Plutôt que de créer une marque, Goldpfeil choisit une approche nettement plus originale et inédite pour cette époque : inviter les plus grands horlogers indépendants à concevoir des montres signées de leur nom mais sous une bannière commune : Goldpfeil Genève.
Une sorte de collaborations avant l’heure. Et ce qui semble aujourd’hui tout à fait normal, était encore, il y a 25 ans, un concept totalement hors-norme !
Ce collectif d’horlogers de renom fut baptisé « Les 7 maîtres horlogers » et allait devenir l’une des expériences les plus fascinantes (mais éphémères) de l’horlogerie contemporaine. Préfigurant aussi ce qui ce ferait des années plus tard…
Présenté à la Foire de Bâle de 2001, le projet réunissait alors sept membres emblématiques de l’Académie Horlogère des Créateurs Indépendants (AHCI) : Vianney Halter, Svend Andersen, Bernhard Lederer, Thomas Baumgartner, Frank Jutzi, Vincent Calabrese et Antoine Preziuso
Chacun d’eux avait carte blanche pour imaginer une montre unique, reflet de son univers, mais inspirée par un fil conducteur : la philosophie de la maison Goldpfeil, fondée sur le savoir-faire, la précision et la beauté artisanale.
Le résultat fut une collection de sept pièces uniques (25 coffrets furent produits), véritables œuvres d’art mécaniques, mêlant créativité et excellence technique. Des montres totalement inconnues encore aujourd’hui, même de la plupart des collectionneurs avertis !
Parmi ces garde-temps, plusieurs pièces sont aujourd’hui mythiques : celle de Vianney Halter bien évidemment, mais aussi celle de Sven Andersen, de Bernhard Lederer ou encore, de Vincent Calabrese, le « père » de la Golden Bridge de Corum.
Chaque pièce portait à la fois la signature de l’horloger et celle de Goldpfeil Genève, symbolisant un rare équilibre entre indépendance artistique et identité de marque.
Le projet, aussi ambitieux soit-il, se heurta cependant à plusieurs obstacles : le positionnement complexe d’une marque de maroquinerie dans la haute horlogerie et des prix très élevés, dépassant parfois ceux de maisons déjà bien établies à l’époque (ce qui passerait peut-être aujourd’hui mais pas dans les années 2000).
Et surtout, un marché qui n’était pas prêt à concevoir cette idée (avant-gardiste mais qui est probablement arrivée trop tôt) d’une horlogerie collective signée par plusieurs maîtres indépendants.
Lors de la vente aux enchères organisée par Christie’s à Genève en 2002, seules une ou deux pièces trouvèrent preneur ; un échec commercial retentissant, malgré le prestige de ces créateurs. C’est comme ça que le projet Goldpfeil Genève s’éteignit. Pratiquement, mort-né…
Quelques années plus tard, le coffret numéro 4/25 fut vendu par la maison Phillips à Hongkong pour la somme de 28.000 euros...
*
Aujourd’hui naturellement, ces montres Goldpfeil Genève incarnent cette période charnière de l’horlogerie : celle où les indépendants commençait à sortir (timidement) de l’ombre et affirmaient leur identité artistique. Les prémices d’une révolution qui s’annonçait !
Ces garde-temps témoignent aussi d’un esprit d’ouverture exceptionnel : celui d’une marque non horlogère qui fit confiance à ces horlogers de renom. Un projet qui préfigure, la reconnaissance mondiale que connaîtront plus tard ces mêmes horlogers ; notamment Vianney Halter, Calabrese ou Andersen.
Goldpfeil Genève reste un projet culte dans l’histoire de l’horlogerie contemporaine : un moment suspendu où l’artisanat d’auteur rencontra le luxe dans sa forme la plus pure. Si son échec commercial fut indéniable, son héritage demeure encore aujourd’hui dans la mémoire de quelques collectionneurs avertis : celui d’une utopie horlogère, où l’art du temps se voulait libre, pluriel et visionnaire.
A méditer.
Une sorte de collaborations avant l’heure. Et ce qui semble aujourd’hui tout à fait normal, était encore, il y a 25 ans, un concept totalement hors-norme !
Ce collectif d’horlogers de renom fut baptisé « Les 7 maîtres horlogers » et allait devenir l’une des expériences les plus fascinantes (mais éphémères) de l’horlogerie contemporaine. Préfigurant aussi ce qui ce ferait des années plus tard…
Présenté à la Foire de Bâle de 2001, le projet réunissait alors sept membres emblématiques de l’Académie Horlogère des Créateurs Indépendants (AHCI) : Vianney Halter, Svend Andersen, Bernhard Lederer, Thomas Baumgartner, Frank Jutzi, Vincent Calabrese et Antoine Preziuso
Chacun d’eux avait carte blanche pour imaginer une montre unique, reflet de son univers, mais inspirée par un fil conducteur : la philosophie de la maison Goldpfeil, fondée sur le savoir-faire, la précision et la beauté artisanale.
Le résultat fut une collection de sept pièces uniques (25 coffrets furent produits), véritables œuvres d’art mécaniques, mêlant créativité et excellence technique. Des montres totalement inconnues encore aujourd’hui, même de la plupart des collectionneurs avertis !
Parmi ces garde-temps, plusieurs pièces sont aujourd’hui mythiques : celle de Vianney Halter bien évidemment, mais aussi celle de Sven Andersen, de Bernhard Lederer ou encore, de Vincent Calabrese, le « père » de la Golden Bridge de Corum.
Chaque pièce portait à la fois la signature de l’horloger et celle de Goldpfeil Genève, symbolisant un rare équilibre entre indépendance artistique et identité de marque.
Le projet, aussi ambitieux soit-il, se heurta cependant à plusieurs obstacles : le positionnement complexe d’une marque de maroquinerie dans la haute horlogerie et des prix très élevés, dépassant parfois ceux de maisons déjà bien établies à l’époque (ce qui passerait peut-être aujourd’hui mais pas dans les années 2000).
Et surtout, un marché qui n’était pas prêt à concevoir cette idée (avant-gardiste mais qui est probablement arrivée trop tôt) d’une horlogerie collective signée par plusieurs maîtres indépendants.
Lors de la vente aux enchères organisée par Christie’s à Genève en 2002, seules une ou deux pièces trouvèrent preneur ; un échec commercial retentissant, malgré le prestige de ces créateurs. C’est comme ça que le projet Goldpfeil Genève s’éteignit. Pratiquement, mort-né…
Quelques années plus tard, le coffret numéro 4/25 fut vendu par la maison Phillips à Hongkong pour la somme de 28.000 euros...
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Aujourd’hui naturellement, ces montres Goldpfeil Genève incarnent cette période charnière de l’horlogerie : celle où les indépendants commençait à sortir (timidement) de l’ombre et affirmaient leur identité artistique. Les prémices d’une révolution qui s’annonçait !
Ces garde-temps témoignent aussi d’un esprit d’ouverture exceptionnel : celui d’une marque non horlogère qui fit confiance à ces horlogers de renom. Un projet qui préfigure, la reconnaissance mondiale que connaîtront plus tard ces mêmes horlogers ; notamment Vianney Halter, Calabrese ou Andersen.
Goldpfeil Genève reste un projet culte dans l’histoire de l’horlogerie contemporaine : un moment suspendu où l’artisanat d’auteur rencontra le luxe dans sa forme la plus pure. Si son échec commercial fut indéniable, son héritage demeure encore aujourd’hui dans la mémoire de quelques collectionneurs avertis : celui d’une utopie horlogère, où l’art du temps se voulait libre, pluriel et visionnaire.
A méditer.