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Hautlence, des montres artisanales au look résolument avant-gardiste


Hautlence, un nom encore confidentiel, mais qui commence à tourner dans les cercles d’amateurs de montres –très- haut de gamme. Découvrons donc en dix points, cette jeune marque installée à Neuchâtel depuis trois ans, qui produit des montres artisanales à heures sautantes et minutes rétrogrades… au look résolument avant-gardiste.



1/ Neuchâtel, capitale historique

Hautlence
Capitale historique du pays de l’horlogerie, Neuchâtel a une tradition de précision et d’innovation.

La région alentour a accumulé depuis près de trois siècles une belle expérience, qui a contribué à asseoir le label de qualité de Neuchâtel que ce soit au niveau des marques ou des procédés de fabrication.

C’est là que se situe le véritable berceau de l’horlogerie moderne. C’est là que nous devions nous installer.

Dans cette quête d’identité et de performance, la nouvelle marque décide ainsi de sceller son sort à celui de cette ville en prenant pour nom l’anagramme de Neuchâtel... Hautlence.

2/ Les hommes

Hautlence
Qu’ils soient issus du sérail horloger ou d’autres industries de précision, ces passionnés ont joint leurs efforts et se sont réunis pour créer une marque et développer des produits correspondant à une philosophie horlogère qu’ils partagent.

Hautlence a pris corps à l’initiative de Renaud de Retz, Guillaume Tetu et Jean Plazenet. L’entreprise est dirigée par ces trois personnes combinant la créativité et les connaissances horlogères avec une riche expérience industrielle et managériale.

Actionnaires actifs, Jean-Christophe Chopin et Alain de Forges apportent à ces dirigeants, outre leur support financier sur le long terme, leurs expériences d’entrepreneurs et leur passion. Les uns comme les autres bénéficient de la richesse de l’environnement humain qui les entoure.

3/ La signature : l’anneau de Möbius

Logo Hautlence
Pour symboliser cette collection et celles à venir, il fallait un signe fort. L’anneau de Möbius fut retenu ; objet mystérieux n’ayant qu’une seule surface qui évoque à sa vue le signe mathématique de l’infini, du temps sans début ni fin.

"Nous avons choisi de styliser et modifier ce signe pour devenir le logo de la marque et représenter au mieux l’anneau de Möbius" remarque la direction de Hautlence.

4/ Conception et développement

Hautlence
C’est à partir de la confrontation d’idées fortes sur de nouvelles approches de l’affichage de l’heure et de l’examen des conceptions mécaniques qui peuvent y être associées qu’une montre Hautlence prend forme. Ce travail est réalisé en commun entre l’équipe de direction et ses proches. Les différentes sensibilités et connaissances y sont représentées.

Connaissance de l’histoire des produits horlogers et des aspirations actuelles ; maîtrise et compréhension de l’apport possible des moyens de conception et simulation assistée sur ordinateur à partir du coup de crayon des esquisses initiales ; expérience de la faisabilité de réalisation tant au niveau des matériaux que des moyens d’usinage et du travail de l’homme. Dans ces conditions, les projets sont donc cohérents.

« Nous abordons alors directement la conception générale en CAO et la simulation dynamique complète sur ordinateur » confient les responsables de la marque. « Pendant ces itérations, les maîtres horlogers et spécialistes sont consultés et associés à cette création jusqu’à ce que les détails de l’étude puissent être confiés à l’extérieur pour constituer un dossier de fabrication. Seul celui-ci, en rapport direct avec la réalisation des pièces et le montage de la montre peut décider des bonnes tolérances et réserves géométriques pour permettre l’assemblage et le réglage ».

Les images de synthèse permettent d’exprimer au mieux les souhaits et orientations de la marque. La réalisation de prototypes permet d’évaluer concrètement l’émotion physique que le produit dégage. Quelle que soit la qualité des images virtuelles, cette étape est l’heure de vérité en ce qui concerne l’esthétique.

Les meilleurs spécialistes de la réalisation de chaque type de composants sont alors chargés de produire les pièces des prototypes confiés à un maître horloger pour l’assemblage. La période des essais peut alors être abordée.

Le caractère innovant d’une part du mécanisme de la montre Hautlence a nécessité la mise au point en interne de dispositifs tout aussi originaux de mesures et tests par un « docteur en mécanique » qui a alors procédé aux essais concernant les prises de couple, l’usure et la résistance aux chocs des prototypes. « Cette maîtrise en interne des étapes à forte valeur ajoutée intellectuelle explique les délais de développement courts de notre société » remarquent les responsables de Hautlence.

5/ Le mouvement

Hautlence
Les caractéristiques de la montre tout autant que la volonté des créateurs de la marque ont milité pour le développement de son propre mouvement.

A titre d’exemple, les paliers linéaires guides de l’embiellage, la masselotte inertielle du saut d’heure directement intégrée dans la platine et les différents niveaux de l’affichage de l’heure ne sont pas compatibles avec la simple adjonction d’une planche de complication sur un calibre de série.

Cependant, les rouages utilisés ont pour origine un calibre connu pour sa qualité de fabrication et sont un gage de qualité en ce qui concerne les parties traditionnelles de la montre. Toutes les pièces sont réalisées sur plan et en toute petite série sur les meilleures machines à commandes numériques. Ceci représente plus de 150 composants. Mais la qualité de finition, l’obtention des ajustages les plus précis, le montage et le réglage ne peuvent se faire sans le recours à l’homme ; des artisans détenteurs d’un savoir-faire unique.

Ainsi, pour mettre en valeur la forme générale des ponts et platines, ressorts ou bielles, leurs contours visibles sont anglés. C’est-à-dire que les arêtes sont travaillées manuellement pour former alors un fin filet brillant soulignant les détails des composants. En tout, ce sont plus de 40 pièces par mouvement qui passent entre les mains expertes de ces artisans religieusement penchés, sur leurs tourets ou sur leurs limes et lissoirs…

Les côtes de Genève qui ornent la face visible des ponts sont exécutées dans d’autres ateliers mais toujours dans les règles de l’art. Sont associées à ces décorations, de fins « perlages » concentriques ou linéaires réalisés sur de nombreuses et minuscules pièces. Traditionnelles, ces opérations, outre leur aspect décoratif, améliorent les portées mécaniques, la qualité de l’assemblage et la protection de la surface. Elles demandent de nombreuses heures de finition des pièces après le travail sur machines avant de recevoir le traitement de surface qui les rendra brillantes et inaltérables.

6/ Réalisation

Hautlence
« La variété des composants d’une montre à complication telle que celle-ci nécessite la maîtrise d’un grand nombre de métiers et techniques, mis en œuvre pour les pièces du mouvement, les composants du cadran et la boite » affirment encore les responsables de la marque.

Et d’ajouter « l’exigence d’excellence qui est la notre nous a poussé à recourir aux sources les plus adaptées à chaque constituant. L’émergence de nouvelles techniques d’usinage, de mise en forme, de traitement des surfaces, en évolution rapide en plusieurs endroits excluait une intégration de ces moyens que nous n’aurions pu faire évoluer suffisamment rapidement en interne ».

C’est ainsi que les paliers linéaires de la grande bielle et le colimaçon sont réalisés par photolithographie et électroformage ; technique proche de celle utilisée dans la réalisation de circuits intégrés ; que les surfaces de contacts entre le bec du palpeur et le colimaçon reçoivent un traitement de surface par dépôt sous vide d’extrême dureté et de faible coefficient de friction.

D’autres pièces telles que les étoiles font aussi appel à des procédés de fabrication issus de nouvelles technologies. Cette recherche de nouveaux procédés, cette mise en œuvre de la fertilisation croisée, c’est-à-dire du développement dans une industrie particulière de ses potentiels par des techniques développées dans d’autres domaines a conduit la marque à un schéma de production différent de ceux les plus couramment pratiqués.

« Notre structure nous permet -en collaboration avec nos partenaires- de faire évoluer les méthodes, donc les possibilités de conception en fonction des recherches les plus avancées et d’en vérifier les résultats. Pour cela, nous n’avons pas sous-traités la responsabilité industrielle complète de notre projet. Nous avons bien au contraire intégré la gestion de production, la maîtrise du choix des sources, des spécifications et commandes de fournitures, du flux des composants et nous sommes responsables de leur contrôle qualité jusqu’à l’assemblage final » précisent les responsables d’Hautlence.

Et d’ajouter « l’intégration de l’usinage en commande numérique, des platines et ponts en laiton et des aciers : ressorts, tirette, etc. pour nous prétendre manufacture n’était ni une priorité, ni conforme à notre désir de vérité ».

7/ Fonctionnement du mouvement

L’heure sautante de la montre Hautlence se caractérise par l’utilisation d’un disque sautant décoré comportant un guichet dans lequel le chiffre de l’heure inscrit sur un cadran fixe est visible. L’utilisation d’un tel disque sautant nécessite de résoudre de nombreux problèmes d’énergie et d’inertie expliquant le caractère exceptionnel d’une telle réalisation.

La minute rétrograde est une complication plus classique qui présente aussi les mêmes caractéristiques de fonctionnement discontinu que le disque des heures, rendant par là même les problèmes mécaniques à résoudre encore plus complexes. La combinaison de ces deux complications et la résolution des problèmes posés ont été solutionnées dans cette montre simultanément d’une façon originale couverte par un brevet. Le dispositif optimise la consommation d’énergie et la prise de couple sur le mouvement.

La chaussée des minutes1, axe traditionnel de l’aiguille des minutes qui effectue un tour en une heure a été utilisée comme unique organe de mise en mouvement de l’aiguille rétrograde2 des minutes et du disque sautant. Celui-ci n’est pas représenté dans le dessin de principe ci-joint ; il est en réalité porté par l’axe15.

La chaussée des minutes entraîne un colimaçon3 qui transmet le mouvement par l’intermédiaire d’un palpeur4, tout en le transformant en déplacement linéaire, à la grande bielle5 de liaison de la lecture des heures et des minutes. Au cours de ce mouvement, la grande bielle5 est repoussée et fait pivoter autour de son axe8 la masselotte7. Celle-ci comprime le ressort6 qui accumule progressivement au cours de ce mouvement, l’énergie qui sera nécessaire au saut du disque des heures. L’énergie étant accumulé progressivement pendant une heure, le ressort du barillet du mouvement est sollicité régulièrement et le comportement chronométrique n’est pas perturbé.

Lorsque l’heure est écoulée, le palpeur échappe le point haut9 du colimaçon ; ce qui permet au ressort d’accumulation d’énergie de repousser la bielle vers la droite, ce qui ramène l’aiguille des minutes2 par l’intermédiaire d’une bielle secondaire10 vers zéro et lance la masselotte qui agira comme un volant d’inertie.

Après une certaine course de retour de la bielle, un doigt11 solidaire de celle-ci attrape l’étoile d’entraînement primaire12 du disque des heures. Un effort important est alors nécessaire pour que celui-ci échappe aux ressorts de positionnement13 agissant sur l’étoile secondaire14 et soit mis en mouvement. Cet effort est obtenu par l’effet inertiel de la masselotte qui pivote alors à grande vitesse.

Le dispositif à double étoile permet grâce au jeu qui lui est propre de finir le positionnement du disque des heures de façon précise tout en permettant à la grande bielle d’assurer jusqu’à sa fin le retour à 0 de l’aiguille des minutes. L’ensemble de ce dispositif est original et une réelle nouveauté dans le monde complexe de la mécanique horlogère.
14 Etoile secondaire d’entraînement du disque des heures
15 Axe de rotation du disque des heures

Hautlence

8/ Le design et l’habillage

Hautlence
La montre Hautlence est architecturée autour du calibre. Les éléments techniques sont mis à nu et la mécanique est simplement visible. La glace saphir de forme tonneau biseauté est ajustée à la boite grâce à son talon inférieur et laisse apparaître les niveaux internes, joints et volumes de rehaut. Ce dernier est terminé à la main pour obtenir un soyeux satinage du flanc.

La carrure est composée du corps de base en or massif sur laquelle sont ajustés le tube et la couronne. A chaque carrure –élément principal du boîtier– travaillée individuellement par un « artiste boîtier » est associée un fond et des anses. L’habillage reçoit ensuite ses poinçons et ses finitions qui feront de chaque boîtier un produit absolument unique.

Le fond est vissé par quatre vis spéciales Hautlence. La bande de carrure se compose d’une surface verticale unique rehaussée d’une simple piqûre usinée qui vient limiter la partie supérieure des cornes. D’une épaisseur totale de 10,5 mm, cette pièce offre un caractère massif et généreux malgré un dimensionnel et une ergonomie optimale.

L’emboîtage du calibre est direct, c’est-à-dire que la carrure est découpée à la forme du calibre laissant ainsi apparaître les flancs du mouvement et du cadran depuis le dessus de la pièce. Les différents niveaux des éléments d’affichage donnent une vision unique en son genre, d’une grande profondeur.

Le cadran inférieur laisse visible une partie du mécanisme de minuterie et de remontage et supporte le rehaut de seconde judicieusement flottant entre les bielles et le cadran supérieur en saphir. Sur ce dernier, sont appliqués à la main les index et le cartouche.

Le bracelet Alligator est découpé dans les meilleures peaux et se façonne autour d’un insert métallique pour assurer la meilleure tenue et intégration aux cornes. La peau est ainsi rembordée et maintenue par une couture main.

Le design global de cette collection Hautlence se veut volontairement très épuré.

9/ Le montage, un réglage personnalisé

Chaque horloger diplômé sélectionné pour ses compétences, assemble et règle les pièces une à une. Le temps n’a pas cours dans les ateliers où prennent vie ces petites merveilles. Les éléments venant de toutes les régions de Suisse arrivent au compte-goutte sur l’établi de ces artistes.

D’une main légère et assurée au moment du montage, ils apportent les derniers ajustements aux calibres. Plusieurs dizaines d’heures sont alors nécessaires avant que le responsable de ce travail d’art ne puisse faire le contrôle final de la pièce.

Contrôle de marche 0 et 24h dans les quatre positions principales sur machine Witchi. Test d’étanchéité. Contrôle de marche du produit fini cinq jours en position aléatoire sur machine
Cyclotest. Dernier geste avant de les voir rejoindre les boutiques sélectionnées : une signature du maître sur le certificat individuel émis par la société garantissant la marche parfaite de la sculpture cinétique numérotée à qui il a eu la charge de donner vie…

10/ Le collège

« Que ce soit pendant les étapes de la conception, du développement ou de la production, nous travaillons en symbiose avec des hommes de l’art qui partagent avec nous le même désir d’arriver à concrétiser dans des conditions d’excellence un rêve ; créer un objet réellement nouveau. Les relations de confiance et d’amitié que nous entretenons avec eux dépassent de très loin ce que sont habituellement celles de donneurs d’ordre à sous-traitants. Ils forment autour de nous ce que nous appelons notre Collège » affirment les responsables d’Hautlence.

« Cette notion ne se limite pas à ceux qui coopèrent en amont à nos montres, elle s’étend à ceux du monde de la distribution très sélective, de la vente (chez les meilleurs représentants mondiaux d’horlogerie), des journalistes et à des clients avec qui nous avons un accès direct ; désireux de partager avec nous nos valeurs horlogères. Les appuis que nous avons obtenus de leur part n’ont pas été moins importants pendant le lancement de Hautlence ».

En France, il est possible de trouver les modèles Hautlence chez Arije et Chronopassion à Paris (75) et chez Doux Joaillier à Courchevel (73). Comptez entre 40.000 et 46.000 euros.

Hautlence

Montres-de-luxe.com | Publié le 19 Décembre 2007 | Lu 20291 fois






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