« La marque a toujours eu un positionnement populaire, dans le sens littéral du mot, qui s’adresse au peuple de France avec tous ses composants : des personnes très aisées comme des personnes qui le sont beaucoup moins » indiquait Pierre-Alain Bérard, PDG de LIP dans une interview sur le fameux modèle T18, dit la "Churchill" en décembre 2024.
Incontestablement, ce nouveau calibre automatique R26* (« R » pour rond et « 26 » pour 26 mm) va intégrer les pièces plus haut de gamme de la marque horlogère bisontine qui, encore aujourd’hui, occupe une place bien particulière dans le cœur des Français.
Haut de gamme certes, mais encore largement accessibles puisque dans le segment des mille euros !
Incontestablement, ce nouveau calibre automatique R26* (« R » pour rond et « 26 » pour 26 mm) va intégrer les pièces plus haut de gamme de la marque horlogère bisontine qui, encore aujourd’hui, occupe une place bien particulière dans le cœur des Français.
Haut de gamme certes, mais encore largement accessibles puisque dans le segment des mille euros !
Ce nouveau calibre a demandé trois ans de travail en collaboration avec l’école d’ingénieurs bisontine SupMicroTech. « Ce mouvement mécanique à remontage automatique dont 70% du prix de revient est français et plus particulièrement de la région de Besançon » précise LIP dans son communiqué.
Naturellement, au sein de ce « moteur » hexagonal, tout n’a pas été créé ex nihilo ! « Nous avons construit un calibre exclusif maison » précise Pierre-Alain Bérard « mais, n’ayant pas l’intégrité des savoir-faire, nous sommes partis d’une base de manufacture de renom ».
Soulignons que le fait de partir d’une base existante déjà sur le marché n’a rien d’exceptionnel. Les Suisses le font régulièrement en s’appuyant sur le fameux calibre 2824 par exemple ; pour rester compétitif et cohérent avec ses gammes de prix, LIP a opté pour sa part pour une base japonaise.
Naturellement, au sein de ce « moteur » hexagonal, tout n’a pas été créé ex nihilo ! « Nous avons construit un calibre exclusif maison » précise Pierre-Alain Bérard « mais, n’ayant pas l’intégrité des savoir-faire, nous sommes partis d’une base de manufacture de renom ».
Soulignons que le fait de partir d’une base existante déjà sur le marché n’a rien d’exceptionnel. Les Suisses le font régulièrement en s’appuyant sur le fameux calibre 2824 par exemple ; pour rester compétitif et cohérent avec ses gammes de prix, LIP a opté pour sa part pour une base japonaise.
Comme toujours dans l’élaboration d’un nouveau mouvement, cela prend du temps. En l’occurrence, le calibre R26 a demandé trois ans de recherche et de développement avec l’école d’ingénieurs SupMicroTech de Besançon.
C’est dire si le mouvement d’origine a été modifié.
« Nous avons procéder à tout un travail de rétro-ingénierie sur plusieurs composants fondamentaux » précise encore Pierre-Alain Bérard. En réalité, les ingénieurs et les horlogers ont « modifié la structure même du mouvement, ce qui nous a permis d’intégrer le logo de la marque dans le pont de rouage et dans la masse » ajoute P-A Bérard.
Un coup de génie très « lipien » -imaginé par un élève-ingénieur- dans son approche esthétique puisqu’en tournant sur lui-même, dans une position bien précise et pendant une fraction de seconde, le rotor forme le logo LIP** en s’associant avec la découpe du pont de rouage !
« Fred Lip aurait tout à fait pu faire ça ! » s’enthousiasme P-A Bérard.
Comme précisé précédemment, ce calibre estampillé « made in France » a été travaillé au sein du tissu industriel franc-comtois.
« Fred Lip aurait tout à fait pu faire ça ! » s’enthousiasme P-A Bérard.
Comme précisé précédemment, ce calibre estampillé « made in France » a été travaillé au sein du tissu industriel franc-comtois.
« Il nous a fallu trouver les gens, les bonnes personnes pour réussir techniquement à faire pièces dont on avait besoin avec bien évidemment, la qualité souhaitée et ensuite, monter les prototypes pour que cela fonctionne » ajoute P-A Bérard. « Et c’est franchement compliqué en France aujourd’hui. On peut avoir les ouvriers mais on n’a plus forcément les machines pour faire le travail… ».
Pour entrer un peu plus dans l’aspect technique de ce moteur, « parmi les choses qu’on a améliorées, par exemple, j’ai fait mettre des petits ressorts, comme des systèmes de cylinbloc dans la construction du mouvement pour qu’il ne fasse pas de bruit au porté. Nous avons voulu faire un mouvement vraiment silencieux » précise P-A Bérard.
Le calibre R26 est donc un calibre rond 3Hz de 26 mm de diamètre (soit 11 lignes ½) pour 5,92 mm d’épaisseur. Une taille qui correspond au gabarit des calibres suisses génériques les plus utilisés sur le marché. Sa réserve de marche, standard, est de 42h en pleine charge. Tous sont réglés individuellement afin d’avoir une précision journalière de -5 et +10 secondes.
Pour entrer un peu plus dans l’aspect technique de ce moteur, « parmi les choses qu’on a améliorées, par exemple, j’ai fait mettre des petits ressorts, comme des systèmes de cylinbloc dans la construction du mouvement pour qu’il ne fasse pas de bruit au porté. Nous avons voulu faire un mouvement vraiment silencieux » précise P-A Bérard.
Le calibre R26 est donc un calibre rond 3Hz de 26 mm de diamètre (soit 11 lignes ½) pour 5,92 mm d’épaisseur. Une taille qui correspond au gabarit des calibres suisses génériques les plus utilisés sur le marché. Sa réserve de marche, standard, est de 42h en pleine charge. Tous sont réglés individuellement afin d’avoir une précision journalière de -5 et +10 secondes.
Les amateurs de « made in France » apprécieront un petit détail de ce calibre : en effet, les vis de pont de balancier, de masse oscillante et du pont de rouage sont faites sur mesure avec des têtes de forme hexagonale pour souligner ses origines françaises, de sa conception à sa production.
En outre, pour être en conformité avec les dernières normes environnementales et sanitaires, il est réalisé avec du laiton d’horlogerie de nouvelle génération, protégé de l’oxydation par galvanoplastie.
Une fois les composants fabriqués chez les sous-traitants situés à proximité de Besançon, ceux-ci sont envoyés dans les ateliers LIP. Les rubis sont alors chassés par les maîtres horlogers. Les différentes pièces revisitées sont ensuite nettoyées avant de recevoir les terminaisons esthétiques et la galvanoplastie.
En outre, pour être en conformité avec les dernières normes environnementales et sanitaires, il est réalisé avec du laiton d’horlogerie de nouvelle génération, protégé de l’oxydation par galvanoplastie.
Une fois les composants fabriqués chez les sous-traitants situés à proximité de Besançon, ceux-ci sont envoyés dans les ateliers LIP. Les rubis sont alors chassés par les maîtres horlogers. Les différentes pièces revisitées sont ensuite nettoyées avant de recevoir les terminaisons esthétiques et la galvanoplastie.
Enfin, les ponts et les masses oscillantes sont unitairement décorés au laser avant de rejoindre les barquettes où les attendent les autres composants du calibre R26. L’assemblage final de ces mouvements portant dans leur structure le logo de la marque est réalisé dans les ateliers LIP de Besançon.
Ce calibre R26 affiche les heures, les minutes et une trotteuse centrale, le tout, associé à une date à 3h. Une configuration classique donc intemporelle. Il dispose d’un stop-seconde pour un réglage plus précis de l’heure.
Ce moteur est d’ores et déjà disponible au sein de trois modèles : un Type 14 de 41 mm aux allures militaires avec un intéressant système « compressor » pour des calculs de temps courts inférieurs à une heure, une plongeuse Nautic 666 (étanche à 200 mètres) et enfin, une montre de ville Annapurna, toutes les deux en 39 mm.
Trois garde-temps qui se situent dans une gamme de prix de mille euros (voir moins) où il n’y a plus grand monde dans l’horlogerie mécanique, ce qui devrait permettre à la marque bisontine de prendre des parts de marché, non seulement dans l’Hexagone, mais également à l’étranger en revendiquant le « made in France ».
Jean-Philippe Tarot
*Les passionnés retiendront qu’il a déjà existé un calibre R26 dérivé du Buser 145 modifié par LIP pour le rendre automatique dans les années 1960. Toutefois, il n’a jamais été commercialisé et les quelques prototypes existants sont aujourd’hui introuvables.
** carbonisation laser des lettres LIP
Ce calibre R26 affiche les heures, les minutes et une trotteuse centrale, le tout, associé à une date à 3h. Une configuration classique donc intemporelle. Il dispose d’un stop-seconde pour un réglage plus précis de l’heure.
Ce moteur est d’ores et déjà disponible au sein de trois modèles : un Type 14 de 41 mm aux allures militaires avec un intéressant système « compressor » pour des calculs de temps courts inférieurs à une heure, une plongeuse Nautic 666 (étanche à 200 mètres) et enfin, une montre de ville Annapurna, toutes les deux en 39 mm.
Trois garde-temps qui se situent dans une gamme de prix de mille euros (voir moins) où il n’y a plus grand monde dans l’horlogerie mécanique, ce qui devrait permettre à la marque bisontine de prendre des parts de marché, non seulement dans l’Hexagone, mais également à l’étranger en revendiquant le « made in France ».
Jean-Philippe Tarot
*Les passionnés retiendront qu’il a déjà existé un calibre R26 dérivé du Buser 145 modifié par LIP pour le rendre automatique dans les années 1960. Toutefois, il n’a jamais été commercialisé et les quelques prototypes existants sont aujourd’hui introuvables.
** carbonisation laser des lettres LIP