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Oris : 110 d’histoire et d’horlogerie indépendante…


La marque horlogère Oris célèbre cette année ses 110 ans… Plus d’un siècle de montres, de mouvements, d’innovations, de partenariats et d’aventures à travers le monde ! Alors que Oris va présenter lors de Baselworld 2014, un calibre « maison », le Calibre 110 (mécanique manuel) d’une réserve de marche de dix jours, revenons plus en détails sur les 110 printemps de cette marque dont l’aventure démarra en 1904, dans les montagnes du Jura Suisse…



L’usine de Malleray en 1945
L’histoire débute donc il y a 110 ans à Hölstein, petit village paisible situé dans les montagnes du Jura Suisse.
 
Deux horlogers, Paul Cattin et Georges Christian, qui désiraient créer leur propre société d’horlogerie, rachètent une usine d’horlogerie fermée peu de temps avant et l’appellent Oris, en référence au nom d’une rivière toute proche.
 
Leur ambition ? Produire des montres de haute qualité tout en les commercialisant à des prix accessibles (déjà). Les deux fondateurs d’Oris veulent être des pionniers ; ils veulent innover tout en créant des garde-temps fiables.  Pour ce faire, des processus industriels sont mis en place et des horlogers et des artisans chevronnés intègrent les ateliers.
 
La société prend rapidement son essor et se forge la réputation de proposer des montres de qualité. En 1910, Oris emploie déjà 300 personnes ! En 1936, elle compte plusieurs usines -à Holderbank, à Como, à Courgenay, à  Ziefen, à Herbertswil et à Bienne- pour faire face à sa rapide expansion. Des logements sont même construits à Hölstein et un système de navettes est mis en place pour transporter les employés (un système qui s’est développé également dans d’autres manufactures et perdure encore de nos jours chez certaines marques).
 
Dès le début, Paul Cattin et Georges Christian se sont fixés pour objectif de maîtriser les nombreuses et complexes étapes de fabrication du processus horloger, et ce, dans l’objectif de développer leurs propres mouvements horlogers pour montre de poche. A la fin des années 1920 et à la suite du décès du dernier des deux fondateurs, la société est rachetée par un groupe d’investisseurs. Elle est alors dirigée par Jacques-David LeCoultre (petit-fils d’Antoine LeCoultre qui fusionnera ensuite avec Edmond Jaeger pour former Jaeger-LeCoultre en 1937).
 
Lorsque la guerre éclate en Europe, Oris s’établie comme l’une des figures de proue en matière de garde-temps suisses de qualité. Pendant la guerre, son réseau de distribution étant paralysé, Oris se lance dans la fabrication d’horloges. Cette reconversion mène au lancement, en 1949, d’un modèle novateur doté d’une réserve de marche de 8 jours. A l’époque, la société produisait plus de 200.000 montres et horloges par an.

Ulrich W. Herzog (à gauche) et le Dr Rolf Portmann
Après la guerre, la société poursuit son développement… Et en 1970, elle est l’une des dix plus grandes sociétés horlogères mondiales avec plus de 800 employés et un production de 1,2 million de montres et d’horloges par an. La création en continue de nouveaux mouvements de manufacture apparaît comme la clé du développement de la société.

La même année, Oris est revendue à la filiale du groupe ASUAG, General Watch Company, qui deviendra plus tard le Swatch Group. Mais son essor se heurte alors à la crise du quartz qui va presque faire disparaître l’industrie horlogère traditionnelle suisse. En effet, l’arrivée de montres à quartz bon marché issues d’Asie anéantit le marché mondial des montres mécaniques...
 
Lorsque la crise prend de l’ampleur dans les années 1970, environ 900 entreprises horlogères font faillite et les deux tiers des employés sont licenciés. Oris, comme beaucoup d’autres, est grandement affectée par cette situation mais ne perd pas de vue son objectif... Ainsi, en 1982, le PDG de la société, le Dr Rolf Portmann et le responsable du marketing, Ulrich W. Herzog, organisent un rachat par la direction. Oris Watch Co SA devient Oris SA, une société indépendante, libre de choisir sa propre voie.
 
Les deux entrepreneurs revitalisent rapidement la société. Ulrich W. Herzog voyage dans le monde entier en observant les tendances émergentes et découvre que sur des marchés importants, tels que le Japon (qui paradoxalement produit les montres à quartz), les montres mécaniques réapparaissent petit à petit. Il réussit alors à convaincre ses collaborateurs d’abandonner le virage du quartz pour se recentrer uniquement sur le mécanique.
 
Aujourd’hui, plus de trente ans après le rachat, Oris s’annonce en pleine santé. Le Dr Rolf Portmann occupe la fonction de Président d’Honneur et la société est toujours gérée par Ulrich W. Herzog, son Président Exécutif. Totalement indépendante, Oris est l’une des rares sociétés horlogères à fabriquer exclusivement des montres mécaniques. Et la seule à insister sur le fait qu’il faut proposer aux clients un produit possédant une réelle valeur ajoutée. Les montres de la marque sont identifiables grâce au célèbre rotor rouge breveté qui symbolise une passion pour l’horlogerie traditionnelle. La maison est reconnue dans le monde entier pour son engagement à produire uniquement des montres mécaniques présentant un excellent rapport qualité/prix.
 
Au fil de son histoire, la société Oris s’est avérée pionnière en matière d’innovations dans ses mouvements mécaniques. Entre 1904 et 1981, elle a développé 229 calibres maison. En 1938, Oris imagine le fameux « pointer date » (dateur par aiguille centrale), Calibre 373. En 1982, à la suite du rachat par la direction, Ulrich W. Herzog et Dr Rolf Portmann réintroduisent le pointer date qui deviendra le symbole de la renaissance de la marque.

Oris Worldtimer de 1997
En 1968, le Calibre 652 est le premier mouvement à échappement à chevilles certifié par le prestigieux Observatoire Astronomique et Chronométrique de Neuchâtel. Deux ans plus tard, en 1970, Oris fabrique son premier chronographe, le Calibre 725 à remontage manuel.

En 1982, la marque décide de stopper le développement de ses propres calibres pour se concentrer sur le développement de modules. Ces modules sont conçus et développés au sein de la fabrique Oris alors que l’assemblage est externalisé vers des sociétés tierces telles que ETA et plus tard, Sellita.
 
Une série de développements de modules innovants débute en 1988, notamment avec le Calibre 418 qui dispose d’une alarme mécanique avec un son qui a nécessité des mois de développement et de perfectionnement.

En 1993, Oris propose une gamme de mouvements réactualisés grâce à des caractéristiques « maison », comme la petite seconde, le guichet dateur ou le pointer date. En 1995, la société réalise un autre pas en avant en fabriquant son premier mouvement de régulateur, le Calibre 649.
 
En 1996, l’un des mouvements les plus ambitieux d’Oris est le Calibre 581 soit une « petite complication à phase lunaire » avec en plus trois compteurs distincts pour l’indication du jour, de la date et d’un second fuseau horaire et la présence d’une aiguille des secondes centralisée. C’est en 1999 que le premier mouvement à « aiguille centrale jour » de l’horlogerie (Pointer Day) voit le jour, avec le Calibre 645.
 
En 1997, Oris développe le Calibre 690, un Worldtimer « guichet jour-nuit » basé sur le mouvement ETA 2836-2. Ce module Oris fut une totale innovation dans l’industrie horlogère. En effet, il permet à son détenteur d’ajuster l’heure locale en faisant des sauts d’une heure, par simple pression sur les boutons + et – au niveau de la partie latérale du boîtier. En outre, il dispose d’un dateur rétrograde qui s’ajuste au fuseau horaire.
 
En 2009, après le Calibre 690 et un flux constant d’innovations techniques, Oris oriente son attention vers le design des boîtiers et les innovations matérielles. La fabrique introduit alors sa première montre de pilote « 24 heures », mue par un Calibre 653, avec un cadran adapté. Un an plus tard, Oris présente le Calibre 735 « jour-date » qui dispose de deux guichets séparés pour la date et le jour.
 
En 2013, Oris fait de nouveau sensation avec le lancement du Calibre 761, connu sous le nom de « Pointer Moon ». La Oris Pro Diver Pointer Moon est de fait la première montre mécanique au monde capable d’afficher à la fois le cycle lunaire et le coefficient de marée, des indications essentielles pour les plongeurs. Oris a démontré au cours de ses 110 années d’histoire, qu’elle est l’une des maisons horlogères les plus novatrices. C’était le rêve des partenaires fondateurs que de produire ces montres de qualité avec un excellent rapport qualité-prix. Cet esprit continue d’inspirer et de motiver les équipes Oris. Mais aujourd’hui, la maison va au-delà, en préservant une tradition, celle de développer des montres utiles possédant des fonctions qui offrent un réel avantage pratique pour leurs propriétaires. Au quotidien.
 
Lire aussi le Calibre 110

Montres-de-luxe.com | Publié le 20 Mars 2014 | Lu 13207 fois






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