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IWC Da Vinci Chronographe : la manufacture de Schaffhouse réinvente le chronographe


IWC a pris tout son temps pour créer un nouveau mouvement de chronographe mécanique. Aujourd'hui, les horlogers de Schaffhouse font honneur à leur modèle Da Vinci avec une avancée décisive de la « montre dans la montre ».



Si Leonard de Vinci n'a pas inventé la roue, il en a fait un usage génial, fondant toute sa mécanique dessus. La montre mécanique était là également avant lui. Mais il a créé de nouveaux ressorts à impulsion et des systèmes d'entraînement et d'échappement qui en ont considérablement amélioré la marche.

C'est pour la même raison qu'IWC construit aujourd'hui son propre mouvement de chronographe. Pour améliorer encore une fonction mécanique si appréciée et si fascinante et pour augmenter encore son acceptabilité et son utilité. Le résultat de tous ces efforts, de toutes ces recherches et de tous ces contrôles se résume au Cal. 89360, le « moteur » de la Da Vinci Chronographe, qui pose de nouveaux standards dans l'ingénierie horlogère.

Au début beaucoup de questions

IWC Da Vinci Chronographe : la manufacture de Schaffhouse réinvente le chronographe
En ce qui concerne le calibre 89360, il ne s'agit pas seulement de nombreuses améliorations dans les détails, mais avant tout de questions fondamentales. Que doit offrir un chronographe mécanique aujourd'hui ? Dans quel but l'utilise-t-on normalement ? Est-il encore adapté à ces besoins ? Que pourrait-on améliorer ?

Des questions que Leonardo posait sans relâche à la technique de son temps. On appelle aussi cette manière de travailler le progrès. Mais commençons par un peu d'histoire. Les premiers chronographes connus remontent à 1820 environ. Comme l'expriment parfaitement les deux racines grecques « chronos » pour le temps et « graphein » pour l'écriture, c'étaient de petits chronographes.

L'aiguille des secondes contenait un minuscule réservoir à encre et sur pression d'un bouton, on abaissait la pointe d'une aiguille, qui laissait un minuscule point d'encre sur le cadran. Le procédé était mécaniquement aussi simple que peu pratique, et à peine 30 ans plus tard, Adolphe Nicole, un horloger de la Vallée de Joux, inventa le chronographe doté d'un mécanisme de levier central, dont l'aiguille de compteur de secondes pouvait s'arrêter et être remise à zéro.

Le principe est resté le même aujourd'hui. A la possibilité d'arrêter les secondes et des fractions de secondes à l'intérieur d'une minute, d'autres possibilités de chronométrage sont venues s'ajouter au cours du temps pour les minutes – jusqu'à 30, 45 ou 60 – et plus tard encore pour les heures, le plus souvent jusqu'à 12. D'abord instrument de mesure pour la science et le sport, le chronographe a également dû mettre son efficacité unanimement reconnue au service du militaire – artillerie, forces navales et aériennes.

A quoi sert encore « la montre dans la montre » de nos jours ?

IWC Da Vinci Chronographe : la manufacture de Schaffhouse réinvente le chronographe
Rien de fondamental n'a changé au niveau de la méthode de mesure. L'utilisateur était encore et toujours obligé d'additionner mentalement les minutes et les demi-heures ou les heures. Rien n'avait changé non plus lorsque, il y a vingt-cinq ans, le chronographe mécanique a connu une soudaine et inattendue renaissance à laquelle IWC a largement contribué avec son premier chronographe doté d'un boîtier en titane. Aujourd'hui un classique qui figure dans toutes les belles collections.

Le chronographe a dès lors subi un profond changement. Il est devenu synonyme de montre sportive et donne à son propriétaire, un style dynamique. Sa signification première en tant qu'instrument de mesure est toutefois passée un peu au second plan, ce qui est sans doute dû en partie à la méthode d'affichage décrite.

C'est précisément autour de ce point que tournaient les questions des constructeurs d'IWC de l'équipe de Kilian Eisenegger. Et ils ont trouvé une nouvelle réponse. Le chronographe mécanique comme « montre dans la montre », qui se sert de l'énergie du mouvement de fond, n'est plus un concurrent de la mesure absolue des temps courts.

De nos jours, on mesure des temps avec une précision électronique de 1/1000e de seconde et moins dans les domaines du sport et de la science, ce qu'aucune montre mécanique ne peut égaler – mais dont personne n'a besoin dans la vie quotidienne. Le chronographe mécanique devait donc se tourner vers ce qui est utile à chacun.

Cette perspective a mené l'équipe de créateurs à la conclusion que l'affichage de durées plus longues devait être saisi et lu en un seul coup d'oeil. Le mieux était donc de le faire dans la forme courante de l'affichage analogique du temps, avec des aiguilles des heures et des minutes. Un tout petit pas conceptuel mais une avancée qui s'avérera peut-être décisive pour l'avenir du chronographe mécanique.

IWC Da Vinci Chronographe : la manufacture de Schaffhouse réinvente le chronographe

Le remontage Pellaton via un arbre à manivelle

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Mais la fierté horlogère se concentra également dans les détails de la construction. Les standards de qualité les plus sévères ont été appliqués à ce mouvement créé totalement. Le mécanisme doit définir de nouveaux standards de précision, de robustesse et de fiabilité dans la construction horlogère et c'est la raison pour laquelle il a été développé sur la base des standards de construction industrielle les plus élevés qui soient, avec le Design for Six Sigma DFSS, qui est systématiquement appliqué depuis quelque temps déjà chez IWC.

Le pont de ressort automatique amélioré déjà pour le cal. 80111 de l'Ingenieur est un des éléments qui a été repris des anciennes constructions d'IWC. Un élément central, qui porte le rotor et absorbe les chocs en provenance de toutes les directions.

Le cliquet de remontage lui-même, dont Albert Pellaton avait, à l'époque, rendue possible la production en série, a été complètement remanié. Deux doubles cliquets de remontage, soit quatre au total, au lieu de deux comme précédemment, transmettent l'énergie de rotation du moteur à la roue de cliquet par des mouvements de traction et de poussée. Ces cliquets ne sont plus disposés l'un derrière l'autre, mais se font face par couple. Ils ne sont plus guidés comme jusqu'alors par un disque à cames (coeur), mais par un axe à cames, comme dans un moteur de voiture.

Pour aller encore un peu plus dans les détails, précisons encore que là où un ressort supplémentaire devait donner la tension nécessaire dans la construction de Pellaton, on trouve aujourd'hui des cliquets qui sont eux-mêmes des ressorts se plaquant contre la roue à cliquets avec la tension voulue. La position des quatre cliquets permet d'éviter tout angle mort lors du remontage et donc d'augmenter l'efficacité de 30%. Un rotor plus léger a ainsi pu être mis en place, qui réduit les forces qui s'appliquent sur l'axe central. Toute une série de décisions constructives ont été prises au service d'un seul et même but : augmenter la robustesse de la construction.

Le mécanisme décentré du chronographe constitue également une nouveauté de construction signée IWC. La fonction Flyback permet de remettre à zéro les temps de chronométrage déjà additionnés pendant l'utilisation du chronographe et d'entamer une nouvelle mesure.

Le chronographe est enclenché par une roue à colonne classique. Il est construit de manière à ce que la fonction d'arrêt n'ait pas d'effet négatif sur l'amplitude du balancier et pour qu'il puisse fonctionner durablement en même temps que la marche du mouvement de la montre.

Avec son nouvel affichage des temps additionnels, le chronographe peut ainsi théoriquement afficher une seconde zone de temps et la réserve de marche, stockée dans un grand barillet, a été augmentée à 68 heures.

Le système de prévention des retours des oscillations, avec un spiral Nivarox spécialement et exclusivement développé pour IWC, offre des caractéristiques d'oscillations nettement supérieures à celles de constructions analogues, et cela avec une consommation d'énergie moindre.

Le réglage fin se fait par les vis de réglage fin sur la serge de balancier. Un « Robust Design » a été conçu et réalisé suivant le principe du Dr Genichi Taguchi, selon lequel toutes les fonctions, toutes les composantes et toutes les pièces individuelles ont été contrôlées, testées et optimisées sans cesse dans une procédure en réseau en vue d'exclure toute possibilité d'erreur.

Le Da Vinci Chronographe de cal. 89360 a bien entendu également été soumis à la longue phase de prototype et de qualification comprenant les tests de chocs, de vibrations et de températures dans les conditions les plus extrêmes, sans lesquels aucune IWC ne peut se présenter sur la ligne de départ.

IWC Da Vinci Chronographe : la manufacture de Schaffhouse réinvente le chronographe

Spécificités techniques de la Da Vinci IWC Chronographe

Ref IW3764

Chronographe dans boîtier tonneau, avec mouvement automatique manufacturé et indication
analogique en temps synchronisé des temps d'arrêts additionnels. Avec indication de la date et arrêt des secondes.

Mouvement
Calibre 89360
Demi-oscillations 28 800/h / 4 Hz
Pierres 40
Pièces 289 en 61 groupes d'éléments

Réserve de marche 68/h
Remontage automatique

Boîtier
Boîtier tonneau en trois parties en platine or blanc 18 carats, or rose 18 carats,
acier inoxydable
Diamètre 43 mm
Epaisseur 14,35 mm

Verre saphir bombé antireflet
Couronne vissée
Fond transparent saphir

Etanche à 3 bars (30 m)

Cadrans
Platine : argenté
Or blanc : ardoise
Or rose : argenté
Acier inoxydable : noir

Aiguilles et indications phosphorescentes

Bracelets et fermoirs croco noir (platine et acier) et croco brun (or blanc et or rose), fermoirs correspondant aux matériaux du boîtier

Edition limitée à 500 exemplaires de la variante platine

IWC Da Vinci Chronographe : la manufacture de Schaffhouse réinvente le chronographe

Montres-de-luxe.com | Publié le 29 Mars 2007 | Lu 6077 fois