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Parmigiani Fleurier et Bugatti : dix ans déjà


Cela fait déjà dix ans que Parmigiani Fleurier et Bugatti ont noué leur partenariat. Probablement le plus prestigieux et le plus significatif pour l’horloger de Fleurier en Suisse. Pour cet anniversaire, pour cette décennie mémorable, revenons tout d’abord sur les quatre modèles emblématiques qui ont été créés en l’honneur de ce partenariat...


La rencontre entre Parmigiani Fleurier et Bugatti a eu lieu en 2001. A cette époque, la prestigieuse écurie de Molsheim est à la recherche d’une association forte avec une entreprise horlogère qui réponde à des critères bien spécifiques… Par exemple, il faut que la marque ait une propension à l’excellence technique, mais aussi artistique, un sens accru du design et de l’élégance des formes. Dont acte. Mais cette marque doit également posséder une manufacture indépendante (ça réduit considérablement le champ des possibles), c’est-à-dire, jouir d’une liberté de fabrication qui rime avec un potentiel créatif sans bornes.
 
C’est donc avec Parmigiani Fleurier que Bugatti noue son destin et officialise leur partenariat en 2004. Depuis, la manufacture fleurisanne s’évertue à créer les garde-temps de la collection Bugatti qui sont bien plus qu’une montre estampée d’un logo de voiture ; elles sont l’incarnation même d’une voiture en montre.
 
Pour célébrer les dix ans de ce partenariat, Parmigiani Fleurier a présenté l’année dernière, en 2014, trois éditions limitées du garde-temps Bugatti. Pour ce faire, la marque a choisi de se baser sur le modèle iconique de la Bugatti 370 et son mouvement tubulaire transversal. Cette montre, qui avait inauguré le partenariat en 2004, représente son esprit créatif d’avant-garde et la recherche de prouesses techniques qui est à sa source.
 
Mais avant de découvrir ces trois nouveaux modèles, revenons en détail sur les trois pièces qui ont été créées au cours de cette décennie ou les deux marques ont travaillé de concert… Historique des pièces

​Bugatti Type 370

C’est la Bugatti Veyron, un bolide dont la carrosserie dévoile un moteur imposant, qui a inspiré la première création horlogère de la collection Bugatti. Au terme de six années de recherche et développements, les manufactures de Parmigiani Fleurier présentent l’impensable en 2004. Le garde-temps baptisé « Bugatti 370 » comporte en effet, un mouvement de forme tubulaire qui se porte comme un bloc moteur au poignet avec un affichage latéral de l’heure.
 
Ce mouvement, qui est en pleine vue du porteur, tient plus de la mécanique automobile qu’horlogère car il est assemblé selon un axe transversal au lieu d’être disposé sur la surface plane d’une platine unique. Les différents modules du mouvement –l’organe réglant, le train d’engrenage, la réserve de marche, le double barillet– sont structurés par sections sur pas moins de cinq platines qui s’alignent dans le prolongement tubulaire du bloc. Ces modules ou « étages » communiquent en synergie grâce à un arbre de transmission traversant l’ensemble de part en part et permettant de synchroniser les actions selon le principe exact d’un moteur de voiture.
 
Cette première mondiale absolue implique de repenser l’ensemble des conventions horlogères et de contourner plusieurs défis. Le barillet par exemple, n’est plus accessible car son module se trouve au cœur du bloc. Obligées de renoncer au système de remontage et réglage traditionnel par la couronne, les manufactures de Parmigiani Fleurier élaborent un outil unique au monde de la forme d’un stylo, qui accède au double barillet par le cristal de fond. Cet outil emmagasine une force qu’il retransmet au mouvement pour son remontage ou sa remise à l’heure et constitue une autre première mondiale inhérente à la Bugatti 370, une solution élégante jamais vue en horlogerie et brevetée depuis.
 
Le porteur de la Bugatti 370 peut observer chaque détail minutieux des 337 composants du bloc-moteur qu’il a au poignet grâce aux six glaces saphir qui entourent la pièce. Ces glaces ont pour la plupart une forme dite « gauche » qui suit les contours du mouvement sans répondre à une formule géométrique pure. La fabrication de ces glaces saphir atypiques est d’une complexité rare.

​Bugatti Atalante

Parmigiani Fleurier et Bugatti : dix ans déjà
En 2005, le partenariat s’enrichit d’un nouveau garde-temps qui s’apparente au coupé Atalante Type 57S Sport, la première voiture de tourisme iconique des années trente. Pour lui faire honneur, Parmigiani Fleurier manufacture son premier chronographe flyback qui apporte une touche sportive à la collection naissante. L’esthétique de la pièce est guidée entièrement par les traits distinctifs de la voiture.
 
Le boîtier rond, d’un certain classicisme est travaillé pour que son profil forme une zone satinée qui rappelle les « prises d’air » retrouvées sur les ailes latérales du coupé Atalante. Son cadran est l’incarnation d’une calandre de voiture et laisse entrevoir, derrière cette façade automobile, quelques traces horlogères – les rouages du mouvement et le disque de quantième comportant la date. La complication du chronographe flyback –c’est-à-dire un chronographe qui se réinitialise et repart instantanément sur une simple pression (retour en vol)– épouse les impératifs du monde automobile, un monde où chaque fraction de seconde est précieuse. 

​Bugatti Super Sport 

Parmigiani Fleurier et Bugatti : dix ans déjà
Solidement vissée au poignet d’un pilote d’essai, lancée à 431 km/h, la Bugatti Super Sport est inaugurée dans la démesure en 2010, à son image. Portant le même nom que le bolide dont il s’inspire, cette montre est un bloc moteur sur le poignet qui prend la forme spectaculaire d’une corne de profil Parmigiani Fleurier. Elle répond au même principe que la première Bugatti Type 370 qui avait consisté à répartir les modules d’un mouvement démesuré sur plusieurs platines. Mais au lieu d’une succession transversale, la Bugatti Super Sport présente une mécanique conçue en escalier afin d’épouser la forme hélicoïdale du boîtier.
 
En première mondiale, l’affichage de l’heure est renvoyé de 90° par rapport à l’axe du mouvement grâce à un système de pignons à engrenage conique. Ces pignons très complexes assurent la synergie entre les deux plans perpendiculaires du mouvement de la Bugatti Super Sport, jouant le même rôle qu’un arbre de transmission dans la mécanique automobile. Pour cette pièce, les manufactures du pôle horloger Parmigiani Fleurier conçoivent la couronne dynamométrique  la plus complexe à ce jour – pas moins de douze composants – qui assure deux fonctions primordiales. Tout d’abord, une fonction de débrayage qui désengage le mouvement lorsque son remontage est complet. Cette protection externe au mouvement est une invention brevetée et une première mondiale qui garantit que le remontage excessif n’ait aucune incidence néfaste.
 
La seconde fonction est un système de baïonnette qui permet à la couronne de s’écarter du profil pour le remontage et la mise à l’heure, puis de se réintégrer à fleur de carrure au terme des réglages. Cette innovation confère une harmonie esthétique évidente à la pièce en même temps qu’elle protège la couronne et sa tige de remontoir qui sont moins exposés. 
 
Tous les détails esthétiques de la Bugatti Super Sport sont pensés pour que le rapprochement des mondes automobiles et horlogers soit complet. L’indication de réserve de marche évoque une jauge d’essence, chaque rouage du mouvement est taillé en forme de jante et la silhouette de la pièce toute entière s’apparente aux contours de la voiture.

​Bugatti Aérolithe 

La Bugatti Aérolithe se volatilise de la surface de la terre peu après sa présentation en 1935, en laissant le souvenir d’une carrosserie futuriste en alliage de magnésium, incroyablement légère et résistante mais dangereusement inflammable. Ce péril avait déterminé l’esthétique entière de la voiture. La soudure traditionnelle des pièces étant impossible, Bugatti avait conçu la carrosserie en deux pièces longitudinales, rivetées ensemble au moyen d’une structure en épine dorsale, traversant la voiture de sa pointe à son arrière.
 
Pour répondre à ce design révolutionnaire, Parmigiani Fleurier créé en 2013 la Bugatti Aérolithe, un chronographe flyback inspiré de la voiture mystérieuse. Les quatre cornes de la pièce et les deux poussoirs du chronographe sont façonnées avec une arête qui évoque la carrosserie rivetée de l’Aérolithe. En accord avec la voiture de course qu’elle représente, ce garde-temps est équipé du module flyback qui, à l’instar de la montre Bugatti Atalante, a la particularité d’être reporté sur 180° pour une meilleure facilité d’usage. Les poussoirs sont plus préhensibles, accessibles du pouce et non de l’index car ils sont situés à 8 et 10h au lieu de se trouver à 2 et 4h comme le veut la norme.

Montres-de-luxe.com | Publié le 19 Février 2015 | Lu 815 fois






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