La Fondation Napoléon a confié à Artcurial, maison française de ventes aux enchères, la dispersion d’une partie de ses collections, ne concernant pas les deux Empires. Plus de 270 objets datant du XVIIIe siècle, de la Restauration et de la monarchie de Juillet, ayant pour la plupart des provenances royales, seront dispersés dans le but de recentrer la collection de la Fondation sur sa mission « napoléonienne ».
Pour la petite histoire, c’est un entrepreneur de génie, Martial Lapeyre, homme discret féru d’histoire et fasciné par l’aventure napoléonienne, collectionneur averti et membre de l’Association du Souvenir Napoléonien, qui fut à l’origine de la création de la Fondation Napoléon.
Créée et reconnue d’utilité publique en 1987, la Fondation Napoléon a pour missions, d’une part, de développer et d’encourager la connaissance de l’histoire des deux Empires français et, d’autre part, de participer à la préservation du patrimoine napoléonien.
Elle conserve par ailleurs une importante collection de 1.500 objets centrée sur l’histoire et les arts des deux Empires issue principalement du legs de Martial Lapeyre mais aussi d’achats complémentaires et d’autres dons, pièces qui ont été, pour un grand nombre d’entre eux, présentés dans les plus grands musées français et étrangers.
Montres de poche, boîtes et objets de vitrine de la fin du XVIIIe siècle, pommeaux de canne en or, étuis à cire, décorations, boîtes à mouche, flacons de senteur..., tous ces souvenirs historiques aux provenances prestigieuses ont été réunis par Martial Lapeyre pendant près de 40 ans au hasard des ventes publiques dont il était devenu un habitué, et parfois en achetant de gré à gré à des héritiers de familles illustres, par l’intermédiaire d’antiquaires spécialisés.
Conservés par la Fondation Napoléon, leur réapparition sur le marché est donc un évènement pour tous les collectionneurs et amateurs.
Une collection de rares montres de poche
Les montres de poche constituent la partie la plus importante de la collection en nombre. Datant pour la plupart de la fin du XVIIIe siècle, elles sont souvent émaillées et de fabrication française, suisse ou anglaise. On y retrouve les noms d’horlogers célèbres tels que l’anglais William Anthony avec un très bel exemple rare de montre fabriquée pour le marché chinois.
En effet les montres furent d’abord des curiosités, puis des cadeaux de prestige avant de devenir au milieu du XIXe siècle des objets utilitaires. Pour ces modèles créés pour le marché chinois, les boîtiers sont ornés de pierres de couleurs ou de décors émaillés, cernés de rangs de perles. Les émailleurs développent une palette colorée et des codes stylistiques propres aux préférences locales.
La Maison Bovet & Fleurier, dont on trouvera plusieurs pièces dans cette collection, fabriqua également beaucoup de montres pour la Chine.
Les boîtes, objets précieux et cadeaux royaux
La collection comprend également de nombreuses boîtes dont les plus rares datent du règne de Louis XV ou Louis XVI. Présentant des effigies royales, elles étaient l’objet de cadeaux royaux, le roi et la reine honorant nombre de leurs courtisans en offrant ces objets précieux.
C’est le cas de cette boîte en or datant de 1774 et portant une miniature de la jeune reine Marie Antoinette (estimation : 60 000 - 80 000 €) ou celle dite « du Duc de Penthièvre » ornée d’une miniature de la duchesse d’Orléans, sa fille, et future mère du roi Louis-Philippe (estimation : 60 000 - 80 000 €).
Une autre boîte datant de 1766 présente la miniature du Prince Leczinski, frère du roi de Pologne Stanislas, lui-même futur grand père de trois rois de France, Louis XVI, Louis XVIII et Charles X (estimation : 15 000 - 20 000 €). Plusieurs autres boîtes portant la couronne royale ou le portrait de Charles X indiquent que la collection fait également la part belle aux pièces réalisées sous la Restauration.
Les décorations
Le troisième chapitre le plus important de cette collection réunie par Martial Lapeyre et mise en vente par la Fondation Napoléon, concerne les décorations. Parmi elles, le grand collier de l’Ordre du Saint-Esprit remis par le roi Charles X au Duc de Maillé le 30 mai 1825 (estimation : 30 000 - 50 000 €).
Rappelons que l’ordre du Saint-Esprit est un ordre de chevalerie français, fondé le 31 décembre 1578 par le roi Henri III. Pendant les deux siècles et demi de son existence (il n’est plus attribué par l’État depuis 1830), il est l’ordre de chevalerie le plus prestigieux de la monarchie française.
Premier Gentilhomme de la Chambre de Monsieur sous l’Ancien Régime, ayant fui la Révolution et traversé l’Empire, le Duc de Maillé fut nommé Pair de France le 4 juin 1814, Maréchal de Camp le 8 août suivant, et suivit le Roi Louis XVIII à Gand, pendant les Centjours. En 1816, il présida le Conseil de Guerre. À la Chambre Haute, il se montra toujours un royaliste intransigeant, et refusa de prêter serment à Louis-Philippe, en 1830.
Les miniatures et objets curieux
En plus des nombreuses miniatures dont celle représentant la Princesse de Galitzine peinte par Jean-Baptiste Isabey en 1827, il faut remarquer quelques pièces amusantes dans cette collection telles qu’un grand rasoir de 34 cm de haut aux Armoiries du Duc d’Angoulême (estimation : 150 - 300 €), une rare lunette d’apparat (estimation : 5 000 - 7 000 €) ou encore ce coffret à broder d’époque Charles X en forme de clavecin (estimation : 1 500 - 2 000 €).
Pour la petite histoire, c’est un entrepreneur de génie, Martial Lapeyre, homme discret féru d’histoire et fasciné par l’aventure napoléonienne, collectionneur averti et membre de l’Association du Souvenir Napoléonien, qui fut à l’origine de la création de la Fondation Napoléon.
Créée et reconnue d’utilité publique en 1987, la Fondation Napoléon a pour missions, d’une part, de développer et d’encourager la connaissance de l’histoire des deux Empires français et, d’autre part, de participer à la préservation du patrimoine napoléonien.
Elle conserve par ailleurs une importante collection de 1.500 objets centrée sur l’histoire et les arts des deux Empires issue principalement du legs de Martial Lapeyre mais aussi d’achats complémentaires et d’autres dons, pièces qui ont été, pour un grand nombre d’entre eux, présentés dans les plus grands musées français et étrangers.
Montres de poche, boîtes et objets de vitrine de la fin du XVIIIe siècle, pommeaux de canne en or, étuis à cire, décorations, boîtes à mouche, flacons de senteur..., tous ces souvenirs historiques aux provenances prestigieuses ont été réunis par Martial Lapeyre pendant près de 40 ans au hasard des ventes publiques dont il était devenu un habitué, et parfois en achetant de gré à gré à des héritiers de familles illustres, par l’intermédiaire d’antiquaires spécialisés.
Conservés par la Fondation Napoléon, leur réapparition sur le marché est donc un évènement pour tous les collectionneurs et amateurs.
Une collection de rares montres de poche
Les montres de poche constituent la partie la plus importante de la collection en nombre. Datant pour la plupart de la fin du XVIIIe siècle, elles sont souvent émaillées et de fabrication française, suisse ou anglaise. On y retrouve les noms d’horlogers célèbres tels que l’anglais William Anthony avec un très bel exemple rare de montre fabriquée pour le marché chinois.
En effet les montres furent d’abord des curiosités, puis des cadeaux de prestige avant de devenir au milieu du XIXe siècle des objets utilitaires. Pour ces modèles créés pour le marché chinois, les boîtiers sont ornés de pierres de couleurs ou de décors émaillés, cernés de rangs de perles. Les émailleurs développent une palette colorée et des codes stylistiques propres aux préférences locales.
La Maison Bovet & Fleurier, dont on trouvera plusieurs pièces dans cette collection, fabriqua également beaucoup de montres pour la Chine.
Les boîtes, objets précieux et cadeaux royaux
La collection comprend également de nombreuses boîtes dont les plus rares datent du règne de Louis XV ou Louis XVI. Présentant des effigies royales, elles étaient l’objet de cadeaux royaux, le roi et la reine honorant nombre de leurs courtisans en offrant ces objets précieux.
C’est le cas de cette boîte en or datant de 1774 et portant une miniature de la jeune reine Marie Antoinette (estimation : 60 000 - 80 000 €) ou celle dite « du Duc de Penthièvre » ornée d’une miniature de la duchesse d’Orléans, sa fille, et future mère du roi Louis-Philippe (estimation : 60 000 - 80 000 €).
Une autre boîte datant de 1766 présente la miniature du Prince Leczinski, frère du roi de Pologne Stanislas, lui-même futur grand père de trois rois de France, Louis XVI, Louis XVIII et Charles X (estimation : 15 000 - 20 000 €). Plusieurs autres boîtes portant la couronne royale ou le portrait de Charles X indiquent que la collection fait également la part belle aux pièces réalisées sous la Restauration.
Les décorations
Le troisième chapitre le plus important de cette collection réunie par Martial Lapeyre et mise en vente par la Fondation Napoléon, concerne les décorations. Parmi elles, le grand collier de l’Ordre du Saint-Esprit remis par le roi Charles X au Duc de Maillé le 30 mai 1825 (estimation : 30 000 - 50 000 €).
Rappelons que l’ordre du Saint-Esprit est un ordre de chevalerie français, fondé le 31 décembre 1578 par le roi Henri III. Pendant les deux siècles et demi de son existence (il n’est plus attribué par l’État depuis 1830), il est l’ordre de chevalerie le plus prestigieux de la monarchie française.
Premier Gentilhomme de la Chambre de Monsieur sous l’Ancien Régime, ayant fui la Révolution et traversé l’Empire, le Duc de Maillé fut nommé Pair de France le 4 juin 1814, Maréchal de Camp le 8 août suivant, et suivit le Roi Louis XVIII à Gand, pendant les Centjours. En 1816, il présida le Conseil de Guerre. À la Chambre Haute, il se montra toujours un royaliste intransigeant, et refusa de prêter serment à Louis-Philippe, en 1830.
Les miniatures et objets curieux
En plus des nombreuses miniatures dont celle représentant la Princesse de Galitzine peinte par Jean-Baptiste Isabey en 1827, il faut remarquer quelques pièces amusantes dans cette collection telles qu’un grand rasoir de 34 cm de haut aux Armoiries du Duc d’Angoulême (estimation : 150 - 300 €), une rare lunette d’apparat (estimation : 5 000 - 7 000 €) ou encore ce coffret à broder d’époque Charles X en forme de clavecin (estimation : 1 500 - 2 000 €).