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Balthazar : le nouveau robot-horloger de MB&F


Après le succès de Melchior, le premier robot-horloge de MB&F, la marque horlogère indépendante vient tout juste de dévoiler Balthazar, sa deuxième co-création avec L’Epée 1839. Résultat, une « machine » de 40 cm affichant heures sautantes, secondes rétrogrades et 35 jours de réserve de marche. Huit kilos pour un total de 618 composants. Quatre éditions limitées de 50 exemplaires. On adore !



Le développement du mouvement de Balthazar (618 composants et 62 rubis !) a demandé de nombreuses modifications du mouvement de base l’Epée créé précédemment pour Melchior… « Il s’agit au final quasiment d’un nouveau mouvement » assure la marque dans son communiqué. Le fait est que Balthazar est presque 30% plus grand que Melchior avec ses 40 cm. Ceci s’explique par l’addition de la complication de la double phase de Lune ; par conséquent son régulateur a nécessité un train de rouages additionnel afin d’être connecté au reste du mouvement.
 
Sous sa solide carrure solide, Balthazar cache de nombreuses surprises : sa construction permet par exemple à ses articulations de bouger de façon surprenante ; tout en douceur. La manipulation de ses membres se veut « fluide et agréable ». Une autre surprise est la clé à double douille carrée pour la mise à l'heure et le remontage du calibre, intégrée dans son bouclier. Elle se glisse naturellement dedans avec une précision… horlogère, bien sûr !
 
On pourrait dire de Balthazar qu’il est bicéphale. Un côté lumineux et un côté plus sombre… A bien y regarder, ce côté arbore des yeux inquiétants couleur rubis, tels ceux de Terminator. Balthazar cache encore une autre surprise : ces yeux rouges sont en réalité les rubis qui supportent l’affichage des yeux 20 secondes rétrogrades sur son autre visage !

Avec une indication d’heure sautante normale, ayant lieu entre les cinq minutes qui précèdent l’heure et les cinq minutes après, il est difficile de savoir si le saut a bien eu lieu. C’est pourquoi l’Epée a développé une heure sautante « lente ». Grâce à cette complication, le disque des heures reste donc immobile pendant les premières 55 minutes d’une heure ; plutôt que de sauter alors instantanément, il commence à tourner lentement cinq minutes avant la nouvelle heure. Ce saut graduel peut ainsi être facilement remarqué.
 
Le mouvement présente un régulateur (qui se trouve dans son « cerveau ») avec un système de protection Incabloc, qui minimise le risque de dommages aux composants lors du transport ou des déplacements de l’horloge. Ce type de protection antichoc est généralement présent seulement dans les montres-bracelet. Son calibre présente par ailleurs les mêmes finitions –côtes de Genève, anglage, polissage, sablage, brossage circulaire et vertical– que celles retrouvées habituellement sur les garde-temps haut de gamme.
 
Toutefois, il convient de préciser qu’il est bien plus difficile de décorer un mouvement d'horloge que celui d'une montre-bracelet, à cause de l'étendue des surfaces. « Ce n'est pas simplement parce que la taille des composants est doublée. Le temps passé l'est aussi et la difficulté augmente de manière exponentielle. Pour le polissage par exemple, on doit appliquer la même pression à tout instant, comme pour une montre mais sur une plus longue durée. Tout relâchement se verrait » précise Arnaud Nicolas, PDG de L'Epée.
 
Enormément de temps, d’attention et de travail ont été nécessaires à la réalisation de Balthazar. Par exemple, ses jambes n’ont pas d’articulations pour minimiser les risques de renversement, mais ont cependant été travaillées et finies en trois parties distinctes avant l’assemblage, afin de donner un effet télescopique entre les différentes sections. De même, les longues dents tubulaires fixées dans le crâne auraient pu être usinées à partir d’un seul bloc solide de métal pour épargner du temps et de l’argent. Au lieu de cela, elles ont été usinées et polies individuellement avant d’être fixées.

Les robots de fiction portent souvent des surnoms sonnant comme des acronymes ou des numéros de référence – pensez à HAL 9000, C-3PO ou K-9. Mais curieusement Maximilian Büsser a baptisé ce robot du 21ème siècle d’après l’ancien nom « Balthazar ». Balthazar, en association avec Melchior et Gaspard, était l’un des noms des trois mages de la tradition biblique. Mais cette horloge robot a été nommée Balthazar pour une autre raison.

Comme le souligne Maximilian Büsser, « Dans ma famille, depuis plus de cinq siècles, tous les fils aînés Büsser ont été prénommés Melchior ou Balthazar, en alternance. Mon grand-père a été baptisé Melchior mais il détestait son prénom. Il se faisait appeler Max, d'où mon prénom. Mon grand-père détestait tant Melchior et Balthazar qu'il a mis fin à cette tradition vieille de 500 ans… et il a appelé mon père Mario. Sauf que, un siècle plus tard, il se trouve que j’aime les noms Melchior et Balthazar ! ».

 
Balthazar est disponible en éditions limitées de 50 pièces par couleur : armure noire, argentée, bleue ou verte.



Montres-de-luxe.com | Publié le 5 Septembre 2016 | Lu 3059 fois






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