Avant-propos de Jean-Jacques Aillagon
Versailles a précocement inspiré les talents. Dès 1663, Molière compose un Impromptu de Versailles alors qu’en 1669, Madeleine de Scudéry, reine de la préciosité littéraire, propose une « promenade de Versailles ». Le château et son domaine ne cesseront dès lors d’inspirer des architectes, des peintres, des sculpteurs, des musiciens, des scénographes, des jardiniers et des écrivains. Pendant un grand siècle, Versailles proposera également à l’Europe le modèle d’une vie de cour raffinée dont les usages, le cadre de vie, les modes serviront de référence. Versailles sera alors « the place to be ».
Englouti par la révolution, le château continuera de susciter, tout au long des XIXe et XXe siècles, de la curiosité, de l’intérêt, de la nostalgie, comme si l’art de vie qui s’y était épanoui constituait une sorte d’âge d’or. C’est à Versailles, avec Rose Bertin dont la principale cliente était Marie-Antoinette, que, pour la première fois dans l’histoire du vêtement s’affiche un nouveau métier, celui de créateur de mode, métier qui va connaître le succès qu’on sait au XIXe et surtout au XXe siècle.
Au cours de ce grand siècle de la mode où Paris va briller d’un éclat particulier, on ne cessera de se souvenir de Versailles, de son esprit, de sa grâce, de ses inventions. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité inviter à Trianon, joyaux le plus délicat de Versailles, quelques-unes des grandes créations du siècle écoulé pour mettre en évidence l’influence que Versailles a exercé sur les créateurs de notre temps. Cet exercice a été rendu possible par une collaboration amicale entre les équipes de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles et celles du Musée Galliera dirigé par Olivier Saillard.
Que ce rendez-vous estival coïncide avec le centenaire de la chambre syndicale de la haute couture m’est tout particulièrement agréable. À ce titre, je me félicite du choix qu’a fait Didier Grumbach d’organiser à Trianon la soirée de clôture des collections de haute couture Automne-Hiver 2011-2012 en répondant à mon invitation.
Puisse la création de mode pendant longtemps encore s’inspirer du « Versailles way of life » quand il sera question pour elle d’évoquer la délicatesse, la joie de vivre, l’audace de l’esprit et du goût, cette dimension que l’on juge parfois superflue mais dont l’absence est toujours flagrante quand elle se présente à nos yeux.
Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre et président de l’Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles
Englouti par la révolution, le château continuera de susciter, tout au long des XIXe et XXe siècles, de la curiosité, de l’intérêt, de la nostalgie, comme si l’art de vie qui s’y était épanoui constituait une sorte d’âge d’or. C’est à Versailles, avec Rose Bertin dont la principale cliente était Marie-Antoinette, que, pour la première fois dans l’histoire du vêtement s’affiche un nouveau métier, celui de créateur de mode, métier qui va connaître le succès qu’on sait au XIXe et surtout au XXe siècle.
Au cours de ce grand siècle de la mode où Paris va briller d’un éclat particulier, on ne cessera de se souvenir de Versailles, de son esprit, de sa grâce, de ses inventions. C’est la raison pour laquelle j’ai souhaité inviter à Trianon, joyaux le plus délicat de Versailles, quelques-unes des grandes créations du siècle écoulé pour mettre en évidence l’influence que Versailles a exercé sur les créateurs de notre temps. Cet exercice a été rendu possible par une collaboration amicale entre les équipes de l’Établissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles et celles du Musée Galliera dirigé par Olivier Saillard.
Que ce rendez-vous estival coïncide avec le centenaire de la chambre syndicale de la haute couture m’est tout particulièrement agréable. À ce titre, je me félicite du choix qu’a fait Didier Grumbach d’organiser à Trianon la soirée de clôture des collections de haute couture Automne-Hiver 2011-2012 en répondant à mon invitation.
Puisse la création de mode pendant longtemps encore s’inspirer du « Versailles way of life » quand il sera question pour elle d’évoquer la délicatesse, la joie de vivre, l’audace de l’esprit et du goût, cette dimension que l’on juge parfois superflue mais dont l’absence est toujours flagrante quand elle se présente à nos yeux.
Jean-Jacques Aillagon, ancien ministre et président de l’Etablissement public du château, du musée et du domaine national de Versailles
L’exposition :
Le château de Versailles et le musée Galliera présentent, dans les appartements du Grand Trianon, une exposition consacrée à l’influence du siècle des Lumières sur la mode actuelle. Entre haute couture et prêt-à-porter, une cinquantaine de modèles de grands créateurs du XXe siècle dialoguent avec les costumes et accessoires du XVIIIe et racontent comment ce siècle est cité avec un constant intérêt. Ces pièces proviennent des archives des maisons de couture et des collections de Galliera.
Rayonnant sur les cours européennes, la culture française éclaire ce XVIIIe siècle incarné par Madame de Pompadour, Madame Du Barry et plus encore Marie-Antoinette – figures de la frivolité qui fascinent tant le cinéma, la littérature et la mode. Immenses coiffures poudrées, corps à baleines et jupes à panier, volants et falbalas, escarpolettes et chuchotements, tel est ce XVIIIe siècle portant l’artifice à son paroxysme…
Un style fantasmé qui donne libre cours à l’interprétation : les Soeurs Boué font revivre paniers et dentelles avec les robes de style des années 20, Christian Dior et Pierre Balmain proposent des robes du soir brodées de motifs décoratifs typiquement XVIIIe, Vivienne Westwood redonne vie à des courtisanes délurées, Azzedine Alaïa corsète les gorges des galantes, Karl Lagerfeld pour Chanel invite Watteau avec ses robes à la française, la Maison Christian Dior pare les dames de cour de mille atours, Christian Lacroix drape ses reines de brocarts chamarrés de pierreries et Olivier Theyskens pour Roch as convoque le fantôme de Marie-Antoinette dans un film hollywoodien.
Si l'habit masculin est transformé en vêtement féminin par Martin Margiela, Nicolas Ghesquière pour Balenciaga habille les femmes en petits marquis parés de dentelles millefeuille et Alexander McQueen pour Givenchy revêt ses marquises de justaucorps brodés de fils d’or. Avec Yohji Yamamoto, les robes de cour se déstructurent, et, avec Rei Kawakubo, c’est au tour des redingotes. Alors que Thierry Mugler cache des paniers surdimensionnés sous les robes, Jean Paul Gaultier, lui, les met sens dessus dessous.
L’exposition est organisée avec le mécénat de Montres Breguet SA, mécène du Petit Trianon et Grand mécène du ministère de la Culture et de la Communication.
Rayonnant sur les cours européennes, la culture française éclaire ce XVIIIe siècle incarné par Madame de Pompadour, Madame Du Barry et plus encore Marie-Antoinette – figures de la frivolité qui fascinent tant le cinéma, la littérature et la mode. Immenses coiffures poudrées, corps à baleines et jupes à panier, volants et falbalas, escarpolettes et chuchotements, tel est ce XVIIIe siècle portant l’artifice à son paroxysme…
Un style fantasmé qui donne libre cours à l’interprétation : les Soeurs Boué font revivre paniers et dentelles avec les robes de style des années 20, Christian Dior et Pierre Balmain proposent des robes du soir brodées de motifs décoratifs typiquement XVIIIe, Vivienne Westwood redonne vie à des courtisanes délurées, Azzedine Alaïa corsète les gorges des galantes, Karl Lagerfeld pour Chanel invite Watteau avec ses robes à la française, la Maison Christian Dior pare les dames de cour de mille atours, Christian Lacroix drape ses reines de brocarts chamarrés de pierreries et Olivier Theyskens pour Roch as convoque le fantôme de Marie-Antoinette dans un film hollywoodien.
Si l'habit masculin est transformé en vêtement féminin par Martin Margiela, Nicolas Ghesquière pour Balenciaga habille les femmes en petits marquis parés de dentelles millefeuille et Alexander McQueen pour Givenchy revêt ses marquises de justaucorps brodés de fils d’or. Avec Yohji Yamamoto, les robes de cour se déstructurent, et, avec Rei Kawakubo, c’est au tour des redingotes. Alors que Thierry Mugler cache des paniers surdimensionnés sous les robes, Jean Paul Gaultier, lui, les met sens dessus dessous.
L’exposition est organisée avec le mécénat de Montres Breguet SA, mécène du Petit Trianon et Grand mécène du ministère de la Culture et de la Communication.
Le mot du commissaire, Olivier Saillard (directeur du musée Galliera, Musée de la Mode de la Ville de Paris)
Sur une invitation du château de Versailles et de son président, Jean-Jacques Aillagon, le musée Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris a réalisé un choix d’une soixantaine de pièces, vêtements et accessoires tous unis par leur appartenance, réelle ou fictive, au XVIIIe siècle.
Les maisons de mode, les créateurs et les couturiers les plus talentueux ont accepté un face à face avec des pièces du patrimoine historique du musée. Ce XVIIIe évoqué est de tous les siècles. Pris de vertige et de fascination, les XIXe et XXe siècles ont cité avec périodicité le siècle des Lumières.
Ils entretiennent la mémoire vestimentaire d’un siècle où les rubans et les soieries étaient la signature des marchandes de mode. Certains créateurs aujourd’hui sont les interprètes fidèles d’une garde-robe faite de corps à baleines et de robes à paniers. D’autres donnent une version plus stricte, plus sombre et insoupçonnée aussi.
De la chambre de l’Impératrice au salon des Seigneurs, le Grand Trianon reçoit les créations poudrées ou stylisées de plusieurs générations de couturiers. De Vivienne Westwood à Karl Lagerfeld, de Jean Paul Gaultier à Christian Lacroix, de Azzedine Alaïa à Nicolas Ghesquière pour Balenciaga, de Thierry Mugler à Yohji Yamamoto, entre autres, ils sont plusieurs à trouver refuge ponctuellement dans les vestiaires des marquises et des marquis.
Ceux qui les ont précédés dans cette voie ne sont pas ignorés ; Jacques Doucet, Christian Dior sont présents. Ils étonnent par leurs visions singulières et toujours différentes d’un XVIIIe qui n’est pas restrictif. Les vêtements précieux de ce siècle que le musée Galliera conserve avec soin surprendront par leurs couleurs et leur faste ou au contraire par leur extrême simplicité, qui contredit certaines appréciations rapides.
Réunis en groupes harmonieux, à la rencontre des lieux, vêtements et costumes mettent en évidence l’ambiguïté d’un siècle historique et néanmoins contemporain. Que soient remerciés le château de Versailles, Jean-Jacques Aillagon son président, Jérémie Benoît conservateur en chef en charge du Grand Trianon, et l’ensemble des équipes, ainsi que toutes les maisons de couture et de mode qui ont accepté avec enthousiasme de participer à cette exposition.
Les maisons de mode, les créateurs et les couturiers les plus talentueux ont accepté un face à face avec des pièces du patrimoine historique du musée. Ce XVIIIe évoqué est de tous les siècles. Pris de vertige et de fascination, les XIXe et XXe siècles ont cité avec périodicité le siècle des Lumières.
Ils entretiennent la mémoire vestimentaire d’un siècle où les rubans et les soieries étaient la signature des marchandes de mode. Certains créateurs aujourd’hui sont les interprètes fidèles d’une garde-robe faite de corps à baleines et de robes à paniers. D’autres donnent une version plus stricte, plus sombre et insoupçonnée aussi.
De la chambre de l’Impératrice au salon des Seigneurs, le Grand Trianon reçoit les créations poudrées ou stylisées de plusieurs générations de couturiers. De Vivienne Westwood à Karl Lagerfeld, de Jean Paul Gaultier à Christian Lacroix, de Azzedine Alaïa à Nicolas Ghesquière pour Balenciaga, de Thierry Mugler à Yohji Yamamoto, entre autres, ils sont plusieurs à trouver refuge ponctuellement dans les vestiaires des marquises et des marquis.
Ceux qui les ont précédés dans cette voie ne sont pas ignorés ; Jacques Doucet, Christian Dior sont présents. Ils étonnent par leurs visions singulières et toujours différentes d’un XVIIIe qui n’est pas restrictif. Les vêtements précieux de ce siècle que le musée Galliera conserve avec soin surprendront par leurs couleurs et leur faste ou au contraire par leur extrême simplicité, qui contredit certaines appréciations rapides.
Réunis en groupes harmonieux, à la rencontre des lieux, vêtements et costumes mettent en évidence l’ambiguïté d’un siècle historique et néanmoins contemporain. Que soient remerciés le château de Versailles, Jean-Jacques Aillagon son président, Jérémie Benoît conservateur en chef en charge du Grand Trianon, et l’ensemble des équipes, ainsi que toutes les maisons de couture et de mode qui ont accepté avec enthousiasme de participer à cette exposition.
Introduction à l'exposition
Le Grand Trianon et le musée Galliera, musée de la Mode de la Ville de Paris mettent en scène, en un face à face poétique, costumes du XVIIIe siècle et chefs-d’oeuvre de la couture et de la création de mode des XXe et XXIe siècles.
Le XVIIIe siècle et ses robes flottantes, ses jupes volumineuses, ses volants et falbalas, ses silhouettes de petit marquis en costumes trois pièces et ses immenses coiffures n’ont cessé d’inspirer la couture. Le siècle des Lumières, celui de l’Europe française selon un mot célèbre, fascine. Le prestige politique et culturel de la France s’y affirme, les jeux d’esprits, la légèreté, l’élégance se métamorphosent en un art de vivre véritable. Dès le XIXe siècle, la mode ne cesse de se référer au XVIIIe siècle tant dans le costume féminin et masculin que dans les textiles et les accessoires.
Comme par un jeu de miroirs, les pièces exposées, haute couture ou prêt-à-porter, proposent une lecture actuelle d’un siècle rêvé. Chaque créateur adapte l’époque à sa sensibilité. Certains citent presque littéralement les silhouettes, d’autres les déconstruisent, les surdimensionnent, les interprètent dans une débauche de soieries chamarrées, de broderies et de dentelles. Les robes des reines et des princesses du siècle des Lumières ne cessent ainsi de se démultiplier à travers ces chefs-d’œuvres de luxe et de créativité.
Les modèles XVIIIe
Souvent réduit à une série de clichés, le XVIIIe siècle fascine encore aujourd’hui. Costumes de contes de fée, raffinement, sophistication. Une société qui a su pousser l’artifice à son paroxysme. La presse de mode illustrée naît au XVIIIe. Elle affirme le règne de la mode parisienne, prête à triompher sur la scène internationale. Sur ces représentations, la femme montre une silhouette artificielle, remodelée par le panier et le corps à baleines.
Le métier de marchande de modes gagne ses lettres de noblesse : Madame Alexandre, Madame Eloffe et plus encore Rose Bertin –que l’histoire a immortalisée à jamais– peuvent s’enorgueillir d’avoir pour cliente Marie-Antoinette, reine de France. Le XVIIIe siècle balance entre la rigueur du costume de cour et la fantaisie des modes nouvelles, il oscille entre soumission à l’étiquette et désir d’affranchissement. Bientôt le vent de la révolte soulèvera les paniers et bouleversera les jupes des grands habits …
Les accessoires
Aussi nombreux qu’indispensables au XVIIIe, les accessoires se mêlent aux costumes en d’extravagants assemblages… Premier d’entre tous à la cour, le bijou est indissociable du costume d’apparat. « Un des plus beaux coups d’oeil que j’ai vus, c’est l’entrée de la famille royale au bal, lorsque toute la cour est réunie. […] c’est magnifique par la quantité et l’éclat des bijoux, par les broderies d’or et d’argent, par la richesse des étoffes. ». Baronne d’Oberkirch, 1782.
Lorsque les coquettes sont prises d’une envie frénétique de nouveautés ce sont les marchands qui les visitent ; quand le parfumeur propose gants et mitaines, la marchande de modes, elle, enrichit les robes d’une grande variété de garnitures – dentelles, rubans, passementeries et autres colifichets – autant d’éléments qui permettent de les transformer à l’envi. C’est elle encore qui coiffe les belles de chapeaux et de poufs au goût du jour. Ce sont toutes ces rencontres dans l’intimité des appartements qui font et défont les modes du moment : « à l’anglaise », « à l’égyptienne », « à la créole », « à la Figaro »…
Le XVIIIe siècle et ses robes flottantes, ses jupes volumineuses, ses volants et falbalas, ses silhouettes de petit marquis en costumes trois pièces et ses immenses coiffures n’ont cessé d’inspirer la couture. Le siècle des Lumières, celui de l’Europe française selon un mot célèbre, fascine. Le prestige politique et culturel de la France s’y affirme, les jeux d’esprits, la légèreté, l’élégance se métamorphosent en un art de vivre véritable. Dès le XIXe siècle, la mode ne cesse de se référer au XVIIIe siècle tant dans le costume féminin et masculin que dans les textiles et les accessoires.
Comme par un jeu de miroirs, les pièces exposées, haute couture ou prêt-à-porter, proposent une lecture actuelle d’un siècle rêvé. Chaque créateur adapte l’époque à sa sensibilité. Certains citent presque littéralement les silhouettes, d’autres les déconstruisent, les surdimensionnent, les interprètent dans une débauche de soieries chamarrées, de broderies et de dentelles. Les robes des reines et des princesses du siècle des Lumières ne cessent ainsi de se démultiplier à travers ces chefs-d’œuvres de luxe et de créativité.
Les modèles XVIIIe
Souvent réduit à une série de clichés, le XVIIIe siècle fascine encore aujourd’hui. Costumes de contes de fée, raffinement, sophistication. Une société qui a su pousser l’artifice à son paroxysme. La presse de mode illustrée naît au XVIIIe. Elle affirme le règne de la mode parisienne, prête à triompher sur la scène internationale. Sur ces représentations, la femme montre une silhouette artificielle, remodelée par le panier et le corps à baleines.
Le métier de marchande de modes gagne ses lettres de noblesse : Madame Alexandre, Madame Eloffe et plus encore Rose Bertin –que l’histoire a immortalisée à jamais– peuvent s’enorgueillir d’avoir pour cliente Marie-Antoinette, reine de France. Le XVIIIe siècle balance entre la rigueur du costume de cour et la fantaisie des modes nouvelles, il oscille entre soumission à l’étiquette et désir d’affranchissement. Bientôt le vent de la révolte soulèvera les paniers et bouleversera les jupes des grands habits …
Les accessoires
Aussi nombreux qu’indispensables au XVIIIe, les accessoires se mêlent aux costumes en d’extravagants assemblages… Premier d’entre tous à la cour, le bijou est indissociable du costume d’apparat. « Un des plus beaux coups d’oeil que j’ai vus, c’est l’entrée de la famille royale au bal, lorsque toute la cour est réunie. […] c’est magnifique par la quantité et l’éclat des bijoux, par les broderies d’or et d’argent, par la richesse des étoffes. ». Baronne d’Oberkirch, 1782.
Lorsque les coquettes sont prises d’une envie frénétique de nouveautés ce sont les marchands qui les visitent ; quand le parfumeur propose gants et mitaines, la marchande de modes, elle, enrichit les robes d’une grande variété de garnitures – dentelles, rubans, passementeries et autres colifichets – autant d’éléments qui permettent de les transformer à l’envi. C’est elle encore qui coiffe les belles de chapeaux et de poufs au goût du jour. Ce sont toutes ces rencontres dans l’intimité des appartements qui font et défont les modes du moment : « à l’anglaise », « à l’égyptienne », « à la créole », « à la Figaro »…
Autour de l'exposition
Catalogue de l'exposition
Mises en résonance avec les chefs-d’oeuvre des collections du musée Galliera, les créations des plus grands couturiers contemporains témoignent d’une commune fascination pour un XVIIIe siècle fantasmé : Lagerfeld invite Watteau et ses robes à la française chez Chanel, la Maison Christian Dior fait défiler des princesses de contes de fées, Westwood redonne vie à des courtisanes et marquises plutôt délurées... Riche d’un superbe portfolio mêlant gravures et pièces des XVIIIe, XIXe, XXe et XXIe siècles, ce catalogue constitue un véritable hommage au siècle des Lumières, au style de la Pompadour, à Marie-Antoinette et à Versailles, capitale du goût au XVIIIe siècle.
96 pages
75 illustrations (couleurs)
Couverture brochée avec jaquette, embossage et fer à dorer
Ouvrage bilingue (français-anglais)
Éditions Artlys
Livret Jeu
Avec ce livret jeu, ludique et savant, les enfants sont à l’honneur. Reconnaître un « corps à baleines », chercher les 7 différences entre deux tableaux de Marie-Antoinette, choisir sa « robe à la française » préférée, découvrir ce que sont les « sourcils de hanneton »… voici quelques-unes des nombreuses questions qui parsèment ce livret coloré.
Après l’exposition et ses robes et tenues fabuleuses, le livret-jeu emmène le jeune public à la découverte du Domaine de Marie-Antoinette et notamment de son célèbre Hameau. Un « Trianon », est-ce un animal à 3 cornes, un pavillon annexé à un château royal ou un chapeau pointu ? À qui étaient destinés les produits de la Ferme, chère à Marie-Antoinette ?
Autant d’interrogations auxquelles ce petit guide s’amuse à répondre aux travers de quiz amusants. En dernière page les enfants sont invités à dessiner la robe ou le château de leurs rêves. À la clé, peut-être, une vraie robe réalisée d'après leur dessin par Mademoiselle P, spécialiste des robes de princesse d’inspiration XVIIIe, ou un « kit château », composé de nombreux jeux et jouets offerts par Smallable.
Ce livret-jeu de 12 pages sera disponible dans le magazine parental Bubblemag, dans toutes les boutiques Cyrillus en Ile-de-France, et bien sûr, à l’entrée de l’exposition et téléchargeable sur www.chateauversailles.fr/expositionmode (en français et en anglais).
Mises en résonance avec les chefs-d’oeuvre des collections du musée Galliera, les créations des plus grands couturiers contemporains témoignent d’une commune fascination pour un XVIIIe siècle fantasmé : Lagerfeld invite Watteau et ses robes à la française chez Chanel, la Maison Christian Dior fait défiler des princesses de contes de fées, Westwood redonne vie à des courtisanes et marquises plutôt délurées... Riche d’un superbe portfolio mêlant gravures et pièces des XVIIIe, XIXe, XXe et XXIe siècles, ce catalogue constitue un véritable hommage au siècle des Lumières, au style de la Pompadour, à Marie-Antoinette et à Versailles, capitale du goût au XVIIIe siècle.
96 pages
75 illustrations (couleurs)
Couverture brochée avec jaquette, embossage et fer à dorer
Ouvrage bilingue (français-anglais)
Éditions Artlys
Livret Jeu
Avec ce livret jeu, ludique et savant, les enfants sont à l’honneur. Reconnaître un « corps à baleines », chercher les 7 différences entre deux tableaux de Marie-Antoinette, choisir sa « robe à la française » préférée, découvrir ce que sont les « sourcils de hanneton »… voici quelques-unes des nombreuses questions qui parsèment ce livret coloré.
Après l’exposition et ses robes et tenues fabuleuses, le livret-jeu emmène le jeune public à la découverte du Domaine de Marie-Antoinette et notamment de son célèbre Hameau. Un « Trianon », est-ce un animal à 3 cornes, un pavillon annexé à un château royal ou un chapeau pointu ? À qui étaient destinés les produits de la Ferme, chère à Marie-Antoinette ?
Autant d’interrogations auxquelles ce petit guide s’amuse à répondre aux travers de quiz amusants. En dernière page les enfants sont invités à dessiner la robe ou le château de leurs rêves. À la clé, peut-être, une vraie robe réalisée d'après leur dessin par Mademoiselle P, spécialiste des robes de princesse d’inspiration XVIIIe, ou un « kit château », composé de nombreux jeux et jouets offerts par Smallable.
Ce livret-jeu de 12 pages sera disponible dans le magazine parental Bubblemag, dans toutes les boutiques Cyrillus en Ile-de-France, et bien sûr, à l’entrée de l’exposition et téléchargeable sur www.chateauversailles.fr/expositionmode (en français et en anglais).
Le grand trianon
Le Grand Trianon est, dès l’origine, un château de campagne très luxueux, destiné au plaisir et à la détente des souverains français qui y accueillent les dames, fleursparmi les fleurs du jardin. Malgré le style Empire du mobilier, toujours visible aujourd’hui, Napoléon n’a pas trahi le goût royal de l’Ancien Régime. Ce bâtiment a conservé de façon très nette son décor architectural du début du XVIIIe siècle. Il constitue une expression parfaite du goût dit « classique » de la seconde partie du règne de Louis XIV.
En 1670 Louis XIV ordonne à l’architecte Louis Le Vau la construction d’un château en l’honneur de sa maîtresse, la marquise de Montespan. Édifié au bout du bras nord du Grand Canal récemment creusé, il est situé à l’emplacement de l’ancien village de Trianon acheté et rasé par le souverain deux ans plus tôt. Ce petit château, destiné à prendre des collations durant l’été et à recevoir les dames de la cour, est le château privé du roi, qui y effectue quelques séjours. De style baroque, couvert de faïences bleues et blanches ce petit palais est aussitôt appelé « Trianon de porcelaine ». Ses jardins de senteurs en constituent le principal ornement, d’où l’autre nom qu’on lui donne également : « le palais de Flore ».
Dès 1687 le bâtiment est rasé, aussitôt remplacé par celui visible aujourd’hui et édifié par Jules Hardouin-Mansart. Plus ambitieux, ce palais à l’italienne d’un seul étage s’étend en une succession d’ailes, au coeur des jardins replantés par Le Nôtre. Les différents corps de bâtiment sont reliés par un péristyle, joignant cour et jardins, permettant ainsi d’inscrire le château dans la nature, ce qui est l’idée principale de ce lieu. Dès l’origine, les boiseries sont d’ailleurs peintes en blanc, afin de donner le maximum de clarté aux espaces.
Essentiellement occupé durant l’été, et bien que disputant la faveur royale à Marly, Trianon accueille quelques grandes personnalités du règne de Louis XIV, comme la marquise de Maintenon qui logeait près du roi, ou encore la princesse Palatine.
Louis XV ne s’installe que tardivement au Grand Trianon, en 1749. L’architecte Gabriel y procède alors à quelques aménagements et conçoit notamment des petits appartements, dans le goût du temps, ornés de simples boiseries de style rocaille et de nouveaux meubles… À la fin du règne, le Grand Trianon est déserté par le Roi au profit du Petit Trianon. Le palais devient alors essentiellement un lieu de résidence pour les hôtes de l’État.
Le musée Galliera est le musée de la Mode de la Ville de Paris
Les collections du musée, avec plus de 100 000 vêtements et accessoires, sont parmi les plus riches au monde. Ces pièces sont le reflet des codes de l’habillement et des habitudes vestimentaires, en France, du XVIIIe siècle à nos jours. Extravagantes ou précieuses, simples ou quotidiennes, elles témoignent du génie créatif de la mode – jusque dans ses expressions les plus contemporaines. Conservé dans les réserves, ce fonds, enrichi au fil des années grâce aux acquisitions de la Ville de Paris et à la générosité de donateurs – particuliers, maisons de couture, stylistes –, est l’objet de toutes les attentions.
Le palais Galliera, un écrin architectural
À deux pas des plus prestigieuses vitrines de la couture, le musée Galliera est installé dans un palais d’inspiration Renaissance, agrémenté d’un jardin. Construit à la fin du XIXe siècle, ce beau monument en pierre cache une structure métallique conçue par l’agence de Gustave Eiffel. Si sa vocation première était d’abriter la collection privée de Marie Brignole-Sale, duchesse de Galliera, l’histoire en décida autrement. Achevé en 1894, après la disparition de la duchesse dont les sculptures, peintures et objets précieux partent pour Gênes, sa ville natale, le bâtiment est légué à la Ville de Paris. Ce n’est que bien plus tard, après maintes péripéties, qu’il deviendra un musée consacré à la mode.
Mécène : en 2008, Montres Breguet faisait renaître un joyau de l’architecture néoclassique française : le Petit Trianon. Cette année, la maison horlogère inscrit son soutien au château de Versailles dans la continuité, à travers un nouveau mécénat en faveur de l’exposition Le XVIIIe au goût du jour. Couturiers et créateurs de mode au Grand Trianon.
Peu après sa fondation en 1775, la marque horlogère Breguet devient la référence en matière de haute horlogerie. Au cours de sa riche histoire, elle a su préserver les valeurs essentielles insufflées par son fondateur et inventeur de génie, A.-L. Breguet, que sont la beauté, l’élégance et la maîtrise des grandes complications. On lui doit, entre autres, le tourbillon.
Par son patrimoine, sa constance et sa vitalité, Breguet est une exception dans le monde de l’horlogerie. Elle possède une histoire sans pareil et exerce aujourd’hui encore une réelle influence technique et artistique, jouant ainsi un rôle particulier dans le monde de la culture européenne. Breguet a, en effet, traversé les siècles aux poignets de personnalités illustres : Winston Churchill, Napoléon Bonaparte, Arthur Rubinstein ou encore Marie-Antoinette qui affectionnait tout particulièrement les garde-temps de la maison.
Le Grand Trianon est, dès l’origine, un château de campagne très luxueux, destiné au plaisir et à la détente des souverains français qui y accueillent les dames, fleursparmi les fleurs du jardin. Malgré le style Empire du mobilier, toujours visible aujourd’hui, Napoléon n’a pas trahi le goût royal de l’Ancien Régime. Ce bâtiment a conservé de façon très nette son décor architectural du début du XVIIIe siècle. Il constitue une expression parfaite du goût dit « classique » de la seconde partie du règne de Louis XIV.
En 1670 Louis XIV ordonne à l’architecte Louis Le Vau la construction d’un château en l’honneur de sa maîtresse, la marquise de Montespan. Édifié au bout du bras nord du Grand Canal récemment creusé, il est situé à l’emplacement de l’ancien village de Trianon acheté et rasé par le souverain deux ans plus tôt. Ce petit château, destiné à prendre des collations durant l’été et à recevoir les dames de la cour, est le château privé du roi, qui y effectue quelques séjours. De style baroque, couvert de faïences bleues et blanches ce petit palais est aussitôt appelé « Trianon de porcelaine ». Ses jardins de senteurs en constituent le principal ornement, d’où l’autre nom qu’on lui donne également : « le palais de Flore ».
Dès 1687 le bâtiment est rasé, aussitôt remplacé par celui visible aujourd’hui et édifié par Jules Hardouin-Mansart. Plus ambitieux, ce palais à l’italienne d’un seul étage s’étend en une succession d’ailes, au coeur des jardins replantés par Le Nôtre. Les différents corps de bâtiment sont reliés par un péristyle, joignant cour et jardins, permettant ainsi d’inscrire le château dans la nature, ce qui est l’idée principale de ce lieu. Dès l’origine, les boiseries sont d’ailleurs peintes en blanc, afin de donner le maximum de clarté aux espaces.
Essentiellement occupé durant l’été, et bien que disputant la faveur royale à Marly, Trianon accueille quelques grandes personnalités du règne de Louis XIV, comme la marquise de Maintenon qui logeait près du roi, ou encore la princesse Palatine.
Louis XV ne s’installe que tardivement au Grand Trianon, en 1749. L’architecte Gabriel y procède alors à quelques aménagements et conçoit notamment des petits appartements, dans le goût du temps, ornés de simples boiseries de style rocaille et de nouveaux meubles… À la fin du règne, le Grand Trianon est déserté par le Roi au profit du Petit Trianon. Le palais devient alors essentiellement un lieu de résidence pour les hôtes de l’État.
Le musée Galliera est le musée de la Mode de la Ville de Paris
Les collections du musée, avec plus de 100 000 vêtements et accessoires, sont parmi les plus riches au monde. Ces pièces sont le reflet des codes de l’habillement et des habitudes vestimentaires, en France, du XVIIIe siècle à nos jours. Extravagantes ou précieuses, simples ou quotidiennes, elles témoignent du génie créatif de la mode – jusque dans ses expressions les plus contemporaines. Conservé dans les réserves, ce fonds, enrichi au fil des années grâce aux acquisitions de la Ville de Paris et à la générosité de donateurs – particuliers, maisons de couture, stylistes –, est l’objet de toutes les attentions.
Le palais Galliera, un écrin architectural
À deux pas des plus prestigieuses vitrines de la couture, le musée Galliera est installé dans un palais d’inspiration Renaissance, agrémenté d’un jardin. Construit à la fin du XIXe siècle, ce beau monument en pierre cache une structure métallique conçue par l’agence de Gustave Eiffel. Si sa vocation première était d’abriter la collection privée de Marie Brignole-Sale, duchesse de Galliera, l’histoire en décida autrement. Achevé en 1894, après la disparition de la duchesse dont les sculptures, peintures et objets précieux partent pour Gênes, sa ville natale, le bâtiment est légué à la Ville de Paris. Ce n’est que bien plus tard, après maintes péripéties, qu’il deviendra un musée consacré à la mode.
Mécène : en 2008, Montres Breguet faisait renaître un joyau de l’architecture néoclassique française : le Petit Trianon. Cette année, la maison horlogère inscrit son soutien au château de Versailles dans la continuité, à travers un nouveau mécénat en faveur de l’exposition Le XVIIIe au goût du jour. Couturiers et créateurs de mode au Grand Trianon.
Peu après sa fondation en 1775, la marque horlogère Breguet devient la référence en matière de haute horlogerie. Au cours de sa riche histoire, elle a su préserver les valeurs essentielles insufflées par son fondateur et inventeur de génie, A.-L. Breguet, que sont la beauté, l’élégance et la maîtrise des grandes complications. On lui doit, entre autres, le tourbillon.
Par son patrimoine, sa constance et sa vitalité, Breguet est une exception dans le monde de l’horlogerie. Elle possède une histoire sans pareil et exerce aujourd’hui encore une réelle influence technique et artistique, jouant ainsi un rôle particulier dans le monde de la culture européenne. Breguet a, en effet, traversé les siècles aux poignets de personnalités illustres : Winston Churchill, Napoléon Bonaparte, Arthur Rubinstein ou encore Marie-Antoinette qui affectionnait tout particulièrement les garde-temps de la maison.
Informations pratiques
Le XVIIIe au goût du jour : couturiers et créateurs de mode au Grand Trianon
8 juillet au 9 octobre 2011 - Grand Trianon
L’exposition est ouverte tous les jours, sauf le lundi, de 12h à 18h30.
Exposition incluse dans le circuit de visite des châteaux de Trianon et Domaine de Marie-Antoinette.
Droit d’accès: 10 euros, tarif réduit : 6 euros
Pour plus d’informations :
www.chateauversailles.fr
8 juillet au 9 octobre 2011 - Grand Trianon
L’exposition est ouverte tous les jours, sauf le lundi, de 12h à 18h30.
Exposition incluse dans le circuit de visite des châteaux de Trianon et Domaine de Marie-Antoinette.
Droit d’accès: 10 euros, tarif réduit : 6 euros
Pour plus d’informations :
www.chateauversailles.fr