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Classique Tourbillon Sidéral 7255 : quatrième montre célébrant le 250ème anniversaire de Breguet


Par Jean-philippe Tarot, Lundi 30 Juin 2025 pour Montres-de-luxe.com

La maison Breguet vient de dévoiler le quatrième chapitre célébrant son 250e anniversaire avec cette montre-bracelet Classique Tourbillon Sidéral 7255 dotée d’un boitier de 38 mm en or jaune Breguet embarquant le calibre 187M1 à remontage manuel. Elle a été présentée le 26 juin 2025 en hommage au 26 juin 1801, lorsqu’Abraham-Louis Breguet obtint le dépôt de brevet pour son invention du tourbillon. Elle sera éditée à seulement 50 exemplaires.



A.-L. Breguet (1747-1823) a imaginé le tourbillon en se gardant d’en fixer des contours techniques définitifs. Éternel inventeur, mû par le perpétuel désir de faire progresser la science horlogère, l’homme avait conscience d’avoir forgé un principe, non un organe fini et immuable.
 
Il en a lui-même expérimenté de nombreuses formes, variant tantôt sa construction, sa fréquence, sa vitesse de rotation ou encore, son échappement (à ancre, à détente ou naturel). Tourbillon Breguet N°2567 vendu en 1812 La maison Breguet, qui signe “Breguet et fils” dès ce début des années 1800, va ellemême s’y consacrer pendant plus de trente ans.
 
Une quarantaine de tourbillons furent réalisés entre 1796 et 1829. Aujourd’hui, en développant son premier tourbillon volant, la manufacture Breguet se place dans le sillage du grand horloger.
 
Le tourbillon volant est une variante du tourbillon traditionnel inventé par le maître horloger de Glashütte, Alfred Helwig et datant de 1920. Sa vocation (compenser les effets de la gravité sur le balancier par une rotation de la cage qui le renferme) reste donc inchangée.

A la différence du tourbillon traditionnel, le tourbillon volant possède une cage qui n’est tenue que par son seul pont inférieur, sans barrette supérieure. Il n’est donc maintenu que par le dessous. Et ainsi mis en valeur au-dessus de tout.
 
 Sa construction est plus complexe, puisque le pivotement de la cage de tourbillon n’est plus assuré des deux côtés, mais uniquement à sa base. Il faut donc en assurer la robustesse, un réglage plus fin, mais aussi, un meilleur équilibrage.
 
Pour accentuer l’effet de suspension de son tourbillon volant, Breguet l’a complété d’une construction « mystérieuse ». Ses premières traces sont notamment visibles au Locle dans les années 1880. La manufacture Breguet a, par la suite, développé ses propres montres mystérieuses, suivant ce principe élaboré au 19e siècle.
 
La complication mystérieuse consiste à imprimer un mouvement à un organe sans que celui-ci ne soit visiblement relié au reste du mouvement. Il s’agit le plus souvent des aiguilles (comme on en trouve chez Cartier, maître en la matière), mais tout autre organe peut être concerné. Dont le tourbillon, objet de la Classique Tourbillon Sidéral 7255.

Le tourbillon mystérieux est une complication maitrisée par les horlogers Breguet. Les ponts de la cage de tourbillon ainsi que le support inférieur, habituellement finement décorés, sont réalisés sur ce modèle en saphir et traités antireflets.

Ils sont donc invisibles. Le point de contact entre les rouages et la cage n’est pas visible, il est déporté hors de l’ouverture du tourbillon, donc masqué par le cadran.
 
La Classique 7255 intègre donc tout à la fois, un tourbillon mystérieux, et également volant. Ceci découle de la combinaison d’un régulateur à l’entrainement invisible et dépassant du mouvement dans sa hauteur. Le tout procurant un effet de lévitation et une meilleure visibilité du mécanisme
 
Pour la première fois de son histoire, la manufacture Breguet a orné son cadran en émail aventurine sur une base d’or gris. Hommage à l’astronomie et à l’observation du ciel étoilé, son bleu profond est ponctué de cristaux de cuivre, comme autant d’étoiles parant la voûte céleste.

L’art du verre aventurine remonte au début du 17e siècle. Il s’agit de verre additionné de particules de cuivre qui donnent l’impression d’un ciel étoilé. Pour cette création, Breguet a choisi de le travailler comme de l’émail grand feu.

Le verre est donc réduit en poudre. Le composé final doit être finement calibré -la poudre d’aventurine, pour un résultat parfait, doit posséder des grains légèrement plus larges que ceux d’une poudre d’émail traditionnel. L’ensemble est ensuite porté au four à plus de 800 degrés Celsius, au minimum cinq fois de suite pour ce cadran.
 
Chaque cuisson est hautement sensible : trop longue, ou à température trop élevée, et le résultat serait définitivement compromis. Le cadran combine : le bleu profond et uni du verre émaillé et l’aléa scintillant des copeaux de cuivre qui y figurent les étoiles.
 
Une surélévation du tourbillon permet d’accentuer la profondeur du dispositif, la sensation de flottement dans le vide -filant ainsi la métaphore des corps célestes flottant dans l’immensité astrale. Le tourbillon se trouve au premier plan, attirant immédiatement le regard.

Il dépasse de 2,2 mm au-dessus de la platine, de 0,9 mm au-dessus du cadran en verre aventurine et de 0.25 mm au-dessus de l’aiguille des minutes. L’ensemble du dispositif affiche une hauteur totale de 7 mm, le tout logé dans son écrin d’or de 10.2mm d’épaisseur.

La Classique Tourbillon Sidéral 7255 est réalisée en or Breguet, un alliage propre à la maison qui a été dévoilé lors du premier chapitre des célébrations de son 250e anniversaire.

Sa teinte chaleureuse et subtilement rosée s’inspire de l’or utilisé par les horlogers du 18e siècle, dont Breguet. Il est composé de 75% d’or, enrichi d’argent, cuivre et palladium. Au-delà de son éclat, il se distingue par sa résistance à la décoloration et sa stabilité dans le temps.
 
Côté fond, le mouvement est décoré d’un nouveau type de guillochage dévoilé cette année, baptisé Quai de l’Horloge. Son dessin s’inspire des courbes de l’île de la Cité et du raffinement élancé de l’île Saint-Louis.

Pour la première fois depuis sa création, le guilloché Quai de l’Horloge est exécuté non seulement de manière circulaire sur la lunette de fond et le support de tourbillon, mais aussi de manière linéaire sur toute la platine du mouvement.
 
Côté cadran, chaque pièce est ornée des signatures secrètes de la maison, complétant ses codes traditionnels comme le boîtier finement cannelé, les cornes droites rapportées et les aiguilles Breguet dites “à pomme évidée”. Côté fond, chaque pièce est individuellement numérotée de 1/50 à 50/50.
 
Cette montre se porte sur un bracelet en alligator bleu marine grandes écailles avec doublure en alligator bleu marine, petites écailles sur boucle déployante 3 lames en or Breguet. Le tout, dans un coffre, édition spéciale 250e en cuir rouge, individuellement numéroté, inspiré des étuis rouges en cuir marocain Breguet de l’époque.







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