Son regard -affuté, connaisseur, patient et passionné- lui a valu le surnom de « vintage aficionado ».
Il ne juge pas l’usure d’un vêtement comme un défaut, mais comme une âme et son histoire : un pantalon “délavé”, des traces de patine, des coutures marquées… Tout cela lui donne du caractère.
« Quand tu es chasseur, tu ne peux pas t’arrêter de trouver des choses » remarque Doug Bihlmaier avec ses petites lunettes rondes, sa grosse barbe blanche et sa casquette vissée sur le crâne. Toujours dans l'ombre de Ralph Lauren "himself".
Lire aussi : Ralph Lauren American Western Turquoise Dial, wild wild west !
Il ne juge pas l’usure d’un vêtement comme un défaut, mais comme une âme et son histoire : un pantalon “délavé”, des traces de patine, des coutures marquées… Tout cela lui donne du caractère.
« Quand tu es chasseur, tu ne peux pas t’arrêter de trouver des choses » remarque Doug Bihlmaier avec ses petites lunettes rondes, sa grosse barbe blanche et sa casquette vissée sur le crâne. Toujours dans l'ombre de Ralph Lauren "himself".
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Du terrain à l’ADN de Double RL
L’histoire de Doug avec Ralph Lauren commence dans les années 1980. Il a d’abord travaillé comme vendeur et décorateur de vitrines, avant d’être appelé à New York en 1984.
Mais c’est au début des années 1990, avec la création de Double RL (officiellement lancée vers 1993), que son rôle devient central, voire crucial même pour cette collection Ralph Lauren : il participe en effet à définir l’identité de la marque.
Rugueuses, authentiques, usées et chargées d’histoire ; c’est sous son œil que les premières collections Double RL prennent vie. Si cela semble une évidence aujourd’hui, alors que le vintage et les vêtements d’occasion ont le vent en poupe, ce positionnement était à l’époque révolutionnaire !
Pour meubler les magasins et nourrir la collection, Doug part donc en « expéditions vintage » : marchés aux puces, surplus militaires, foires d’antiquités ; de la côte est américaine jusqu’à l’Europe. L’objectif : trouver des pièces rares, irrécupérables ailleurs et chargées de vécu.
Il ne s’agit pas simplement d’acheter et revendre. Doug conçoit l’intérieur des boutiques comme une sorte de capsule-temps, comme un « chez-soi à la maison » : parquet craquant, bois ancien, objets chinés, décor rustique ; afin de plonger le visiteur dans une ambiance « authentiquement vécue ».
Le résultat est époustouflant. Criant de vérité.
Mais c’est au début des années 1990, avec la création de Double RL (officiellement lancée vers 1993), que son rôle devient central, voire crucial même pour cette collection Ralph Lauren : il participe en effet à définir l’identité de la marque.
Rugueuses, authentiques, usées et chargées d’histoire ; c’est sous son œil que les premières collections Double RL prennent vie. Si cela semble une évidence aujourd’hui, alors que le vintage et les vêtements d’occasion ont le vent en poupe, ce positionnement était à l’époque révolutionnaire !
Pour meubler les magasins et nourrir la collection, Doug part donc en « expéditions vintage » : marchés aux puces, surplus militaires, foires d’antiquités ; de la côte est américaine jusqu’à l’Europe. L’objectif : trouver des pièces rares, irrécupérables ailleurs et chargées de vécu.
Il ne s’agit pas simplement d’acheter et revendre. Doug conçoit l’intérieur des boutiques comme une sorte de capsule-temps, comme un « chez-soi à la maison » : parquet craquant, bois ancien, objets chinés, décor rustique ; afin de plonger le visiteur dans une ambiance « authentiquement vécue ».
Le résultat est époustouflant. Criant de vérité.
Un style de vie autant qu’un style vestimentaire
Chez Doug, le vintage ne s’arrête pas aux vêtements. Sa maison -qui se trouve à East Hampton, dans l’État de New York- regorge de couvertures en laine, de denim anciens, de bijoux amérindiens, de livres anciens, d’objets façonnés à la main…
Un univers quasi-muséal, mais vivant. Et un univers qui fait immédiatement pensé à celui de Ralph Lauren.
Quand il s’habille, il adopte ce qu’il appelle son « look Neil Young » -jeans patinés, t-shirt, une simplicité volontaire. Un contraste radical avec la « fast fashion » : pour lui, l’âme d’une pièce vient de ses imperfections, de son histoire et de la façon dont elle a vécu.
Pour beaucoup aujourd’hui -jeunes collectionneurs, passionnés de workwear, fans du style “heritage”- Doug Bihlmaier est une sorte de référence. Si la marque Double RL possède un ADN aussi fort, autant ancré, c’est en grande partie lui qui l’a forgé.
Un univers quasi-muséal, mais vivant. Et un univers qui fait immédiatement pensé à celui de Ralph Lauren.
Quand il s’habille, il adopte ce qu’il appelle son « look Neil Young » -jeans patinés, t-shirt, une simplicité volontaire. Un contraste radical avec la « fast fashion » : pour lui, l’âme d’une pièce vient de ses imperfections, de son histoire et de la façon dont elle a vécu.
Pour beaucoup aujourd’hui -jeunes collectionneurs, passionnés de workwear, fans du style “heritage”- Doug Bihlmaier est une sorte de référence. Si la marque Double RL possède un ADN aussi fort, autant ancré, c’est en grande partie lui qui l’a forgé.
L’héritage d’un style - ce qu’il a apporté à la mode contemporaine
Authenticité et histoire. Dans un monde de fast-fashion, Doug a remis la “patine du vécu” au centre de la mode. Chaque pièce a un passé, une histoire.
Réinterprétation du workwear / cowboy / militaire. En mélangeant influences grand ouest américain, vêtements de travail, surplus militaire et denim ancien ; souvent associés à des époques révolues, il a contribué à populariser un style intemporel, désormais très recherché de New-York à Tokyo en passant par Londres et Paris.
Réinterprétation du workwear / cowboy / militaire. En mélangeant influences grand ouest américain, vêtements de travail, surplus militaire et denim ancien ; souvent associés à des époques révolues, il a contribué à populariser un style intemporel, désormais très recherché de New-York à Tokyo en passant par Londres et Paris.
Doug Bihlmaier incarne une idée de la mode comme mémoire
Il est parvenu à prouver qu’un vêtement -un accessoire, un sac ou un objet- a de la valeur non pas lorsqu’il est neuf, mais lorsqu’il a traversé le temps. Lorsqu’il a vécu. Lorsqu’il s’est construit sa propre histoire.
En cela, il représente un contrepoids fondamental à la surconsommation : un rappel que ce que l’on porte -et pourquoi on le porte- peut avoir un sens, une signification.
Son œil, sa patience, sa culture, son respect pour le passé font de lui bien plus qu’un acheteur vintage, c’est le conservateur d’un style, un narrateur silencieux d’un héritage oublié.
En cela, il représente un contrepoids fondamental à la surconsommation : un rappel que ce que l’on porte -et pourquoi on le porte- peut avoir un sens, une signification.
Son œil, sa patience, sa culture, son respect pour le passé font de lui bien plus qu’un acheteur vintage, c’est le conservateur d’un style, un narrateur silencieux d’un héritage oublié.
