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Flanelle, velours, drill, whipcord ou gabardine de coton : les chemises de l'hiver


Alors que l'Europe s'enfonce dans la froideur hivernale, la quête d'élégance, sans sacrifier la chaleur pour autant, devient primordiale. Si la flanelle de nos costumes, le velours de nos pantalons et le cachemire de nos vestes sont des choix évidents pour affronter les grands froids, il est essentiel de ne pas négliger l'importance d'une chemise adaptée à la saison…



Et, contrairement à ce que l’on croit, les chemises d'hiver ne se limitent pas à un simple choix de couleur ou de motif, mais s'étendent à une variété de tissus conçus pour apporter confort et style pendant les mois les plus froids. 
 
La flanelle, bien sûr !
Bien sûr, la reine des matières d’hiver reste la flanelle. De nos jours, la flanelle désigne l’action de gratter le tissu en surface pour le rendre plus duveteux et plus dense : le terme exact est « émeriser ».
 
Pour vos chemises, il faudra veiller à utiliser de la flanelle de coton ou un mélange de coton et de cachemire. Les plus perfectionnistes d’entre vous choisiront, l’historique Viyella, un mélange de laine et de coton, connu pour… gratter.
 
Il est difficile de dater l’apparition de la chemise en coton gratté sur le marché. Depuis le 18ème siècle, elle est synonyme de vêtement de travail. Aujourd’hui, on peut retenir la version à carreaux qui renvoie immanquablement à l’image du bûcheron canadien et qui date des années 1930 (on en trouve aussi bien chez Ralph Lauren que chez Uniqlo).
           
Sa nature rend cette chemise très sport. Souvent à carreaux rouges et noirs ou contrastants, mieux vaut éviter de la porter avec un costume. Un chino très lourd ou un jeans, complèteront idéalement une tenue d’hiver très décontractée. Voire même, un tantinet champêtre.  
 
Des versions plus habillées, unies pour le coup, existent : par exemple, la gamme Balmoral du drapier Thomas Mason, qui propose du coton et du cachemire mélangés, dans des teintes de crème et de bleu ciel qui rappellent les chemises de ville. Elles peuvent être portées au bureau, mais en hiver uniquement.
 
Que vous optiez pour la chaleur rustique du Viyella ou la douceur sophistiquée du coton-cachemire, c’est un incontournable pour votre garde-robe hivernale.

Le drill ou le whipcord de coton
Moins connus que les chemises en flanelle, mais tout aussi efficaces, il est possible de choisir pour l’hiver, des modèles en drill ou en whipcord de coton. Ces chemises s’enracinent dans un héritage militaire (comme souvent dans le vestiaire masculin) et en font les parfaits alliés d’une garde-robe moderne et fonctionnelle. 
 
Le drill et le whipcord, bien que distincts, partagent une origine commune : celle des tenues militaires britanniques. Conçus initialement pour les uniformes de l'armée, ces tissus étaient appréciés pour leur durabilité exceptionnelle.
 
Le drill, avec sa texture moins prononcée, fut largement utilisé pour sa robustesse et sa facilité d'entretien. Le whipcord, quant à lui, est connu pour être encore plus résistant et souvent choisi pour les vêtements nécessitant une plus grande endurance, comme les culottes d’équitation par exemple.
 
La particularité de ces tissus réside dans leur tissage en diagonale, qui est celui d’un twill très dense. Cela renforce non seulement leur résistance, mais confère également une texture marquée de motifs subtiles.  
 
Le résultat est un tissu durable, capable de supporter une usure régulière tout en restant suffisamment et naturellement élastique pour être confortable.
 
Parce qu’issues du vestiaire militaire, ces chemises en drill ou whipcord de coton sont idéales pour ceux qui cherchent un style chic et très décontracté à la fois.
 
Choisies avec des épaulettes et des doubles poches poitrine, vous pouvez les associer à un jean robuste ou un pantalon cargo pour un look d’aventurier urbain, ou les glisser sous un pull en laine épais type irlandais…
 
Polyvalentes, ces chemises peuvent facilement s'adapter : pourquoi ne pas les choisir à col boutonné, façon en OCBD ? Pour une belle alternative à l’oxford.

Et pourquoi pas du velours ?
Grande oubliée et surtout, ringardisée au tournant des années 2000, le revival de la mode des années 80 et 90 la remet au goût du jour : la fameuse chemise en velours. Bien sûr, on choisira uniquement la version en velours milleraie et non pas celle en palatine (velours lisse), qui est propre à la mode féminine.
 
Pour rappel, le velours milleraies se caractérise par ses fines côtes très serrées et régulières. Le mot « milleraies » vient du français, signifiant littéralement « mille rayures », ce qui reflète parfaitement l'aspect dense et finement côtelé de ce tissu. Typique de la mode masculine, le velours milleraies offre une texture robuste et douce au toucher.
 
Le velours, par sa complexité de tissage fut longtemps considéré comme le tissu des rois et des nobles. Historiquement, il symbolisait le luxe et un statut social élevé. Au XXème siècle, et surtout après 1945, il devient le tissu « sportswear » par excellence.
 
Dans la garde-robe des messieurs, il concerne principalement les pantalons qui accompagnent les vestes en tweed. Très à la mode dans les années 1970 (on se souvient de Robert Redford en 1976 et de son costume en velours beige dans Les hommes du président), il disparaît progressivement du vestiaire masculin dans les années 1990/2000.
 
La chemise en velours de coton s’avère particulièrement adaptée aux occasions très informelles. On la déconseille fortement avec un pantalon en velours ou pire, un costume dans cette matière. Il faut véritablement éviter le « total look velours » !
 
En dehors de cet écueil, la chemise en velours se porte facilement au quotidien. Marron chocolat, kaki, crème ou bleue marine, elle se marie parfaitement avec un pantalon en flanelle, offrant un contraste de textures. Un jeans brut ira aussi très bien.
 
Pour compléter la tenue, des mocassins ou des derbies -des chasses?- sont suffisamment décontractés. On peut même envisager dans certains cas, une paire de derby « bateau » Timberland. Pour une version plus jeune, on peut opter pour une chemise en velours beige portée avec un jeans écru et des mocassins. Un caban et des loafers à pampilles complèteront l’ensemble à merveille !
 
Cette chemise est idéale pour les longues promenades d’hiver, les week-end champêtres, les visites de musée, etc. Elle peut également être portée sous une veste sport à motifs discrets pour ajouter une dimension plus habillée à votre tenue.

La plus polyvalente de toutes : la gabardine de coton
Souvent méconnue, la gabardine de coton est une toile lourde légèrement émérisée. Dense, elle conserve le côté « cassant » d’une popeline tout en étant bien plus chaude.  Un choix à privilégier pour les mois d'hiver.
 
Quand on entend le mot « gabardine », cela renvoie à juste titre aux imperméables et à ce vêtement devenu emblématique grâce à Thomas Burberry, intrinsèquement liée à l'histoire militaire, en particulier à celle de la Première Guerre mondiale : le fameux trench-coat.
 
Conçue pour offrir protection et durabilité, la gabardine fut un élément clé des tenues des soldats dans les tranchées, résistant aux conditions difficiles tout en restant confortable. Son adoption par l'armée a rapidement conduit à son utilisation dans la mode civile (comme c’est souvent le cas d’ailleurs), où elle est devenue synonyme d'élégance fonctionnelle.
 
La caractéristique la plus notable de la gabardine est son tissage serré, qui lui confère ses propriétés de résistance à l'eau et de respirabilité. Cette technique spécifique crée un tissu à la fois solide et souple, capable de résister aux intempéries tout en étant confortable à porter.
 
Sa surface lisse et sa texture durable en font un choix excellent pour les chemises d'hiver. Appliquée au coton de chemise, la gabardine est alors plus fine et plus légère mais reste beaucoup plus dense qu’un coton classique.
 
Parce qu’elle ne présente pas vraiment de motif ou de texture, parce qu’elle est presque lisse et imperceptiblement émerisée, la chemise en gabardine s’avère très polyvalente (on la trouve en sur-mesure chez Daniel Lévy par exemple ou en PAP chez Café Coton). Pour un look plus décontracté, elle peut être associée à un jean ou un pantalon chino, se prêtant ainsi à un style casual-chic, idéal pour les sorties en ville ou les réunions informelles.
 
Kaki, coupée avec des poches à rabats et des épaulettes, avec un col officier ou un col très souple, voilà une chemise parfaite pour barouder ou voyager. Blanche ou bleu ciel, avec un col italien ou français, c’est une « armure de chaleur » prête pour le bureau. Dans un cadre professionnel, une chemise en gabardine se marie parfaitement avec un costume classique, bien que la flanelle soit le plus adapté. 
 
En flanelle de coton, de laine, de cachemire ; en drill, en whipcord ou en velours, vos chemises d’hiver offrent une grande variété d’options qui font la richesse et le raffinement de votre garde-robe. A vous de moduler les matières et les formes pour vous amuser à créer des variations élégantes à vos tenues !
 
Raphaël Sagodira

Montres-de-luxe.com | Publié le 29 Décembre 2023 | Lu 578 fois


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