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"Héritage" : une exposition qui célèbre le savoir-faire de Vacheron Constatin depuis ses origines


Depuis quelques jours et jusqu’à la fin du mois (26 novembre), cette petite exposition présentée à la boutique Vacheron Constantin rue de la Paix, permet de découvrir l’univers de la marque à travers une sélection de ses montres emblématiques qui témoignent de son savoir-faire horloger au fil du temps.



Fondée en 1755, Vacheron Constantin se revendique comme étant « la plus ancienne manufacture horlogère à l’activité ininterrompue » depuis sa création.

Tout au long de ces décennies, la maison a nourri sa vocation pour la Haute Horlogerie, laissant au fil des ans, tels des témoins de son histoire, des garde-temps qui racontent un style et une certaine vision de la mesure du temps.
 
Cette exposition permet de découvrir l’univers de la marque à travers une sélection de ses montres emblématiques qui témoignent de son savoir-faire horloger au fil du temps. Toutes ces pièces racontent des histoires. Toutes parlent d’une horlogerie à la croisée des arts et des techniques. Toutes, enfin, incarnent la maxime de la maison : « Faire mieux si possible, ce qui est toujours possible ».
 
Pour illustrer cet héritage horloger, VC présente au sein de sa boutique du numéro 2 de la rue de la Paix à Paris, des garde-temps emblématiques, issus de la collection privée de la marque, qui ont marqué différentes périodes de l'histoire de la maison en termes d'innovations, de techniques et d'esthétique.

Montre de poche en argent, cadran émail – 1755
Il existe peu d’exemples du travail de Jean-Marc Vacheron, fondateur de la maison au XVIIIe siècle, une époque où les horlogers ne produisaient guère plus d’une dizaine de pièces à exemplaire unique par an.
 
Cette montre signée « J. M. Vacheron à Genève » sur le mouvement est la seule connue à ce jour portant la trace de son prénom. Pièce « fondatrice » datée de 1755, elle ne se distingue pas radicalement de la production horlogère genevoise des années 1750 à 1760. Elle n’en témoigne pas moins du soin apporté à l’esthétique horlogère.
 
Dotée d’un échappement à roue de rencontre, elle est ornée d’aiguilles en or finement ciselées, tout comme le coq ou pont de balancier, la pièce la plus visible du mouvement une fois la boîte ouverte, délicatement ouvragé en élégantes arabesques.

Ce décor raffiné a été repris en 2005 sur les calibres des montres créées à l’occasion du 250e anniversaire de Vacheron Constantin en hommage à son fondateur.
 
Avec son boîtier en argent et son cadran en émail avec chiffres romains par lequel s’effectue le remontage à l’aide d’une clé.

Montre de poche en or jaune 18K, boîtier guilloché grain d’orge, cadran émail – 1825
La date de 1819 est à retenir comme une étape déterminante dans l’histoire de Vacheron Constantin. Cette année-là, Jacques Barthélémy Vacheron (1788-1854), petit-fils du fondateur, scelle en effet une entente avec François Constantin, alors en charge du développement commercial de la maison.
 
Cette association réunit deux hommes qui partagent la même passion pour les montres techniques et précieuses, compliquées et élégantes à la fois. C’est d’ailleurs à François Constantin que l’on doit la devise de la maison qui a traversé les siècles.
 
Infatigable voyageur, il écrit le 5 juillet 1819 une missive à son nouveau partenaire l’incitant à « Faire mieux si possible, ce qui est toujours possible ». Bien décidé à donner à Vacheron Constantin toute l’aura internationale qu’elle mérite, François Constantin n’aura de cesse d’ouvrir de nouveaux marchés, de la Russie à la Suède, de l’Autriche au Brésil en passant par la Pologne, la Chine, le Mexique…
 
Cette montre de poche en or jaune manufacturée en 1825 porte ainsi sur le cadran l’inscription « Vacheron & Constantin », une maison nourrie de l’esprit des lumières désormais dotée d’une vraie dynamique entrepreneuriale.

Montre de poche chronographe « Corps of Engineers » en argent, cadran émail – 1919
La réputation de Vacheron Constantin s’est de tous temps forgée dans l’univers des complications horlogères. Sa parfaite maîtrise de la chronométrie, le calcul des temps courts, a permis aux chronographes de conquérir de nombreuses parts de marchés dès le début du XIXe siècle.
 
Le plus ancien chronographe avec compteur des minutes remonte à 1874. Vendu aux États-Unis sur un marché hautement concurrentiel, ce modèle de poche montre combien la chronométrie Vacheron Constantin avait fait ses preuves.
 
Lorsqu’il s’est agi d’équiper ses bataillons du génie d’une montre fiable, lisible et résistante, l’armée américaine s’est donc naturellement tournée vers Vacheron Constantin. En 1917, le fameux Corps of Engineers, une institution fondée en 1775 au début la Guerre d’indépendance des États-Unis, devait en effet être engagé dans des travaux de reconstruction en Europe.
 
Après avoir soumis deux prototypes de chronographe de poche logés dans des boîtiers en argent et parfaitement lisibles grâce à une luminescence innovante au radium, Vacheron Constantin s’est vu passer commande par la Marine américaine de plusieurs milliers de pièces livrées jusqu’en 1919.
 
Equipées de mouvements 19’’, dont certains en argent rhodié, elles sont gravées au dos des inscriptions « Corps of Engineers. U.S.A » et « Vacheron & Constantin Genève ».

Montre chronographe en or rose 18k, cadran argenté, réf. 4178 – 1942
L’avènement de la montre de poignet devait confirmer la renommée de la maison dans les montres chronographes à une époque où les montres-instruments allaient prendre une importance croissante.
 
La Référence 4178, bien connue des collectionneurs, est considérée aujourd’hui encore comme un modèle du genre.

Fort de son succès grâce à la technicité de sa complication, ce chronographe en or 18k avec compteur 30 minutes est resté en production jusque dans les années 1970, équipé tour à tour des calibres V492 et V434, comme dans cette version à compteur 30 minutes et double échelle de vitesse (tachymètre base 1000) et des pulsations cardiaques (pulsomètre 30 pulsations).
 
Techniques et fonctionnelles, ces montres ne devaient pas moins répondre aux critères d’élégance chers à la Maison. Vacheron Constantin a ainsi apporté un soin particulier à l’esthétique de ces pièces.

Des recherches stylistiques que l’on observe dès les années 1940 dans l’architecture des boîtiers et les lignes originales des cornes soudées, ici en forme d’éventail.

Montre « Les Quatre Grands » en or jaune 18K, cadran argenté, réf. 6032 – 1954
Le 18 juillet 1955 débutait à Genève la conférence des « Quatre Grands », réunissant les chefs des gouvernements des États-Unis, de l’Union Soviétique, de la Grande-Bretagne et de la France, tous accompagnés de leur ministre des affaires étrangères et de leur délégation.

En pleine guerre froide, l’objectif était d’entamer des discussions en vue d’une politique de détente dans les relations internationales de l’époque. Aucun résultat concret ne fut obtenu à l’issue du sommet dont « l’esprit de Genève » constituait pourtant une raison d’espérer.

Chacun des huit chefs d’État et ministres sont toutefois repartis avec un cadeau offert par un groupe de citoyens genevois sous la forme d’une montre Vacheron Constantin gravée au dos du boîtier, accompagnée de ces mots : « …Puisse cette montre marquer toujours des heures heureuses pour vous-même, pour votre peuple et pour la paix du monde ».
 
Ce modèle en or jaune référence 6032 est animé par le calibre 12’’1/2 P453/3B. Avec son diamètre de 34 mm, il présente un style à l’élégance épurée caractéristique de son époque.

Montre « Jubilé 1755 » à calendrier en or jaune 18K, cardan argenté guilloché, réf. 85250 – 2005
Fondée en 1755, Vacheron Constantin a fêté son quart de siècle d’existence en 2005. Pour célébrer cet événement hors du commun, la maison a créé une série de pièces anniversaires dont cette montre bracelet Jubilé 1755, référence 85250, produite en une série limitée de 1755 pièces en or jaune (500), rouge (500), gris (500) et en platine (250), auxquelles s’ajoutent 5 pièces non commercialisées. Ce modèle en or jaune, gravé « Musée », en fait partie.
 
D’emblée réservée à la collection privée de Vacheron Constantin, cette montre signature de la maison présente une esthétique classique intemporelle, rehaussée par son cadran subtilement guilloché.

Montre à calendrier avec l’affichage de la date, du jour et de la réserve de marche, elle est animée par le calibre 2475, itération du 2450, soit le premier mouvement automatique entièrement conçu et réalisé au sein de la manufacture.
 
Estampillé Poinçon de Genève, certification parmi les plus exigeantes de la profession, ce modèle en porte l’emblème sur le cadran.

Étant donné l’importance de ce jubilé pour une entreprise créée sur le sol genevois, les autorités du canton de Genève ont en effet accordé une dérogation à Vacheron Constantin lui permettant d’arborer l’écusson du Poinçon de Genève côté face sur le cadran. Une faveur qui n’avait jamais été accordée auparavant.

Montres-de-luxe.com | Publié le Jeudi 10 Novembre 2022 | Lu 2710 fois