Le bandana : du plus chic au plus rock, le petit foulard versatile par essence

Par Jean-philippe Tarot, Vendredi 22 Aout 2025 pour Montres-de-luxe.com

Le bandana est un petit foulard aux origines indiennes qui s’est invité ensuite aux cous des cow-boys puis qui fut adopté plus tard par les hippies, les rockers, les gangsters et les bikers ! Tout simple en coton acheté sur un marché pendant les vacances ou en soie comme chez Malfroy ou Hermès, on aime sa versatilité et son côté pratique et intemporel.


Avec l’arrivée de la rentrée, l’automne pointe le bout de son nez. Les jours raccourcissent et les matinées et les soirées se font plus fraiches.
 
Afin de ne pas prendre froid avec ces changements de température et les bourrasques tout en restant nonchalamment élégant, conservez toujours avec vous dans votre sac ou votre sacoche, un petit bandana -plutôt en soie- qui vous permettra de rester chic avec le cou au chaud !
 
Le bandana, une longue histoire... Une très longue histoire même ! Une histoire qui démarre en Inde puisque le terme bandhana viendrait de l’hindi et du sanskrit et qu’il signifie « attache » ou « bandeau ». C’était alors, un petit foulard à motifs de couleurs en soie ou coton.

Avec le temps, le bandana est devenu un mouchoir carré en coton ou en soie de 50 x 50 cm environ (il peut également avoir une forme triangulaire) qui est aussi commercialisé depuis une vingtaine d’années en de prestigieuses versions chez Hermès, Ralph Lauren, Louis Vuitton, Jim Thompson, Malfroy et même des versions plus asiatiques chez Shanghai Tang !
 
Le bandana est versatile : jugez-vous-même ! On le retrouve autant au cou de John Wayne dans Rio Bravo qu’au cou de Renaud sur la scène rock dans les années 80 et sur la pochette de son album Marche à l’ombre.
 
Mais il fut également adopté par les mineurs et les ouvriers* pour se protéger de la poussière, par les bandits pour cacher leur visage lors des braquages, par les bikers pour se protéger du froid, par les hippies autour de la tête, par les homosexuels dans la poche arrière de leur jean (le fameux « code bandana »), par les membres des gangs pour signifier leur appartenance, par les rockeurs et même par certains tennismen !

S’il existe de très nombreuses versions de bandanas en coton, en soie ou soie et coton, on considère que le « vrai » bandana arbore un motif imprimé cachemire (« paisley » en anglais) en trois couleurs sur une base de blanc et noir. Les plus traditionnels restant bien évidemment les modèles rouges ou bleus.
 
Si les premiers bandanas furent produits sous cette dénomination par Henry Monteith à Glasgow (Ecosse) au début du 19ème siècle, le premier bandana américain reviendrait à Martha Washington femme de George Washington en 1775. Il s’agissait alors d’un cadeau pour son président de mari !
 
On le trouve aujourd’hui dans différentes couleurs et variantes. Si le rouge et le bleu en coton restent les plus courants, ce ne sont pas forcément les plus faciles à porter, ni les plus élégants. On optera plutôt pour une version en soie aux couleurs plus sages et plus neutres avec des bords roulotés bien évidemment.

Hermès en propose en catalogue depuis des années. Comme toujours les imprimés et la qualité de la soie sont exceptionnels. Seul « petit bémol »… Le prix ! Mais rien ne vous empêche de vous l’offrir d’occasion sur Vinted.
 
Sinon, la maison française Malfroy, spécialisée dans les foulards depuis 1939, propose une jolie collection de bandanas en coton et soie ou 100% soie en 67 cm, une taille relativement grande qui permet de le nouer autour du cou très facilement.
 
Pour qu’il tombe parfaitement et qu’il reste en place, attachez-le en optant pour le même nœud qu’un nœud de cravate !
 
Parfait dans la plupart des situations du quotidien puisqu’il permet d’être un peu plus habillé sans pour autant porter de cravate. Aussi à l’aise sur une chemise-veston qu’avec un polo et un blouson en daim.
 
*le terme américain de redneck pourrait provenir du fait que les ouvriers portaient un bandana rouge.


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