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Montres et cinéma : les garde-temps les plus vus à l'écran


Avec plus de 1.400 films répertoriés depuis 2008, notre base de données présentant les montres portées par les acteurs dans les films et séries télévisées est probablement l’une des plus importantes au monde puisqu’elle couvre autant le cinéma français, qu’européen, américain, asiatique ou indien… Partant de là, on s’est demandé qu’elles étaient les marques les plus présentes aux poignets des acteurs dans les films et les séries télévisées.


Comme on peut le voir ci-dessous, trois horlogers sortent clairement du lot : Rolex parce c’est Rolex (on remarque même régulièrement des fausses aux poignets des acteurs !), Cartier qui fut le premier horloger à apparaitre dans un film en 1926 et que l’on retrouve principalement chez les actrices et Hamilton, qui a toujours entretenu des liens très étroits avec l’industrie du cinéma et qui revendique sa présence dans plus de 500 films au total.  
 
A elles seules, ces trois marques représentent plus de la moitié (52,8%) de la présence horlogère dans les long-métrages et séries que nous avons listés  (hors G-Shock qui sont également très présentes au cinéma). Omega, Jaeger-LeCoultre, Breitling, IWC, TAG Heuer et Panerai affichant aussi des scores honorables, mais loin du trio de tête, et surtout, bien loin de Rolex.
 
A noter que ces marques possèdent toutes de montres non seulement iconiques, mais aussi et surtout, très « photogéniques » à l’écran : la Speedmaster, la Reverso, la Navitimer, la Big Pilot ou encore les Aquaracer et les Luminor qui sont immanquables aux poignets des acteurs et des actrices. C’est aussi le cas des Audemars Piguet ou des Bell & Ross dont le design est très particulier, ce qui permet de les reconnaitre au premier coup d’œil.

A l’inverse, certaines marques -comme Chopard par exemple- font des placements de produits avec des LUC par exemple -de « simples » montres rondes-, ce qui n’a absolument aucun intérêt puisque de loin, ce pourrait être n’importe quelle montre ronde de n’importe quelle autre marque ! Ca leur permet juste de communiquer dans leurs dossiers de presse… Mais résultat, personne ne les remarque à l’écran puisqu’elles ne sont pas "remarquables".  
 
Assez bizarrement, Hublot est assez peu présent au cinéma, qu’il s’agisse des anciens modèles, les MDM, ou qu’il s’agisse des Big Bang plus récentes. C’est étonnant car pour le coup, c’est un garde-temps particulièrement identifiable sur un grand écran. Or, on sait combien Hublot est fort en matière de marketing viral.
 
Ainsi, sur les 1.409 films répertoriés sur MDL depuis 2008, nous avons recensé* :
1er : 448 Rolex, soit 31,8%
2ème : 158 Cartier, soit 11,2%
3ème : 138 Hamilton, soit 9,8%
4ème : 98 Omega, soit 7%
5ème : 91 Jaeger-LeCoultre, soit 6,46%
6ème  : 66 Breitling, soit 4,6%
7ème  : 63 IWC, soit 4,5%
7ème : 63 TAG Heuer, soit 4,5%
8ème : 49 Panerai, soit 3,5%
9ème : 35 Audemars Piguet, soit 2,5%
10ème : 21 Seiko, soit 1,5%
11ème : 14 Patek Philippe, soit 1%
12ème : 12 Bulgari, soit 08,5%
12ème : 12 Bell & Ross, soit 08,5%
12ème : 12 Oris, soit 08,5%
13ème : 11 Chopard, 0,78%
14ème : 9 Hublot, 0,6%

On le sait, entre les montres, le cinéma et les acteurs, c’est une longue histoire. Une histoire qui remonte à 1926 avec la première apparition d’un garde-temps au poignet d’un comédien.

C’était dans le Fils du Cheik, un film muet avec Rudolph Valentino qui refusa de retirer sa Tank de chez Cartier alors même que l’histoire se déroulait à une époque où les montres n’existaient pas ! Autres temps, autres moeurs,
 
Si la première montre qui apparait dans un film était donc une Tank, la Flintridge est probablement la toute première apparition (1932) d’une Hamilton dans un film, et quel film puisqu’il s’agissait de Shanghai Express de Joseph von Sternberg.
 
A noter d’ailleurs que pendant longtemps, on a considéré que la première Hamilton était apparue en 1951 dans le film The Frogman avec Richard Widmark. Il s’avère donc que c’était vingt ans avant…

Plus difficile en revanche d’identifier avec certitude l’apparition de la première Rolex à l’écran... On remarque une Rolex Bubbleback réf.3372 au poignet de George Macready dans My Name is Julia Ross en 1945. Ce qui ne signifie pas que c’est la première Rolex à l’écran dans l’histoire du 7ème. Mais c’est certainement l’une des premières...
 
Tous les amoureux de montres cinéphiles savent aussi que certains rôles sont indissociables de leurs garde-temps : impossible d’imaginer James Bond sans ses mythiques Rolex Submariner ou plus tard, son Omega Seamaster ou encore Magnum (Tom Selleck) sans sa Rolex GMT Pepsi au volant de sa Ferrari, ou Don Johnson et son chono Ebel en or jaune dans Deux flics à Miami ou Sylvester Stallone et ses Panerai ou Arnold Schwarzenegger et ses Audemars Piguet.

Certaines appartiennent aux acteurs (c’est le cas de la plupart des Rolex -celles de Clint Eastwood par exemple, puisqu’a priori la manufacture genevoise ne fait pas de placements de produits, idem pour les FP Journe de Dany Boon qui sont les siennes) et d’autres, sont bien évidemment des purs placements de produits, surtout dans les films récents où l’on peut remarquer des IWC, des Jaeger-LeCoultre, des Chopard, des Bremont…
 
Parfois, les montres deviennent même des « actrices » à part entière en ce sens qu’elles jouent un véritable rôle dans le film ou qu’elles ont été commandées spécifiquement pour les besoins du long-métrage.
 
Bref, elles font partie intégrantes du casting et en l’occurrence, ce sont surtout des Rolex-Omega pour les James Bond ou bien souvent des Hamilton qui travaille étroitement avec les accessoiristes et parfois même, les scénaristes.
 
A ce titre, on peut citer le fameux 2001 : l’Odyssée de l’Espace de Stanley Kubrick. Pour ce long-métrage, le réalisateur avait demandé à Hamilton de lui créer des montres et des horloges futuristes. Rappelons que le film date des années 70 et qu’Hamilton devait se projeter loin dans le futur ! Les modèles présents dans le long-métrage étaient des prototypes…
 
Toujours Hamilton, dans le film Interstellar, l’existence même de l’humanité est menacée et une équipe de scientifiques de la NASA est envoyée dans l’espace à la recherche d'une nouvelle planète. Cooper, ancien pilote de la NASA, se joint à l’équipage et doit donc dire adieu à sa fille, Murph. Il lui confie sa montre. Depuis la cinquième dimension, Cooper envoie par la suite un message en morse à Murph grâce à la trotteuse de son garde-temps qui a été créée pour les besoins du film.
 
On peut également citer la « Bvlgari du futur » de Jodie Foster dans le film Elysium (2013) ou la machine à remonter le temps de chez Carl F. Bucherer dans le film Deadpool 2 (2018) de David Leitch avec Josh Brolin.

Enfin, pour conclure ce chapitre horlo-cinématographique, revenons sur certains anachronismes… De fait, c’est toujours amusant pour les amateurs de montres, de repérer ces petites « erreurs de casting ».
 
Comme on l’a vu précédemment, la toute première montre présente dans un film était une Tank de chez Cartier et c’était également le tout premier anachronisme de cette longue histoire entre les montres et les 7ème art !
 
Mais c’est loin d’être le seul : dans le film The Red Sea diving resort (2019) de Gideon Raff, Alessandro Nivola porte un chrono en acier BR 126 de chez Bell & Ross. Il s’agit très probablement de la montre personnelle de l’acteur... Ce qui explique certainement l’anachronisme de ce modèle qui n’existait bien évidemment pas en 1980 puis Bell & Ross n’existait pas non plus !
 
Dans le film Once upon a time in Hollywood (2019) de Quentin Tarantino, Leonardo DiCaprio porte une Chopard Classic en or jaune. Là encore, il s’agit d’un total anachronisme puisque cette montre de 40 mm n’existait pas en tant que telle en 1969.

Toujours dans le même film, Damian Lewis qui joue le rôle de Steve McQueen, porte un chrono Monaco TAG Heuer… Presque bien vu puisque McQueen ne portera ce chrono mythique que deux ans plus tard, en 1971. On distingue clairement la Monaco dans la scène de la soirée au bord de la piscine.
 
Idem dans le film Damascus cover (2017) de Daniel Zelik Berk : Jonathan Rhys Meyers porte une Royal Oak Audemars Piguet en or rose réf. 15400, un modèle très récent ; sauf que l’histoire est censée se dérouler en 1989 ! C’est ici d’autant plus gênant qu’il s’agit clairement d’un placement de produit ! Un placement de produit qui se voit certes, mais qui s’avère totalement incohérent.
 
Dans la série Mindhunter saison 2 (2019) de David Fincher, Michael Cerveris porte une Rolex Explorer 2 réf 216570… La montre avec sa grosse aiguille 24h orange est très reconnaissable dans l'épisode 1. Il s’agit bien évidemment d’une incohérence totale puisque ce modèle n’existait pas dans les années 70/80 (il aurait du porter une Freccione). Cette référence a été présentée par Rolex en 2011 !
 
Allez, un petit dernier : dans le film Pentagon Papers (2018) de Steven Spielberg, Meryl Streep porte une Panthère en or de chez Cartier. Encore un anachronisme puisque ce film se déroule dans les années 70 (avant l’affaire du Watergate) et que la Panthère est arrivée sur le marché en 1983, soit dix ans plus tard !
 
Jean-Philippe Tarot

*attention, ces chiffres proviennent de ce « sondage » très empirique qui repose uniquement sur les films et les montres que nous avons répertoriés depuis 2008. Il se peut que sur l’ensemble des long-métrages et des séries produits dans le monde depuis une centaine d’années, les chiffres diffèrent, mais il nous a semblé que ce palmarès devait être assez représentatif de la présence horlogère des marques au sein du 7ème art.

Montres-de-luxe.com | Publié le 6 Mai 2020 | Lu 13616 fois