Cette année, RM revient donc sur ce grand classique de son catalogue. Dans cette nouvelle version, Richard Mille a voulu offrir au calibre de cette montre, le RMAC3, un aspect 3D. Les compteurs colorés (jaune et vert) du chronographe flyback et des secondes prennent du volume avec les cerclages polis les entourant et indexant les temps intermédiaires. Cette profondeur est accentuée par le pont supérieur en titane grade 5 satiné, rompant visuellement avec le mouvement également en titane mais traité PVD. A noter également la présence du calendrier annuel et de sa date surdimensionnée à 12h.
On remarque au dos du boitier un pont inférieur brossé et traité PVD mettant en valeur le double barillet et le nouveau rotor à géométrie variable en titane grade 5, inspiré des appendices aérodynamiques que l’on retrouve en Formule 1.
« L’ensemble du mouvement chronographe flyback possède une rigidité optimale et un fonctionnement des trains d’engrenages optimisé grâce à l’utilisation du titane grade 5 pour la platine et ses ponts » assure la marque dans son communiqué. Ses deux barillets montés en parallèle assurent la stabilité du couple tout en offrant une réserve de marche d’environ 55 heures. Le balancier à inertie variable, cadencé à 4Hz, procure quant à lui une grande fiabilité en cas de choc et un réglage bien plus fin qu’un balancier traditionnel.
Le boîtier tonneau tripartite (signe distinctif de la grande majorité des montres RM) a également été retravaillé par les concepteurs afin de moderniser ses lignes sans les dénaturer. C’est d’ailleurs particulièrement réussi. Côté boîtier, ses surfaces, brossées et anglées entièrement à la main sont des travaux longs et délicats à réaliser. Apparue pour la première fois sur la RM 27-01 Rafael Nadal, cette silhouette est désormais le trait de caractère propre à tous les pièces sportives de chez Richard Mille.
Comme d’habitude chez Richard Mille, toute la mécanique est dévoilée au travers de verres saphir traités antireflet qui mettent le calibre superbement en valeur. Précisons que le boitier, relativement imposant avec ses 49,94 x 44,5mm, est disponible en titane, en or rouge ou en or gris. .
L’usinage de ce nouveau boîtier demande 26 heures de réglage des machines et 30 heures de programmation pour un kit. Le boîtier nu requiert plus de 255 opérations d’usinage et la phase de terminaison nécessite 15 heures de satinage et de polissage. Un centre d’usinage 5 axes permet de réaliser la forme tonneau complexe.
Pour chaque boîtier usiné, il faut compter 45 minutes, uniquement pour la gravure en positif du nom « Richard Mille ». Le boîtier tripartite est étanche à 50 mètres, grâce à deux joints toriques en Nitril, O-ring. Il est assemblé au moyen de 20 vis spline en titane grade 5 et de rondelles en acier inoxydable 316L résistantes à l’usure.