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Breguet, l'aviation et les montres de pilotes


De nombreuses marques horlogères se targuent de leurs liens étroits et historiques avec le monde de l’aviation. Avec plus ou moins de légitimité d’ailleurs… Mais s’il en est une à qui l’on ne peut contester ce lien intime, c’est bien Breguet qui construisit des montres -et quelles montres !- puis des avions. Retour en vol.


Entre l’aviation et l’horlogerie c’est une longue histoire. Une histoire parsemée de héros, d’exploits et de guerres parfois… On doit l’une des premières montres d’aviateur (1917) à Cartier avec son fameux modèle Santos imaginé pour l’aviateur et aventurier Santos Dumont.

Mais par la suite, de nombreux horlogers se sont lancés sur le marché de la montre d’aviateur. Notamment en période de guerre, puisque les armées de terre puis plus tard, de l’air, auront besoin de garde-temps fiables, ultra-précis, manipulables en vol, résistants aux intempéries et lisibles.
 
Longines, Zenith, Tissot, IWC, Eterna, Oris, Breitling, Junghans et bien d’autres ont toutes fabriquées des montres d’aviateurs. Pour les pilotes civils et/ou les militaires. Mais s’il en est une qui est légitime, voire ultra-légitime, c’est bien Breguet, puisque cette manufacture est la seule à avoir produit des montres ET des avions ! Et c’est à Louis-Charles Breguet qu’on le doit.
 
En effet, l’arrière-arrière-petit-fils d’Abraham-Louis Breguet (le célèbre horloger qui inventa le tourbillon) a perpétué l’esprit d’innovation de son aïeul dans un domaine jusque-là inconnu de sa lignée. Hormis la mise au point du gyroplane, ancêtre de l’hélicoptère, L-C Breguet développe en 1916 l’avion Breguet XIV, fruit de son expérience et de ses réflexions.

Entre 1917 et 1926, près de 8.000 exemplaires de cet appareil mythique équiperont une quinzaine de pays. D’autres modèles suivront, comme le Breguet 19 ou, plus tard, le Breguet Deux-Ponts. Parallèlement aux activités de Louis Charles Breguet et de sa firme aéronautique, la maison d’horlogerie Breguet conçoit des mécanismes de chronographes montés sur les tableaux de bord des cockpits et commence à produire des montres pour aviateurs.
 
C’est ainsi qu’elle développe, en 1935, ses premiers chronographes de poignet. La collaboration entre Breguet et l’Aéronavale a laissé de nombreux souvenirs aux anciens pilotes comme aux collectionneurs, et chacun se souvient du chronographe Breguet Type XX commandé par l’Aéronavale en 1958 à 500 exemplaires numérotés de 1 à 500, et livré en 1960.
 
Doté de la fonction « retour en vol » comme tous les Type XX, et repérable à la mention caractéristique « Breguet Marine Nationale Aéronautique Navale » gravée sur son fond, ce Type XX qui resta en service jusqu’au début des années 1980, est aujourd’hui l’un des plus convoités.

Cette année, Breguet a complété cette belle collection avec un nouveau modèle : le chronographe Type XXI 3817 qui avec son esthétique clairement vintage évoque les anciens garde-temps de la marque, mais avec des techniques du 21ème siècle bien évidemment ! Monté sur un bracelet en veau, ce chrono arbore un cadran de couleur ardoise mis en valeur par un boîtier en acier finement cannelé sur les flancs, celui-ci est étanche à 100 mètres grâce à une couronne vissée.
 
Le « moteur » automatique qui équipe ce garde-temps est pourvu de la fonction « retour-en-vol », spécificité des chronographes Type XX depuis 1954. Le totalisateur des minutes du chronographe est positionné au centre, à l’instar de celui des secondes. Parmi ses fonctionnalités, le modèle Type XXI 3817 dispose en outre d’un compteur 12 heures, d’un quantième situés à 6h, d’un indicateur jour/nuit et d’une petite seconde placés respectivement à 3h et 9h.

​Retour en vol

À l'origine, cette fonction a été mise au point pour les pilotes d'avion. Elle permettait un calcul ultra-précise des plans de vol… et des raids aériens. De fait, quand le chronographe est activé, la remise à zéro et la reprise de la course des aiguilles (notamment celle de la trotteuse) est immédiate ; pas besoin de passer par l'arrêt. Sur les montres équipées de cette fonction, une seule pression sur le poussoir est nécessaire, autorisant un précieux gain de temps de chronométrage. Sans la fonction « retour en vol », trois manipulations seraient nécessaires à cette opération. 


Montres-de-luxe.com | Publié le 10 Novembre 2016 | Lu 9782 fois