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Fabergé lance une collection de montres


La marque Fabergé, célèbre pour ses fameux « Œufs de Pâques impériaux », annonce le lancement d’une ligne horlogère. Au programme, trois collections de montres mécaniques -Alexei, Agathon et Anastasia- pour hommes et femmes au design classique et aux cadrans guillochés et recouverts d’émail.


Montres régulateur Fabergé Agathon
Fabergé d’hier…

Par son perfectionnisme et son talent, Peter Carl Fabergé, orfèvre-joaillier de la cour impériale de Russie, imagine d’ingénieux procédés pour enrichir de pendules et de montres sa riche collection d’objets bijoux et d’accessoires personnels.

À l’aube d’un XXème siècle qui préfigure un destin tragique pour la dynastie des Romanov et annonce la Révolution russe, le temps, qui revêt une dimension poignante, est magnifiquement arrêté dans les pièces d’horlogerie de Fabergé.

Plusieurs des légendaires oeufs de Pâques impériaux sont conçus sur le thème de l’horlogerie, notamment l’OEuf à la pendulette à serpent, cadeau du tsar Alexandre III à son épouse, l’impératrice Marie Feodorovna en 1887 : la pendulette enserre l’oeuf et le serpent indique l’heure — à noter que cet œuf servira de modèle à l’OEuf de la duchesse de Marlborough, en émail guilloché rose, de 1902.

Les petites pendules de table décoratives occupent une place de choix parmi la profusion de ravissants objets et accessoires d’intérieur créés par la Maison Fabergé pour une clientèle internationale prestigieuse. Le génie de Peter Carl Fabergé se mesure également, en partie, dans sa malicieuse métamorphose d’objets utilitaires, et sa faculté à allier magnifiquement tradition et histoire avec modernité et technologie.

Ses petites pendules de table se déclinent dans une multitude de formes –découpées selon des lignes géométriques nettes aux proportions parfaites– et de styles décoratifs ; elles sont notamment agrémentées de guirlandes, drapés et fronces d’inspiration Louis XVI qui ont assis la réputation de Fabergé. Émaillées pour la plupart, elles témoignent de l’inimitable savoir-faire de Fabergé et de la perfection de coloris restitués au travers du célèbre émail guilloché, par des couches d’émail translucide se superposant à un motif gravé, créant un effet moiré.

Leurs cadrans, en émail guilloché opaque ou translucide, sont dotés de chiffres arabes et d’aiguilles de style rococo. À l’instar de toutes les oeuvres d’art Fabergé, le sens des proportions, l’équilibre entre forme et ornementation, est sublime.

Les mécanismes sont signés H. Moser & Co, célèbre manufacture horlogère d’origine suisse implantée en Russie. Heinrich Moser est né à Schaffhausen, en Suisse, dans une famille d’horlogers. Après son apprentissage chez son père d’abord, puis chez des maîtres horlogers du Locle, Moser est reconnu pour ses talents d’horloger. Il s’installe à Saint-Pétersbourg en 1828 où il fonde H. Moser & Co ; cette entreprise prospère, qui possède une usine en Suisse, domine le marché en Russie et se forge une réputation pour la qualité supérieure de ses mécanismes d’horlogerie. Pionnier industriel, Moser a su faire de Schaffhausen un important centre horloger.

Peter Carl Fabergé crée également des montres, notamment des montres de gousset et des montres agrafe, en quantités certes plus limitées que les pendules. Citons, parmi ses créations, une montre sphérique rattachée à une broche en forme de navette, en émail or-rose opalescent parsemé de diamants. Grâce à un ingénieux mécanisme mis au point par Paul Ditisheim de La Chaux-de-Fonds, il suffit, pour la remonter, d’apposer les deux demi-sphères l’une contre l’autre.

Toujours en avance sur son époque, Fabergé est l’un des premiers créateurs de la montre-bracelet pour femme. Des dessins datés de 1912 et 1913 présentent plusieurs variantes d’une montre-bracelet, en platine et or, le cadran cerclé de pierres ; d’autres sont incrustées de minéraux, en lapis-lazuli ou néphrite, avec des bracelets comportant des maillons de forme rectangulaire, modernistes, anticipant le style Art Déco.

A aujourd’hui…

Aujourd’hui, assure la marque dans son communiqué, les traditions de Fabergé Horlogerie continuent d’évoluer au travers de collections de montres fabriquées à la main, mariant parfaitement le passé et le présent, l’art et le savoir-faire, qui utilisent des matériaux, techniques et composants d’exception ».

Fabergé Horlogerie fait la part belle à la création, en phase avec les valeurs, la philosophie et l’esprit de Peter Carl Fabergé. Ces trois collections illustrent, pour chacune d’elles, un aspect différent de la légende Fabergé : Alexei, montre de facture classique au luxe discret, est un savant mélange de délicatesse et de modernité, deux traits phares des premières créations Fabergé. Agathon magnifie l’art de l’émaillage au même titre que les traditions horlogères de Fabergé, tandis qu’Anastasia, collection capsule de montres pour femmes, témoigne de la splendeur des joyaux de la cour impériale de Russie.

Fabergé collection Alexei
Alexei

Montre ronde de facture classique signée Fabergé, la collection Alexei bouscule le conventions et fait fi des restrictions inhérentes à sa forme emblématique en alliant tradition et modernité, et en plaçant la création de montres sous le signe de l’élégance discrète.

Les cadrans guillochés illustrent le savoir-faire unique de Fabergé Horlogerie ; rehaussés d’un motif ondé fluide résolument contemporain, ils créent de magnifiques jeux de lumière tournoyants qui restituent tout le charme de l’univers de Peter Carl Fabergé, et l’incroyable complexité de ses oeuvres d’art. Le cadran argent grené, poli avec une poudre d’argent qui lui confère tout son éclat, accentue encore les jeux de lumière.

La personnalisation des chiffres s’impose comme une caractéristique clé du design, reflétant la même délicatesse. Les chiffres romains ont été choisis pour leur caractère intemporel, puis retravaillés dans une forme en « S » au rythme du temps qui s’écoule. Reliés les uns aux autres par des points noirs, caractéristiques de toutes les montres Alexei, ces chiffres distinctifs sont créés en noir et gris ombré, au moyen d’une technique manuelle de décalque exigente, qui se distingue par la précision de sa définition, de sa densité et de son volume.

Montée sur un bracelet en alligator fait main, Alexei se décline en or blanc, jaune et rose, avec un boîtier en finition mate et un biseau poli, générant de subtils contrastes en termes de texture et de lumière. Le modèle habillé est parsemé de diamants noirs, traduisant l’opulence masculine.

Agathon

La collection Agathon comprend toute une gamme de modèles, des Chronographe et Régulateur à l’Agathon Medium cerclée de diamants, qui plaisent aussi bien aux hommes qu’aux femmes. L’élégance sportive de cette collection se distingue par ses cadrans en émail guilloché admirablement colorés.

Cette collection porte le nom du frère cadet de Peter Carl Fabergé qui, par son rôle créatif moteur, a oeuvré à la suprématie de la Maison Fabergé. La principale source d’inspiration des collections Agathon et Anastasia est une pendule de table triangulaire originale de Fabergé, agrémentée d’un motif bleu pâle sophistiqué en émail guilloché, pourvue d’un cadran opalescent rond à chiffres arabes. Agathon est dotée des mêmes chiffres.

Les diamants rehaussent l’intensité des coloris de l’Agathon Medium – gris foncé, mordoré et rouge vif. Tous les cadrans émaillés Agathon sont en or, symbole de chaleur et de richesse. Les aiguilles sont fabriquées en acier bleuté. Le travail de gravure, fleuron de Fabergé Horlogerie, décore le dos des montres ainsi que leurs mécanismes – depuis les décorations de style rococo incisées sur les aiguilles des deux montres Agathon Petite Seconde jusqu’au savant guilloché dentelle rehaussant le mécanisme épuré du Régulateur.

Le rotor est aractérisé par la reproduction de motif plissé du guilloché soleil traditionnel. Éditée en quantités limitées, la collection Agathon possède, au dos du boîtier de chaque exemplaire, un numéro de série gravé à la main. Le souci du détail – réalisation de couronnes à partir de cabochons en forme d’oeuf ou de diamants précieux, boucles en pierres précieuses bombées pour épouser le poignet –évoque le raffinement des chefs-d’oeuvre de Fabergé.

Anastasia

Compacte, la montre à l’ovale gracieux signée Fabergé lance une mode résolument plus délicate et féminine dans les montres pour femmes. Anastasia était la cadette du tsar Nicolas II et de la tsarine Alexandra Fedorovna, réputée pour son charme plein de vivacité ; son sort et la possibilité qu’elle ait réussi à échapper aux Bolchéviques ont longtemps été entourés de mystère. Le galbe de cette montre, ses proportions élégantes et son ornementation s’inspirent de la splendeur, des crinolines brodées et des somptueux bijoux des dames de la cour impériale de Russie. L’Anastasia se décline en trois modèles, animés par un mouvement à quartz suisse. Deux sont ornés de cadrans émaillés guilloché avec un motif soleil satiné, l’un en or blanc et gris chaud, l’autre en or rose et blanc dont l’émail opalescent fait étinceler les nuances de l’or rose. Les deux cadrans, qui ne comptent que quatre chiffres, sont sertis de diamants. Le troisième modèle est une montre habillée scintillante, symbole d’opulence, comprenant plus de 500 diamants blancs enchâssés dans le cadran et le boîtier. Ces trois montres, agrémentées d’une couronne en diamant, sont montées sur un bracelet de satin noir, faisant de l’Anastasia l’expression de la féminité par excellence.

Fabergé, modèle Alexei en or gris
Guilloché

Les montres Fabergé magnifient et perpétuent la technique de l’émail guilloché qui constitue l’un des principaux attraits des oeuvres d’art originales de Peter Carl Fabergé, et révèlent la quintessence de son talent décoratif.

Le guillochage, couplé à un procédé d’émaillage hors pair, est une technique inventée par Fabergé, véritable virtuose de l’orfèvrerie. Aujourd’hui, le guillochage, qui demeure la marque de fabrique de Fabergé Horlogerie, s’applique aux cadrans en or ou en argent de toutes les montres Fabergé voire, aux mécanismes de certains modèles.

Le guilloché désigne une technique manuelle de gravure du métal, au moyen d’un tour à guillocher, qui crée des motifs linéaires symétriques, généralement en soleil ou ondés, imitant le chatoiement de la soie. Cet art, aujourd’hui en voie de disparition, requiert des compétences extraordinaires, une expertise et un savoir-faire, de la précision et de la patience doublés d’une sensibilité esthétique.

Le guillocheur n’a pas le droit à l’erreur : au moindre défaut, le cadran est détruit et le travail est à recommencer. Seuls quelques artisans de génie possèdent aujourd’hui les compétences, et les outils, pour exceller dans la technique du guilloché. Il n’est pas rare qu’ils utilisent des tours vieux d’un demi-siècle ou d’un siècle, leurs outils ancestraux n’étant plus fabriqués de nos jours.

Émail

Sur le guilloché, c’est-à-dire la surface en métal incisée du cadran, est appliquée à la main une couche d’émail – sorte de poudre de verre qui se liquéfie par fusion et se fixe sur le métal en dessous – pour créer cet effet moiré brillant envoûtant, qui joue avec la lumière, le mouvement et l’intensité des couleurs.

Fabergé, profondément influencé par les joyaux émaillés de la Renaissance, était réputé pour la perfection de ses émaux, leur virtuosité technique et leur exquise palette de couleurs, tour à tour intenses et éclatantes ou douces et subtiles, exaltées dans ses émaux opalescents semi-opaques dorés à l’or fin ou ses émaux parsemés de paillons d’or. Les émailleurs Fabergé étaient capables de recouvrir le guilloché d’une surface totalement lisse, régulière et homogène, afin que la couche d’émail transparente conserve le motif sous-jacent visible.

L’émaillage est un procédé délicat et complexe, présentant un risque élevé en raison des caprices de la cuisson. L’émail, coloré avec des pigments d’oxyde métallique finement broyés, est mélangé avec de l’eau et purifié, puis méticuleusement appliqué à la main à l’aide d’un fin pinceau.

Le cadran est cuit au four, à une température d’environ 800 degrés Celsius. Au moins six couches sont appliquées, avec une cuisson distincte pour chacune d’elles, puis polies à la main pour gommer toutes les imperfections et produire une surface irréprochable.

Chaque cadran est très légèrement différent, reflétant l’authenticité d’un savoir-faire artisanal et conférant une individualité à chaque montre Fabergé.

Montres-de-luxe.com | Publié le 15 Juin 2011 | Lu 4464 fois






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