Parlez-nous de votre carrière chez Oris.
J’ai commencé comme avocat chez Oris en 1956. À cette époque, mon intention n’était pas de poursuivre une carrière dans l’industrie horlogère. J’ai été embauché pour lutter contre le statut horloger suisse.
Cet ensemble de mesures juridiques protectionnistes prises par le pays visait à protéger l’industrie horlogère mais contraignait Oris à abandonner la fabrication des montres à échappement à levier et empêchait son développement à l’international.
Je devais de convaincre les politiciens d’annuler cette législation. Après cela, j’ai été promu secrétaire exécutif dans les secteurs de la fabrication, des ressources humaines et de la gestion immobilière.
Lorsque vous avez racheté Oris dans les années 1980, comment se portaient la société et l’industrie horlogère en général ?
En 1971, Oris a été vendue à General Watch qui faisait partie de l’ASUAG Group (aujourd’hui le Swatch Group). Au même moment, je suis devenu directeur général d’Oris. Le groupe achetait des entreprises horlogères sans se soucier, ni de l’harmonie entre elles, ni de leurs objectifs.
À cette époque, l’instabilité politique secouait les marchés mondiaux et beaucoup se sont effondrés. En même temps, la valeur du franc suisse s’est subitement renforcée, suite au départ des États-Unis de l’étalon-or. Pour couronner le tout, les montres à quartz, venues d’Extrême-Orient, commençaient à déferler.
Tous ces facteurs combinés ont engendré de grandes difficultés pour les horlogers suisses. Les banques ont consolidé l’industrie en fusionnant deux entités clés, l’ASUAG Group et le SSIH. Après sa restructuration, l’ASUAG Group avait prévu de fermer Oris.
Mais en 1982, ils m’ont laissé une chance de la racheter ; administration, stocks et installations de production compris. J’ai saisi cette chance.
Qu’est-ce qui vous a convaincu ?
Ma croyance indéfectible dans le potentiel d’Oris. J’étais convaincu qu’Oris était une grande maison, que nous avions une position solide sur le marché car la qualité était là. J’étais personnellement très impliqué dans l’entreprise, mais conscient aussi que je n’étais pas un marketeur.
Je suis quelqu’un de polyvalent mais j’avais absolument besoin de gens qualifiés qui pouvaient m’aider à rétablir Oris. Comme Ulrich W. Herzog qui voulait continuer à diriger la maison. Ensemble, nous avons réussi à remettre Oris sur le chemin de la réussite.
J’ai commencé comme avocat chez Oris en 1956. À cette époque, mon intention n’était pas de poursuivre une carrière dans l’industrie horlogère. J’ai été embauché pour lutter contre le statut horloger suisse.
Cet ensemble de mesures juridiques protectionnistes prises par le pays visait à protéger l’industrie horlogère mais contraignait Oris à abandonner la fabrication des montres à échappement à levier et empêchait son développement à l’international.
Je devais de convaincre les politiciens d’annuler cette législation. Après cela, j’ai été promu secrétaire exécutif dans les secteurs de la fabrication, des ressources humaines et de la gestion immobilière.
Lorsque vous avez racheté Oris dans les années 1980, comment se portaient la société et l’industrie horlogère en général ?
En 1971, Oris a été vendue à General Watch qui faisait partie de l’ASUAG Group (aujourd’hui le Swatch Group). Au même moment, je suis devenu directeur général d’Oris. Le groupe achetait des entreprises horlogères sans se soucier, ni de l’harmonie entre elles, ni de leurs objectifs.
À cette époque, l’instabilité politique secouait les marchés mondiaux et beaucoup se sont effondrés. En même temps, la valeur du franc suisse s’est subitement renforcée, suite au départ des États-Unis de l’étalon-or. Pour couronner le tout, les montres à quartz, venues d’Extrême-Orient, commençaient à déferler.
Tous ces facteurs combinés ont engendré de grandes difficultés pour les horlogers suisses. Les banques ont consolidé l’industrie en fusionnant deux entités clés, l’ASUAG Group et le SSIH. Après sa restructuration, l’ASUAG Group avait prévu de fermer Oris.
Mais en 1982, ils m’ont laissé une chance de la racheter ; administration, stocks et installations de production compris. J’ai saisi cette chance.
Qu’est-ce qui vous a convaincu ?
Ma croyance indéfectible dans le potentiel d’Oris. J’étais convaincu qu’Oris était une grande maison, que nous avions une position solide sur le marché car la qualité était là. J’étais personnellement très impliqué dans l’entreprise, mais conscient aussi que je n’étais pas un marketeur.
Je suis quelqu’un de polyvalent mais j’avais absolument besoin de gens qualifiés qui pouvaient m’aider à rétablir Oris. Comme Ulrich W. Herzog qui voulait continuer à diriger la maison. Ensemble, nous avons réussi à remettre Oris sur le chemin de la réussite.
Quel objectif aviez-vous défini pour la société ?
Il était très clair : nous devions la sauver. Au milieu des années 1980, Oris a décidé de produire uniquement des montres mécaniques. Pourquoi ? En tant que spécialistes de ces instruments mécaniques, nous ne voulions pas fabriquer des montres à quartz.
Nous étions certains que les gens chercheraient toujours le savoir-faire artisanal et des produits authentiques qui transmettent une histoire.
À quel point l’indépendance que vous avez assurée à la compagnie a-t-elle été importante ?
La regagner a été essentiel. La place d’Oris dans le groupe limitait notre développement en matière technique. Pour faire renaître l’esprit novateur qui était à l’origine de la maison, nous devions recouvrer notre indépendance.
De ce point de vue, en quoi l’Oris Big Crown a-t-elle été un choix judicieux ?
Aujourd’hui, bien sûr, nous n’avons plus besoin d’une montre pensée pour les aviateurs portant des gants mais l’idée reste romantique et je pense que les gens aiment ça. Un design simple, élégant et facile à lire comme celui de la Big Crown sera toujours pertinent. C’est LA signature d’Oris et les clients l’apprécient.
Pourquoi avoir choisi le bronze pour ce nouveau modèle ?
Dans un monde digital et aseptisé, les gens aiment les objets qui racontent une histoire. C’est ce que fera cette montre lorsqu’elle se patinera avec le temps.
Qu’est-ce qui vous a rendu le plus fier dans votre aventure chez Oris ?
Sécuriser la société en créant quelque chose de nouveau, en dehors de cet immense conglomérat. C’est de loin ma plus grande satisfaction.
Félicitations pour vos 90 ans ! Comment allez-vous célébrer cet anniversaire ?
Je vais le fêter avec ma famille, à Bâle. Nous allons déjeuner tous ensemble et mes petits-enfants ont préparé un spectacle.
Quelle montre porterez-vous ?
Ma Calibre 110 en or (créée en 2014 pour le 110ème anniversaire d’Oris et animée par un calibre développé en interne). Elle raconte la renaissance d’Oris en tant que concepteur de mouvement. Belle et précise, je ne l’enlèverai jamais. Sauf si on m’offre une nouvelle montre, bien sûr…
Il était très clair : nous devions la sauver. Au milieu des années 1980, Oris a décidé de produire uniquement des montres mécaniques. Pourquoi ? En tant que spécialistes de ces instruments mécaniques, nous ne voulions pas fabriquer des montres à quartz.
Nous étions certains que les gens chercheraient toujours le savoir-faire artisanal et des produits authentiques qui transmettent une histoire.
À quel point l’indépendance que vous avez assurée à la compagnie a-t-elle été importante ?
La regagner a été essentiel. La place d’Oris dans le groupe limitait notre développement en matière technique. Pour faire renaître l’esprit novateur qui était à l’origine de la maison, nous devions recouvrer notre indépendance.
De ce point de vue, en quoi l’Oris Big Crown a-t-elle été un choix judicieux ?
Aujourd’hui, bien sûr, nous n’avons plus besoin d’une montre pensée pour les aviateurs portant des gants mais l’idée reste romantique et je pense que les gens aiment ça. Un design simple, élégant et facile à lire comme celui de la Big Crown sera toujours pertinent. C’est LA signature d’Oris et les clients l’apprécient.
Pourquoi avoir choisi le bronze pour ce nouveau modèle ?
Dans un monde digital et aseptisé, les gens aiment les objets qui racontent une histoire. C’est ce que fera cette montre lorsqu’elle se patinera avec le temps.
Qu’est-ce qui vous a rendu le plus fier dans votre aventure chez Oris ?
Sécuriser la société en créant quelque chose de nouveau, en dehors de cet immense conglomérat. C’est de loin ma plus grande satisfaction.
Félicitations pour vos 90 ans ! Comment allez-vous célébrer cet anniversaire ?
Je vais le fêter avec ma famille, à Bâle. Nous allons déjeuner tous ensemble et mes petits-enfants ont préparé un spectacle.
Quelle montre porterez-vous ?
Ma Calibre 110 en or (créée en 2014 pour le 110ème anniversaire d’Oris et animée par un calibre développé en interne). Elle raconte la renaissance d’Oris en tant que concepteur de mouvement. Belle et précise, je ne l’enlèverai jamais. Sauf si on m’offre une nouvelle montre, bien sûr…