On se souvient d’un Konstantin Chaykin assis timidement derrière sa petite table d’exposant lors d’un salon Belles Montres à Paris, ce devait être en 2012 ou 2013. Il ne parlait pas beaucoup et il faut dire qu’à l’époque, personne ne prêtait beaucoup d’attention aux créations (telle cette Carpe Diem) de cet horloger russe !
C’était il y a dix ans. Depuis, l’homme a fait son chemin et s’est fait un nom dans l’industrie horlogère. Pour rappel, sa marque fut créée en 2003. Sa spécialité ? Les montres de haute horlogerie « compliquées » et « complexes ».
Précisons que Konstantin fut le premier horloger russe à produire des horloges et des montres-bracelets avec tourbillon et le premier au monde à fabriquer une horloge Computus indiquant les dates de la Pâque orthodoxe !
C’était il y a dix ans. Depuis, l’homme a fait son chemin et s’est fait un nom dans l’industrie horlogère. Pour rappel, sa marque fut créée en 2003. Sa spécialité ? Les montres de haute horlogerie « compliquées » et « complexes ».
Précisons que Konstantin fut le premier horloger russe à produire des horloges et des montres-bracelets avec tourbillon et le premier au monde à fabriquer une horloge Computus indiquant les dates de la Pâque orthodoxe !
Au fil de sa (déjà longue) carrière Chaykin a déposé 94 brevets, soit plus que tout autre horloger au monde. L'ensemble de ses collections est basé sur les propres inventions de ce « maitre du temps ».
En 2010, Konstantin Chaykin est devenu le premier et, à ce jour le seul, membre russe de l'Académie Horlogère des Créateurs Indépendants (AHCI). De 2016 à 2019, il a été président de l'Académie et en 2017, ses montres furent pour la première fois présélectionnées pour le Grand Prix d'Horlogerie de Genève.
En 2018, la montre-bracelet Clown a reçu le Prix de l’Audace au GPHG. Les modèles Automaton Joker (2018), Minotaur (2021) et Harley Quinn (2022) ont également été présélectionnés. Enfin, en 2021, sa Martian Tourbillon est devenue la montre de fabrication russe la plus chère jamais vendue.
En 2010, Konstantin Chaykin est devenu le premier et, à ce jour le seul, membre russe de l'Académie Horlogère des Créateurs Indépendants (AHCI). De 2016 à 2019, il a été président de l'Académie et en 2017, ses montres furent pour la première fois présélectionnées pour le Grand Prix d'Horlogerie de Genève.
En 2018, la montre-bracelet Clown a reçu le Prix de l’Audace au GPHG. Les modèles Automaton Joker (2018), Minotaur (2021) et Harley Quinn (2022) ont également été présélectionnés. Enfin, en 2021, sa Martian Tourbillon est devenue la montre de fabrication russe la plus chère jamais vendue.
Bref, en trois décennies, Konstantin Chaykin s’est imposé comme l’un des « grands » du monde l’horlogerie contemporaine. C’est donc avec ce monsieur que collabore en ce printemps 2023, la marque horlogère Louis Erard, spécialisé dans la fonction régulateur.
La rencontre entre Louis Erard et Konstantin Chaykin a donné naissance à une étrange créature. Un monstre borgne, auquel la mécanique donne vie. La différence, c’est que cette fois, on ne regarde même plus l’heure, c’est l’heure qui nous regarde : l’heure est un œil, unique, grand, rond.
Ce regard cyclopéen reprend les éléments originels des fameuses Wristmons (monstres de poignet, le nom de la collection de Chaykin) et plus particulièrement de sa première Joker dont les yeux étaient constitués de disques blancs marqués d’un point, à la fois pupille et indicateur ; un véritable coup de génie !
La rencontre entre Louis Erard et Konstantin Chaykin a donné naissance à une étrange créature. Un monstre borgne, auquel la mécanique donne vie. La différence, c’est que cette fois, on ne regarde même plus l’heure, c’est l’heure qui nous regarde : l’heure est un œil, unique, grand, rond.
Ce regard cyclopéen reprend les éléments originels des fameuses Wristmons (monstres de poignet, le nom de la collection de Chaykin) et plus particulièrement de sa première Joker dont les yeux étaient constitués de disques blancs marqués d’un point, à la fois pupille et indicateur ; un véritable coup de génie !
Ce cyclope se nomme Likho. Konstantin Chaykin en explique la genèse : « à chaque Halloween, j’ai créé un nouveau type de monstre, c’est-à-dire des montres-bracelets sur le thème de cette fête, comme la montre tête de citrouille et la montre Dracula, par exemple. A la recherche d’idées pour cette histoire, je me suis tourné vers le personnage du borgne Likho des contes de fées ».
Dans le cadre de ses collab’(Alain Silberstein, Vianney Halter, seconde/seconde, etc.), Louis Erard a donc donné carte blanche à Konstantin Chaykin, mais toujours sur une figure imposée : celle de respecter l’architecture du régulateur signature de Louis Erard, avec minute centrale, heure à midi et seconde à six heures.
Dans cet esprit, il ne restait donc à Konstantin Chaykin qu’un œil pour construire le visage... Il en a fait l’œil du Likho, comme une sorte d'amulette protectrice contre les mauvais esprits. Pour la petite seconde à 6h, l’horloger l’a habillée d’un disque à dents pointues, tournant comme la gueule dévorante d’un ogre.
Dans le cadre de ses collab’(Alain Silberstein, Vianney Halter, seconde/seconde, etc.), Louis Erard a donc donné carte blanche à Konstantin Chaykin, mais toujours sur une figure imposée : celle de respecter l’architecture du régulateur signature de Louis Erard, avec minute centrale, heure à midi et seconde à six heures.
Dans cet esprit, il ne restait donc à Konstantin Chaykin qu’un œil pour construire le visage... Il en a fait l’œil du Likho, comme une sorte d'amulette protectrice contre les mauvais esprits. Pour la petite seconde à 6h, l’horloger l’a habillée d’un disque à dents pointues, tournant comme la gueule dévorante d’un ogre.
Inspiration croisée, comme l’explique Konstantin Chaykin: « Je me suis souvenu de Francisco Goya et de son Saturne dévorant l’un de ses fils (ndlr : l’horloger russe est amateur d’art, rappelons-le). J’ai pensé à une nouvelle de Stephen King, Les Langoliers, des mangeurs de temps ».
Il ne manquait au monstre qu’un bras qui prend vie par le biais de l’aiguille centrale des minutes. On remarque que Konstantin Chaykin lui fait traverser le cadran et l’affuble de « deux mains tournant en cercle ».
Et pour parachever le caractère cartoonesque du personnage, l’horloger a joué de « combinaisons de doigts spécifiques », qui donnent à l’ensemble l’allure d’une flèche : pointe à un bout, plumage à l’autre ; un doigt tendu d’un côté, signe des cornes à l’autre bout. L’horloger précise toutefois: « Libre à chacun d’en interpréter le sens. »
Il ne manquait au monstre qu’un bras qui prend vie par le biais de l’aiguille centrale des minutes. On remarque que Konstantin Chaykin lui fait traverser le cadran et l’affuble de « deux mains tournant en cercle ».
Et pour parachever le caractère cartoonesque du personnage, l’horloger a joué de « combinaisons de doigts spécifiques », qui donnent à l’ensemble l’allure d’une flèche : pointe à un bout, plumage à l’autre ; un doigt tendu d’un côté, signe des cornes à l’autre bout. L’horloger précise toutefois: « Libre à chacun d’en interpréter le sens. »
Ce garde-temps embarque un mouvement automatique, le calibre Sellita SW266-1 qui offre une réserve de marche standard de 38h. Ce dernier est visible à travers le fond saphir de la boite étanche à 50 mètres.
Cette « créature horlogère » est complétée par un bracelet en crapaud noir (excellent choix avec sa texture "étrange" qui convient parfaitement à cette pièce) et existe en deux versions. Tour d’heures violet pour la pièce de 39 mm et vert pour la 42 mm.
Ces deux versions forment un diptyque, proposé dans un coffret spécial à 7.900 francs et limité à seulement 28 exemplaires.
Cette « créature horlogère » est complétée par un bracelet en crapaud noir (excellent choix avec sa texture "étrange" qui convient parfaitement à cette pièce) et existe en deux versions. Tour d’heures violet pour la pièce de 39 mm et vert pour la 42 mm.
Ces deux versions forment un diptyque, proposé dans un coffret spécial à 7.900 francs et limité à seulement 28 exemplaires.