Selon Louis Bourgeois (1911-2010), « l'araignée est une ode à ma mère. Elle était ma meilleure amie. Comme une araignée, ma mère était une tisserande. Ma famille était dans le métier de la restauration de tapisserie et ma mère avait la charge de l'atelier. Comme les araignées, ma mère était très intelligente. Les araignées sont des présences amicales qui dévorent les moustiques. Nous savons que les moustiques propagent les maladies et sont donc indésirables. Par conséquent, les araignées sont bénéfiques et protectrices, comme ma mère ». Mère que l’artiste perdit quand elle avait 21 ans ; un drame qui poussa la jeune fille à tenter de se suicider peu de temps après.
C’est donc cette sculpture que l’on retrouve à divers endroits sur la planète (Genève, Doha ou encore Tokyo) qui a inspiré Max et ses amis. Son nom ? Arachnophobia. Une horloge de table ou murale (405 mm) conçue et développée par MB&F, construite et fabriquée par L’Epée 1839. Pour réaliser cette horloge-araignée, un mouvement d’horloge a été transformé pour représenter la tête et le torse mécaniques de l’insecte. Le corps est surmonté d’un dôme noir, marqué de chiffres blancs représentatifs des heures et des minutes. Largement dévoilé, le mouvement de l’aranéide bénéficie d’une belle autonomie de huit jours.
Arachnophobia comprend pas moins de 218 composants, tous (hormis les rubis) usinés et terminés dans l’atelier suisse de L’Epée. Les huit pattes sont reliées au « corps » de l’horloge par des rotules. En les faisant pivoter, on peut les mettre à plat et quand on les retourne, elles tiennent debout comme dans la sculpture de Louise Bourgeois. Les pattes antérieures peuvent en outre être poussées en avant alors que les six autres demeurent en position debout.
Par ailleurs, L’Epée a développé un système qui permet d’accrocher Arachnophobia au mur. « Ce fut une véritable aventure que de réaliser cette horloge. C’est la première fois que nous sommes allés aussi loin dans le design », explique Arnaud Nicolas. « En fait, l’horloge a été réalisée en deux étapes. La première a été consacrée à l’araignée, la seconde initiée au milieu d’une réunion, alors que je présentais l’œuvre et que je la tenais dans mes mains, près d’un mur. J’étais en train d’expliquer combien cette nouvelle horloge était incroyable quand l’idée de la suspendre a germé dans mon esprit. »
Le mouvement bénéficie de finitions que l’on rencontre généralement dans les montres : côtes de Genève, anglage, polissage, sablage et brossage circulaire ou vertical. Cependant, il est bien plus difficile de décorer un mouvement d'horloge que celui d'une montre bracelet à cause de l'étendue des surfaces. Arnaud Nicolas : « ce n'est pas simplement parce que la taille des composants est doublée. Le temps passé l'est aussi et la difficulté augmente de manière exponentielle. Pour le polissage par exemple, on doit exercer une pression constante, comme pour un mouvement de montre mais sur une plus longue durée. Tout relâchement serait visible ».
Cette pièce est disponible en deux couleurs, noire ou or jaune, avec variantes de métaux pour les pattes. Elles sont en laiton doré dans l’édition couleur or, en aluminium injecté, avec finition main et laquage, dans la version noire. Cette nouveauté un peu folle est à découvrir chez Forges à Paris.
Spécificités techniques
Heures et minutes : deux aiguilles incurvées tournent sur un dôme central pour indiquer les heures et minutes. Ce dôme porte les chiffres caractéristiques de MB&F.
Mouvement L’Epée développé et manufacturé à l’interne.
Fréquence du balancier: 18,000 A/h / 2,5Hz
Nombre total de composants: 218
Rubis: 11
Système anti-chocs Incabloc
Mouvement en laiton plaqué palladium ou or
Remontage manuel du mouvement sous l’horloge actionné par la clé.
Finitions mouvement : le mouvement est décoré de Côtes de Genève, d’anglage, de polissage, sablage, satinage circulaire et vertical.
Réserve de marche : 8 jours
Poids : version plaquée or jaune 1.96 kg; version noire 0.98 kg