Richard Mille RM 43-01 Tourbillon chronographe rattrapante : deux pièces d'exception avec Ferrari


La maison horlogère Richard Mille poursuit sa collaboration avec Ferrari avec l’arrivée, il y a quelques dizaines de jours, de deux éditions spéciales et limitées de tourbillons chronographes à rattrapante (75 en titane microbillé et 75 en Carbone TPT) issues d’un dialogue créatif entre ces deux maisons où l’exceptionnel se vit au quotidien.


On le sait, entre l’automobile et l’horlogerie, c’est une longue histoire… Une histoire jalonnée de garde-temps mythiques (souvent des chronographes) qui ont marqué des générations d’amateurs de belles mécaniques et de grosses cylindrées.
 
Entre Ferrari et les montres, c’est en quelque sorte, une « histoire dans l’histoire ».
 
Un chapitre à part tant ce constructeur automobile italien occupe une place unique dans le monde de l’automobile avec ses bolides d’exception qui, au cours des dernières décennies, furent associés à Cartier, Girard-Perregaux, Panerai, Hublot et, depuis 2021, avec Richard Mille.

Probablement la collaboration la plus logique entre ces deux maisons d’exception ! Entre ces deux géants du secteur de l’ingénierie, animés par une même quête d’innovation technique, d’esthétique distinctive et de performance ultime.

On se souvient que ce partenariat avait donné naissance, en 2022, à la fameuse RM UP-01 Ultraplate Ferrari, une montre de seulement 1,75 mm d’épaisseur qui stupéfia les spécialistes du secteur comme les passionnés des deux marques.
 
Pour autant, cette montre aussi exceptionnelle fut-elle, n’était pas vraiment dans l’esprit du cheval cabré !

En revanche, ces deux nouvelles créations, si ! Cette deuxième création est née d’un dialogue créatif entre Maranello et Les Breuleux. Et a donné lieu à la RM 43-01 Tourbillon Chronographe à Rattrapante Ferrari. Le modèle à grande complication le plus complexe de Richard Mille !

Proposée en édition limitée, la RM 43-01 Tourbillon Chronographe à Rattrapante Ferrari se décline en deux versions : 75 pièces en titane grade 5 microbillé et poli avec carrure en Carbone TPT et 75 pièces en Carbone TPT, un composite ultra-léger, durable et exclusif à Richard Mille en horlogerie.

Deux montres de 43x51mm, étanches à 50 mètres, où le logo Ferrari sait se faire discret. Ce qui est rare, donc à souligner !
 
« Ces deux boîtiers expriment deux personnalités différentes : la version titane révèle un esprit gentleman driver tandis que la version en Carbone TPT un caractère plus fougueux », explique Julien Boillat, directeur technique Habillage chez Richard Mille.
 
« Depuis l’esthétique globale jusqu’aux composants -comme la couronne, les aiguilles ou le bracelet arborant le motif des sièges de la Purosangue-, le design de chacun des éléments clés de la montre témoigne de l’influence stylistique du Centro Stile de Maranello, le centre de design de Ferrari » souligne RM dans son communiqué.

On remarque un espace laissé ouvert lors du développement du mouvement. Ce fut bien évidemment délibéré puisque ce dernier donne à voir une plaque en titane arborant le logo du cheval cabré gravé au laser dont la forme s’inspire de l’aileron arrière de la 499P.

Dotée d’angles polis, microbillée et satinée, cette plaque constitue un exemple parmi d’autres du niveau d’expertise de la marque perceptible sur l’ensemble du calibre.
 
« Une collaboration comme celle-ci repose tant sur les valeurs partagées que sur les similarités visuelles existant entre un moteur ou une pièce mécanique Ferrari et les composants d’une montre », affirme Flavio Manzoni, directeur du Design chez Ferrari.
 
Et de poursuivre : « du point de vue de la performance, tout ce qui répond à un objectif technique se doit d’également être beau. La beauté fonctionnelle est un concept auquel nous sommes particulièrement attachés. »

L’accent a été mis principalement sur l’amplification de l’effet 3D du design du mouvement, grâce à un ensemble de traitements de surface, de finitions et de détails contrastants inspirés par la géométrie complexe des blocs-moteurs et des carters de Ferrari. Là encore, l’imbrication entre les deux univers, est fort !

La finition métallique de la platine fait écho à la précision industrielle des composants moteur obtenus par moulage au sable, tandis que les ponts microbillés rappellent la surface mate des capots moteur de Ferrari.
 
Rehaussées d’angles saillants, d nuances contrastantes et de petits supports en X, les structures angulaires ponctuées de vis à 6 pans creux dorées sont un clin d’œil aux motifs, composants et autres détails extrudés caractéristiques des blocs-moteurs et des carters produits par Ferrari.

Sur la face avant, le design du sertissage des rubis du barillet s’inspire du disque d’embrayage d’un moteur V8, tandis que certains éléments du boîtier, des poussoirs et des index réinterprètent des détails angulaires et dynamiques des voitures 488 Challenge Evo, Daytona SP3 et SF90 Stradale !
 
De la même manière que le compte-tours occupe une place prépondérante sur le tableau de bord d’une Ferrari, le totaliseur des 30 minutes squeletté s’impose sur le cadran, spectaculaire clé de voûte en 3D de la configuration du châssis.

Julien Boillat confie encore : « pour ce nouveau projet, l’équipe de Ferrari a travaillé deux années durant en étroite collaboration avec nos experts. Lorsque nous concevons une montre, nous associons la découverte de moyens inédits d’améliorer la performance avec celle de nouveaux matériaux qui augmentent toujours la durabilité. Il faut bien l’avouer, avoir vécu cette aventure avec Ferrari comme copilote a été incroyablement stimulant. »

Le tourbillon chronographe à rattrapante s’est imposé à Richard Mille et à Ferrari comme point de départ au développement d’une nouvelle montre.

​Celle-ci puise son origine dans la fusion de deux complications horlogères parmi les plus complexes : le tourbillon, merveille mécanique et la rattrapante, expression suprême du chronographe grâce à deux trotteuses permettant de chronométrer des temps intermédiaires.
 
Dans cet esprit, le calibre RM43-01 est le fruit d’un processus de développement qui a requis trois ans.

Exceptionnellement légère et résistante, son architecture complexe repose sur une platine en titane grade 5 hautement squelettée, dont les ponts qui soutiennent le moteur sont fabriqués en titane et en Carbone TPT.

Ce dernier dispose d’une réserve de marche de 70 heures, visible à 2h dans un indicateur en titane traité PVD 5N. La quantité de l’énergie disponible est également visible via un second cadran sur l’indicateur de couple. Le dernier indicateur, celui des fonctions, vient compléter ce tableau de bord horloger.
 
L’échappement tourbillon décentré et la cage en titane de la montre génèrent une impression de mouvement, renforcée par un affichage actif et innovant des secondes lisibles grâce à cinq pales en étoile qui se meuvent sur un index de 12 secondes.
 
Conçu en collaboration avec Audemars Piguet Le Locle (APLL), partenaire de longue date de Richard Mille, le calibre RM43-01 (3Hz) perfectionne plusieurs aspects du mécanisme de rattrapante.

Grâce à une R&D intense et aux simulations par ordinateur, une nouvelle génération de composants a pu être développée de manière à optimiser la consommation d’énergie tout en assurant une meilleure constance des niveaux de couple sur l’ensemble de la réserve de marche.
 
 « Notre travail de fabricant de mouvements devient de plus en plus scientifique. Nous parvenons ainsi à créer des composants toujours plus durables tout en améliorant continûment la performance », explique Salvador Arbona, directeur technique Mouvements chez Richard Mille.
 
Comme c’est le cas pour chaque voiture Ferrari, des micro-composants jusqu’à la sélection des matériaux, tous les éléments de cette RM 43-01 Ferrari ont été considérés du point de vue de la performance.
 
Sachant que la moindre décision liée au design peut impacter l’intégrité et les caractéristiques techniques de n’importe quel composant, des tests de choc exigeants, des simulations et des recherches approfondies ont permis de s’assurer que chacun satisfaisait aux normes sans compromis de Richard Mille…
 
Il semblerait que ce partenariat entre ces deux maisons d’exception soit reconduit. On peut donc imaginer que les ingénieurs italiens et suisses se sont d’ores et déjà remis au travail pour une prochaine collaboration. Affaire à suivre.

Montres-de-luxe.com | Publié le 7 Mai 2025 | Lu 673 fois

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