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BRM : des montres de luxe et d’exception « made in France »... ça existe !


Chez BRM (Bernard Richards Manufacture), pas de plan marketing, pas de business plan, pas de… plans sur la comète. Rien de tout ça, mais de la passion, du travail et de l’huile de coude. C’est en 2003 que démarre l’histoire de BRM, cette seule et unique manufacture française de montres de luxe. Bernard Richards, horloger de métier et fou de mécanique, décide alors de fabriquer son propre garde-temps. Son entourage est immédiatement séduit par sa première création. En un mois, il se retrouve à la tête d’une trentaine de commandes… et embarqué par la même occasion, dans le tourbillon de l’aventure horlogère.



Il aime la mécanique et l’horlogerie. Et ça se voit, ça se sent.

Montre BRM
Bernard Richards : l’homme, sous ses apparences bourrues, est attachant. Avec son franc-parler, son look jean/pull jacquard, ses doigts noircis par le travail des métaux, il transmet sa passion avec des mots simples mais percutants. Il aime la mécanique et l’horlogerie. Et ça se voit, ça se sent.

Profitons de la rencontre mensuelle organisée par Club-Chronos.com, club « conçu par des passionnés et pour les passionnés de haute horlogerie » pour découvrir cet horloger d’exception, mondialement reconnu, et qui depuis quatre ans fabrique dans sa manufacture de Magny-en-Vexin dans le Val d’Oise, des montres sportives et mécaniques qui ravissent tous les amateurs de belles machines.

Depuis 2003, Bernard Richards possède donc sa propre collection de montres, toutes fabriquées dans ses usines à une centaine de kilomètres de Paris.

Même si ce passionné d’horlogerie continue à travailler de temps à autre pour les plus grandes marques horlogères (suisses), il consacre désormais la majeure partie de son temps –et de ses investissements- à la fabrication des garde-temps BRM.

Lorsque que l’on découvre l’une de ses créations, la première chose qui saute aux yeux est l’étroite relation qui existe entre ces montres et les sports mécaniques. Les matériaux, les couleurs, la forme des aiguilles, certains détails dans les mouvements, etc., tout évoque le monde vrombissant des paddocks. .../...

Montre BRM détail

La vision d’un simple écrou l’inspire… Il en fait une montre.

Bernard Richards
Le premier modèle BRM est né au bout de deux ans, à force de travail, de nuits blanches, voire d’un brin d’entêtement.

« Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage… », Bernard Richards connaît la chanson. Résultat : des montres au look parfaitement identifiable, qui ne ressemblent à rien de connu.

Naturellement, on aime ou on n’aime pas, mais force est de constater que les montres BRM sont de véritables « ovni », des objets hors normes et inclassables. Au premier coup d’œil, pas de doute sur l’identité du garde-temps : on sait que c'est une BRM.

Et Bernard Richards continue à puiser son inspiration dans les sports mécaniques. La vision d’un simple écrou dans un garage l’inspire … Il en fait une montre. Un moteur de moto... Mais n'en dévoilons pas plus pour le moment.

Les tolérances d’usinage tiennent plus de la nano-industrie que de l’horlogerie !

Usine BRM
Dans les usines, une quinzaine de personnes travaillent à la conception et à la réalisation de tous ces garde-temps. Des machines ultramodernes –uniques en Europe- permettent d’usiner les matériaux les plus difficiles à travailler, tels le titane ou le tantale par exemple.

Les pièces ne sont jamais réalisées par déformation, mais exclusivement par enlèvement de matière, leur structure moléculaire est ainsi parfaitement préservée.

Les tolérances d’usinage tiennent plus de la nano-industrie que de l’horlogerie !

Pas de boîtier étampé d’une seule pièce solidaire des cornes, mais au contraire, un usinage séparé de chaque élément, d’où l'extrême difficulté de rapporter les cornes par vissage sur le boîtier.

Ainsi, le client peut demander à ce qu’on assemble différentes couleurs et matériaux (boîtier en titane noir, cornes en inox poli / boîtier en titane gris, cornes en inox poli…). « Faut arrêter, ça coûte pas plus cher au fabricant. Et ça permet au client d’avoir son propre modèle » précise Bernard Richards.

Les boîtiers sont usinés dans des barres de titane de 3m de long alors que la plupart des marques retouchent un simple étampage de 16 à 18mm d'épaisseur. Cette prouesse technique se traduit en chiffres avec 18 pièces différentes pour le boîtier au lieu de 2 ou 3 habituellement. La boucle de bracelet ne comporte pas moins de 12 pièces au lieu, des 3 présentes couramment, sur les montres haut de gamme.

Plus de 20 décalques sont nécessaires pour la réalisation du cadran de la montre. Pour les aiguilles, Bernard Richards aurait pu se contenter des centaines de possibilités offertes par les sous-traitants, il n’en a rien fait en concevant lui-même des aiguilles ajourées dignes des plus beaux pédaliers de l’industrie automobile transalpine.

Usine BRM

3.000 pièces par an, pas une de plus

Usine BRM
Enfin, toutes les opérations essentielles, que ce soit l’ajustage, l’assemblage, le réglage et le polissage, sont exécutées à la main. De fait, chaque montre BRM est une pièce unique.

Boîtiers, boucles de bracelets, cornes, poussoirs et aiguilles sont usinés, décorés, polis et brossés dans les ateliers BRM, « nos techniciens hautement qualifiés apportent individuellement les finitions spécifiques propres à chacun de nos modèles » précise la marque sur son site Internet.

Les BRM, du fait de la méthode de travail maison, mais également de la politique de Bernard Richards, seront toujours produites en petites quantités. En 2003, la marque a ainsi vendu 47 pièces, puis 700 en 2004, 1.200 en 2005 et plus de 2.000 l’année dernière. La quantité idéale, optimale, selon M. Richards, « serait de 3.000 pièces par an, pas une de plus ».

Les prix de ces montres « France Made » varient de 2.000 euros à 35.000 euros. Cependant, même si certains modèles sont commercialisés à des prix particulièrement élevés, M. Richards tient à conserver une production à des tarifs raisonnables de manière à ce qu’un passionné de montres qui n’a pas forcément 50.000 euros sur son compte courant puisse s’offrir une BRM. « Un de mes clients a économisé euro par euro pendant des mois pour s’offrir un modèle V6 à 2.000 euros. Lorsque je lui ai remis la montre, il pleurait de joie ».

Une dizaine de nouveaux modèles devraient être lancés dans les jours à venir

Usine BRM
En ce qui concerne la distribution des BRM, sachez tout de même que vous n’en trouverez pas chez n’importe quel horloger.

Sur ce point, comme sur tous les autres d’ailleurs, le patron est très exigeant. Il ne fournit que les revendeurs qui apprécient réellement ses créations. Il n’hésite pas à reprendre ses modèles si une boutique ne respecte pas ses volontés. Certains –que nous ne citerons pas- en ont d’ores et déjà fait les frais… A bon entendeur…

Bernard Richards tient également à maîtriser l’ensemble de sa communication, qu’il gère avec l’aide de sa secrétaire, directement avec les médias -également triés sur le volet. Donc pas d’attaché de presse pour la promo ni de cadeaux aux journalistes. Ce n’est pas le genre de la maison.

Précisons également que pour assurer son identité visuelle dans les supports dans lesquels il communique, Bernard Richards, tient à ce que toutes les photos de ses montres les présentent systématiquement de trois-quarts.

Une dizaine de nouveaux modèles devraient être lancés dans les jours à venir. On ne vous en dira pas plus… Si ce n’est qu’ils seront encore en rapport avec les sports mécaniques naturellement… Mais l’inspiration vient plutôt du côté des deux roues, cette fois-ci. Encore un peu de patience.

Pour conclure, certes, les montres BRM peuvent surprendre, étonner, choquer par leur aspect brut, mais elles ne peuvent pas laisser les passionnés de montres indifférents. Certains craqueront immédiatement, d’autres auront besoin d’un peu plus de temps pour s’y habituer, une troisième catégorie ne s’y fera jamais… C’est ainsi. En revanche, ce qui est sûr, c’est que ces garde-temps forment une passerelle entre les techniques horlogères traditionnelles qu’elles perpétuent et les matériaux de demain. En cela, elles sont totalement en phase avec notre 21ème siècle. Respect Monsieur Richards !

Montres-de-luxe.com | Publié le 1 Février 2007 | Lu 69208 fois






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