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Bovet et Pininfarina s’associent : résultat, le Tourbillon Ottanta, une splendide montre de poche... mais pas que !


La marque de haute horlogerie Bovet, associée à la manufacture de haute horlogerie artisanale Dimier 1738 ont créé en partenariat avec le célèbre bureau de design italien Pininfarina, une montre de poche d’exception. Baptisée Tourbillon Ottanta, cette pièce modulable peut être portée en montre de poche, en montre de poignet recto et verso du boitier ou encore, être utilisée en pendulette de table. Bref, quatre montres pour le prix d’une !



Genèse d’un mythe en devenir

Tourbillon Ottanta Bovet Pininfarina
Légitime fierté nationale, le design italien est reconnu et apprécié à travers le monde entier pour son élégance et son raffinement ultime. Le bureau Pininfarina célèbre cette année son quatre-vingtième anniversaire.

Huit décennies au cours desquelles Pininfarina a jalonné son parcours de créations dont les formes aux lignes fluides ont contribué à définir un style et une esthétique moderne, sources de rêves et d’évasion pour de nombreuses générations.

Des premières esquisses signées en 1930 au véritable empire qu’il est devenu aujourd’hui, le groupe turinois a vu sa renommée croître au fil de ses collaborations avec les univers automobile, nautique et aéronautique. Bien que n’ayant jamais cessé de diversifier ses activités, Pininfarina n’avait, cependant à ce jour, pas collaboré avec le monde de la belle horlogerie.

Or, rien d’autre qu’un prestigieux garde-temps ne pouvait symboliser plus dignement un tel jubilé. Il fallait donc trouver parmi l’univers restreint des manufacturiers de haute horlogerie la marque dont l’histoire et l’identité étaient en adéquation avec le prestige de Pininfarina et qui soit capable de mener à bien ce projet complexe.

Au terme d’une première rencontre avec Pascal Raffy, propriétaire de Bovet et de Dimier 1738, Paolo Pininfarina avait acquis l’assurance d’avoir trouvé en Bovet la marque avec laquelle il allait coécrire une nouvelle page historique magnifiant leurs passés légendaires respectifs tout en portant un regard commun sur le futur.

Aux antipodes de la notion de « private label », le projet intègre, dès sa genèse, l’idée d’un partenariat actif des deux acteurs afin d’harmoniser les spécificités propres au designer et à l’horloger tout en tenant compte des contraintes liées à leurs métiers respectifs. Ce choix est, selon ses initiateurs, le seul permettant d’aboutir à une parfaite symbiose entre technicité, performance et esthétique sans qu’aucune concession ne soit faite.

C’est cette politique même qui a forgé la renommée et le succès de Bovet et de Pininfarina qui sont fiers de lever aujourd’hui le voile sur le fruit de leur première collaboration : Le Tourbillon Ottanta.

Quatre montres en une

Bovet et Pininfarina s’associent : résultat, le Tourbillon Ottanta, une splendide montre de poche... mais pas que !
La conception et l’intégralité de la fabrication de ce nouveau calibre exclusif constitué de 514 composants ont été confiées à Dimier 1738. Il est habillé d’un boîtier convertible permettant de porter la montre au poignet en affichant l’une ou l’autre de ses deux faces, d’associer le boîtier à une chaîne en titane, dont le design lui-aussi exclusif, permet un usage en montre de poche ou de transformer la montre en pendulette de table. Tout cela est réalisable, par des manipulations très aisées au gré des besoins.

Automatique
L’énergie nécessaire à alimenter les deux barillets de ce mouvement est fournie par un micro-rotor bidirectionnel excentré en platine. Ce choix préserve la transparence de la cage de tourbillon et ne vient jamais dissimuler celle-ci quelque soit la face de la montre que l’utilisateur souhaite afficher. Afin d’obtenir une inertie et un rendement optimal, un procédé de fabrication issu de longues recherches a été développé pour que le micro-rotor soit fabriqué en une seule pièce malgré des opérations aussi diverses que l’étampage, l’usinage ou la décoration.

Aiguillage inversé
En plus d’afficher traditionnellement heures et minutes, un aiguillage inversé portant une aiguille unique autorise une lecture des heures, des demis et des quarts sur l’autre face du mouvement. Rappelant l’aiguille unique des premières montres de poche créées il y 500 ans, un tel affichage trouve une légitimité inégalée dans le cas d’une montre réversible telle que celle-ci. Excentré à midi, ce dernier émerge de ce véritable paysage mécanique, qu’il surplombe au même niveau que le sommet du micro-rotor du système automatique.

80 heures en 80 secondes
En hommage au 80ème anniversaire de Pininfarina, les constructeurs de DIMIER 1738, ont réalisé un tourbillon effectuant une révolution complète en exactement quatre-vingt secondes alors que traditionnellement celle-ci dure une minute. Pour y parvenir ceux-ci ont créé une intersection au niveau du rouage de finition. Au-delà de la roue de petite moyenne, le rouage se sépare en deux trains démultiplicatifs distincts : l’un alimentant la couronne des secondes qui fait un tour en trois minutes, l’autre, spécialement calculé transmet son énergie à la cage de tourbillon afin qu’elle effectue chacune de ses rotations en 80 secondes. « Une solution finalement aussi simple qu’ingénieuse » souligne la marque dans son communiqué.

A noter encore que la serge du balancier a été dessinée en forme de « 8 » qui, centrée dans le cercle du balancier formant un « 0 », évoque, une fois encore, le 80ème anniversaire de Pininfarina. Le pivot supérieur de la cage de tourbillon porte une aiguille qui n’affiche évidemment pas les secondes mais parcourt huit segments, comme autant de décennies de l’histoire de Pininfarina en se reportant aux huit phrases emblématiques signées Pininfarina gravées sur le pourtour de la carrure. L’équilibrage de l’ensemble est garanti par une vis spéciale Pininfarina.

Bovet et Pininfarina s’associent : résultat, le Tourbillon Ottanta, une splendide montre de poche... mais pas que !
Une première pour les secondes

La cage de tourbillon ne portant pas l’aiguille des 60 secondes, le choix s’est porté sur une solution inédite.

Là encore, d’importantes recherches ont été conduites pour aboutir à une couronne concentrique à la cage de tourbillon.

Cette dernière, mesurant 18mm de diamètre, aurait fourni une lecture périlleuse en tournant en une minute. Une vitesse excessive pour avoir le temps de lire confortablement les chiffres apparaissant dans le guichet.

Celle-ci effectue donc une rotation en trois minutes en évoluant sur sept galets en rubis qui rendent le coefficient de frottement insignifiant.

Pour sa fabrication il a fallu appliquer une technologie de pointe afin que sa planéité et sa concentricité soient contenues dans des tolérances de deux microns.

Enfin, afin de limiter les frottements et une perte d’amplitude conséquente, un traitement de surface spécial lui a été apporté, optimisant ainsi les rendements tribologiques.

Complétant l’affichage des heures et des minutes au centre, des secondes et du tourbillon à 3 heures, la réserve de marche est indiquée à 9 heures par aiguille. Venant clore cette symétrie, la grande date s’affiche à 6 heures par deux disques concentriques.

Cette dernière a également bénéficié de toute l’ingéniosité des concepteurs et des techniciens de Dimier 1738, puisque sa correction rapide est rendue possible à n’importe quel moment, quelque soit l’heure affichée par les aiguilles. Une sécurité fort appréciable pour un joyau d’une telle valeur. Le système de passage de date instantané spécialement développé pour l’occasion ne consomme que très peu d’énergie durant une période limitée à l’extrême et n’a donc quasiment aucune influence sur l’amplitude et les performances de l’organe régulateur.

La décoration

C’est dans la décoration de ce tourbillon automatique que réside certainement la quintessence du partenariat entre Bovet et Pininfarina. L’un y a apporté son exceptionnel savoir-faire en architecture mécanique ainsi que sa maîtrise parfaite des multiples techniques ancestrales et modernes en matière de décoration, l’autre y a apporté sa maestria en termes de design, de lignes et d’association de couleurs.

En étroite collaboration avec les designers de Pininfarina, les constructeurs du bureau d’études de Dimier 1738, ont développé un habillage et une « motorisation » qui se fondent en une entité unique et cohérente parvenant à relever le défi considérable de conférer à l’ensemble : lisibilité et profondeur et ceci même en dépit de l’extrême complexité du mouvement.

Expert dans l’art de valoriser la matière et ses volumes, le bureau Pininfarina a suggéré d’utiliser la plus large palette possible de nuances de gris. L’emploi d’un traitement monochrome aurait eu pour conséquence d’aplatir les volumes et le choix de recourir à des couleurs différentes se serait révélé inesthétique.

Pour parvenir au raffinement qui orne cette pièce, les ingénieurs et les artisans de Dilier 1738, ont eu recours à 56 échantillons de décorations et de traitements de tons de gris. Nombre d’entre eux ont été spécialement imaginés et développés pour l’occasion. Tous furent drastiquement testés afin de garantir des résultats techniques et esthétiques d’une durabilité inaltérable. Ultime détail, les surfaces situées de part et d’autre de la cage de tourbillon sont décorées de Clous de Paris circulaires bipolaires. Prouesse qui semblait jusqu’alors impossible à réaliser.

L’habillage

Les empreintes identitaires des deux maisons sont sublimées par l’habillage qui évoque conjointement les plus prestigieuses créations des deux « griffes ». La boîte est une version revisitée de la déjà célèbre Amadeo de Bovet proposée ici en titane et acier traité d’un revêtement DLC noir. Deux autres versions avec lunette et fond en or gris ou or rose sont également disponibles.

Si cette boîte Amadeo ne souffre d’aucun compromis esthétique, elle n’en demeure pas moins un concentré de technicité. Ainsi, deux poussoirs, situés de part et d’autre de la bélière permettent d’extraire le brin supérieur du bracelet.

Un verrou coulissant de type « répétition minute » libère quant à lui la lunette de fond qui pivote sur une charnière située à 6 heures. Cette opération permet de libérer le brin inférieur du bracelet. Dès lors, il est possible de déposer sa montre qui se mue ainsi en pendulette de table reposant sur la lunette de fond qui assure alors la fonction d’un support stable.

Selon ses envies ou ses besoins l’utilisateur peut alors refixer le bracelet en ayant le choix d’afficher l’une ou l’autre des faces de la montre ou refermer la lunette de fond et venir fixer en lieu et place du brin supérieur du bracelet une chaîne qui transforme ainsi ce prestigieux objet en une élégante montre de poche. Hormis la très active contribution de Pininfarina au design de la montre, huit phrases emblématiques, reflétant chacune des décennies de la marque et écrites par Paolo Pininfarina, ont été gravées sur le pourtour de la carrure. L’opération de gravure est celle qui aura nécessité le plus de temps et de moyens à la fabrication de cette boîte afin que, malgré la taille, la lecture demeure possible distinctement à l’oeil nu.

Le bracelet se compose quant à lui de deux types de caoutchouc dont les états de surface offrent un miroir aux finitions polies bloquées et sablées des pièces constitutives du mouvement, d’inserts en acier inox surmoulés permettant une intégration harmonieuse à la boîte et doublé d’un cuir de veau « touché alcantara » spécifiquement créé pour d’avantage de confort. Cinquante outils différents ont été nécessaires à sa fabrication.

Touche finale à ce garde-temps, le cadran se compose d’un réhaut en laiton traité anthracite ainsi que d’une plaque en cristal de roche qui laisse apparaitre, outre l’ensemble du mouvement, l’aiguille de réserve de marche et le balancier parés précisément de la teinte même de bleu du logo de Pininfarina, que l’on retrouve par ailleurs sur la piqûre du somptueux écrin de cuir.

Promesses d’avenir

Bien évidemment le Tourbillon Ottanta cosigné Bovet et Pininfarina est produit en série limitée et numérotée (sur le mouvement et sur la plaquette gravée de l’écrin). A noter que Bovet et Pininfarina ont conclu un partenariat de longue durée qui devrait voir naître d’autres garde-temps (à raison d’un par an) comme autant d’invitations au rêve pour les amateurs de somptueuses mécaniques racées et élégantes…

Montres-de-luxe.com | Publié le 11 Juin 2010 | Lu 7988 fois






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