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Breitling Navitimer Rattrapante : en mode "flyback"


Pour mettre à l’honneur son nouveau calibre « flyback », Breitling a bien évidemment choisi sa fameuse Navitimer, la doyenne de tous les chronographes mécaniques produits dans le monde, puisque sa naissance remonte à 1952. Dotée d’un boîtier de 45 mm, ce chrono est proposé en acier et dans une édition limitée de 250 pièces en or rouge. Ces deux pièces se distinguent par leur cadran exclusif de couleur bronze sur lequel se détachent des compteurs et un réhaut argent.



De nos jours, rares sont les marques horlogères à posséder leurs propres mouvements de chronographes mécaniques. Plus rares encore, celles à proposer leur propre mouvement « maison » à rattrapante conçu et fabriqué à l’interne.
 
En lançant ce calibre certifié COSC, Breitling confirme une fois de plus sa place de spécialiste dans le domaine du chronographe mécanique et son rôle capital dans le développement de ce type d’instruments, marqué notamment par l’invention du premier poussoir indépendant à 2h (1915), du second poussoir indépendant (1934) et du premier chronographe à remontage automatique (1969). Une épopée dans laquelle s’inscrit la fameuse Duograph de 1944, l’un des grands classiques Breitling, avec mouvement de chronographe à rattrapante extraplat, très recherchée par les collectionneurs.
 
Avec ses deux aiguilles centrales de chronographe superposées, dont l’une peut être stoppée pour mesurer un temps intermédiaire, avant de « rattraper » la première en pleine course, le chronographe à rattrapante passe pour l’un des mécanismes horlogers les plus difficiles à réaliser. C’est pourquoi cette « grande complication » est généralement produite en petites séries et exige des horlogers un long travail d’ajustage et de réglage (retouche de l’ébat du mobile de rattrapante, adaptation de la tension des ressorts, réglage de la pénétration des pinces, etc.).
 
En développant son propre mouvement de chronographe à rattrapante, Breitling a posé un regard novateur sur ce mécanisme d’exception. Le but était de concevoir un système offrant des performances optimales avec un minimum de composants et permettant de supprimer le long processus d’ajustage. En bref, trouver une solution simple et efficace à un problème compliqué – ce qui a nécessité plusieurs années de recherches et de tests. 

Le défi majeur pour les concepteurs se situait au niveau de l’énergie. Les arrêts et redémarrages de l’aiguille de rattrapante entraînant en effet des besoins en énergie variables qui peuvent nuire à la précision chronométrique et réduire la réserve de marche de la montre.
 
L’un des moyens de pallier cet inconvénient est de doter le mouvement d’un système d’isolation permettant de désolidariser l’aiguille de rattrapante lorsqu’elle est arrêtée. C’est cette approche qu’a choisie Breitling. « Mais les ingénieurs et horlogers de la marque ont revisité la construction de la rattrapante afin d’aboutir à la solution la plus fiable et la plus performante » précise la marque dans son communiqué. Ils ont ainsi développé deux innovations ayant fait l’objet de brevets.
 
La première avancée concerne le mécanisme d’isolation. La pièce entraînant le levier de rattrapante se présente d’ordinaire comme une goupille cylindrique – un organe complexe à fabriquer au-dessous d’un certain diamètre. Breitling a remplacé cette goupille par une pièce emboutie permettant d’obtenir une géométrie plus fine, mariée à une plus grande robustesse. Grâce à ce système d’isolation, l’utilisation de la rattrapante n’a aucun impact ni sur la précision du chronométrage, ni sur la réserve de marche.
 
La seconde innovation prend place au niveau du mécanisme d’arrêt de la rattrapante. Les horlogers utilisent traditionnellement une roue (lisse ou dotée d’une denture très fine) que vient serrer une pince. Un système compliqué à produire et pouvant entraîner une certaine imprécision. S’inspirant des freins de vélo, avec patins en caoutchouc, les ingénieurs de Breitling ont eu l’idée d’entourer la roue avec un joint o-ring que vient compresser la pince. Résultat : des arrêts d’une extrême précision et un système plus simple à fabriquer, donc plus fiable.

Pour développer son calibre B03, Breitling s’est basé sur son calibre manufacture 01, une plateforme ayant déjà permis l’ajout d’autres fonctions comme un second fuseau horaire ou une heure universelle. Le B03 reprend ainsi tous les avantages de ce moteur, dont une réserve de marche de 70 heures (garante d’une meilleure régularité de marche) et une architecture novatrice de type modulaire. Le mécanisme de rattrapante compte seulement 28 composants.
 
Le regroupement de l’essentiel de ces pièces dans un module placé entre la platine et le mécanisme de calendrier permet de simplifier non seulement la fabrication et l’assemblage, mais aussi la maintenance –l’horloger pouvant enlever le module d’un bloc pour toute intervention de révision. Comme tous les mouvements Breitling, le Calibre manufacture B03 est certifié COSC.
 
A noter que le logo au B avec ancre ornant d’ordinaire la base des aiguilles de chronographe de la Navitimer est ici divisé entre les deux trotteuses –avec le B sur l’aiguille rouge de chronographe et l’ancre sur l’aiguille de rattrapante ; les deux éléments sont donc séparés lorsque la rattrapante est arrêtée, avant de reformer la signature de la marque quand les aiguilles sont superposées.
 
Le poussoir de rattrapante, logé dans la couronne à 3h, permet de stopper et remettre en marche l’aiguille de rattrapante autant de fois qu’on le désire au cours d’un chronométrage –pour mesurer des temps intermédiaires ou confronter les résultats de plusieurs concurrents. 

Rappelons que Breitling reste l’une des rares sociétés horlogères suisses à demeurer indépendante. Elle appartient à la famille Schneider depuis 1979.

La Navitimer en quelques mots
Seul vrai chronographe d'aviation utilisé à grande échelle, la Navitimer sera choisie comme montre officielle par l'AOPA, l'Aircraft Owners and Pilots Association, la plus grande association de propriétaires d'avions et de pilotes au monde, dont le logo figure souvent sur les pièces des années 1950 et 1960.
 
Modèle de design fonctionnel, la Navitimer se distingue également par son look très original, à la fois technique et élégant, reconnaissable au premier coup d'œil. C'est ainsi que cette pièce s'est imposée comme l'un des dix grands classiques horlogers du 20e siècle, une référence intemporelle, une valeur sûre.
 
Une montre à avoir dans toute collection digne de ce nom. Produite sans discontinuer depuis 1952, dans une esthétique fidèle au modèle d'origine, « elle est aussi la doyenne de tous les chronographes mécaniques fabriqués dans le monde ».

​Spécificités techniques

Boîtier 45 mm acier ou or rouge (série limitée à 250 exemplaires, fond saphir transparent)
Lunette tournante avec règle à calcul circulaire
Glace saphir bombée, antireflet double face
 
Etanchéité : 3 bars
 
Cadran bronze Panamerican
 
Calibre manufacture Breitling B03 automatique,
Officiellement certifié COSC,
A haute fréquence (28 800 alternances),
46 rubis.
 
Réserve de marche supérieure à 70 heures
 
Fonction :
Chronographe à rattrapante, au 1/4 de seconde, totalisateurs 30 minutes et 12 heures
Calendrier
 
Bracelets : cuir, crocodile, caoutchouc Navitimer ou bracelet Navitimer (acier uniquement)


Montres-de-luxe.com | Publié le 31 Mars 2017 | Lu 4642 fois






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