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Cartier : l’art horloger


Depuis quelques années, Cartier tient à rappeler qu’en plus d’être joaillier, c’est également une véritable marque horlogère… Dans cet esprit, Cartier revient en détail sur les différents métiers de l’horlogerie (calibre, composants, cadrans, métiers d’art, etc.) que la marque du groupe Richemont maitrise –en interne- à la perfection…


Cartier : l’art horloger
Chez Cartier, le temps rêve, apparaît, disparaît, se métamorphose, matière à part entière. Un temps hypnotique, prétexte à d’incroyables créations horlogères. Miracle ? Magie ? Les heures de Cartier tournent à rebours des apparences, tantôt mystérieuses, tantôt fabuleuses. La surprise interroge : où se situe le mécanisme ? Par quel tour de passe-passe les aiguilles peuvent-elles tourner ? Où se dissimule l’heure ? Bague ou montre ? La réponse est dans la question, cachée par-delà la prouesse technique, le génie créatif, l’envie d’introduire l’illusion ou le dédoublement dans le champ magnétique de l’horlogerie.
 
L’histoire commence en 1888, avec la mention dans les livres de comptes Cartier des premières montres bracelets. Parallèlement apparaît un grand nombre de montres de gousset et de montres châtelaines. Elle se poursuit en 1912 avec la création des premières pendules mystérieuses, « miracles de l’horlogerie » selon la Gazette du Bon Ton qui s’émerveille devant ces pendules dont les aiguilles semblent flotter à travers le cristal de roche sans lien avec le mouvement. Elle se poursuit aujourd’hui, à travers deux collections horlogères, des mystérieuses aux fabuleuses, allégories d’un temps exquis quand les formes s’affolent, imprévisible quand, de montre, le bijou devient broche, mystérieux quand l’échappement à tourbillon de la montre Rotonde de Cartier s’affiche en transparence totale, comme en apesanteur, sur le cadran.
 
Un défi joaillier et horloger tant la technique relève de complexité, tant les métiers sollicités, 150 au total, nécessitent de savoir-faire, de l’orfèvre à l’émailleur, du lapidaire à l’horloger, du graveur au joaillier. Une chaîne d’artisans, liés par l’excellence, celle qui commande à l’ouverture d’une tortue dont la carapace de pierres protège l’heure, celle qui obtient d’un phoenix dentelé de diamants qu’il oscille au rythme des battements d’une montre.
 
Rien ne semble impossible, comme d’imaginer des pendules mystérieuses étoilées d’inventivité, deux ovnis horlogers en marqueterie d’obsidienne ou d’agate, qui renouvellent le genre, perpétuent l’attraction fascinante d’un temps énigmatique dont Cartier a le secret.

Cartier : l’art horloger
Chaque année, la Manufacture Cartier développe de nouvelles complications pour ses montres. La conception d’un mouvement de Haute Horlogerie est le fruit d’un travail long, complexe et exigeant qui s’appuie sur un savoir-faire associé à une haute technologie. Confiée à des concepteurs en horlogerie, la mise au point d’un mouvement à complications nécessite des années de développement et fait intervenir de nombreux spécialistes et des dizaines de métiers différents.
 
Concevoir et fabriquer un mouvement de Haute Horlogerie Cartier est le fruit d’une double exigence : une maîtrise absolue de la technique et la perception d’une juste élégance. Tout commence par une idée, dont les concepteurs esquissent le profil à grands traits, par un dessin à main levée qui jette les bases d’une mécanique dont les finitions apparaissent déjà en filigrane.

Prémices en aplats du mouvement, ces dessins précèdent la conception en trois dimensions de chaque pièce, dont les horlogers valident la faisabilité. Cette étape préliminaire à la réalisation d’une maquette surdimensionnée permet d’éprouver la fonctionnalité du mouvement. Dès lors, des prototypes sont réalisés et testés avant d’être homologués.
 
Horloger de montres de forme, la Maison Cartier fabrique ses glaces. Ce privilège, qui laisse une grande liberté à ses créateurs, implique un savoir-faire maîtrisé qui permet de réaliser des glaces selon des dessins divers et complexes, conçues pour s’intégrer à des boîtiers aussi spécifiques que ceux des montres Crash, Tank Américaine ou Tonneau. Pour chaque glace, le travail est manuel : le verre est bombé au chalumeau, par une température s’élevant à 600°C, jusqu’à obtenir la courbe parfaite ; le contrôle de la forme est à l’appréciation de l’oeil d’un artisan expert qui évalue le résultat en fonction des reflets qui apparaissent dans le verre. Les contours de la glace sont polis à la main, afin de lisser les arêtes, d’adoucir les bords pour pouvoir enfin s’intégrer dans le boîtier.
 
La décoration à la main des mouvements de Haute Horlogerie sublime les montres et les rend uniques. Avant l’assemblage, chaque composant du mouvement est décoré par un artisan qui utilise, outre des outils spécifiques, des techniques anciennes. Directement visible ou cachée, la décoration des  composants constitue, par sa précision, une prouesse en soi. Au royaume de l’infiniment petit, les ponts sont anglés au brunissoir, les flancs sont étirés sans que le poli des angles ne soit altéré, les faces de certains composants ont un effet « miroir ». Un travail qui nécessite parfois jusqu’à une quinzaine d’heures, pour un seul composant.
 
Dans le cas des montres Squelette, architectures en miniature, la délicatesse et la complexité des finitions ne supportent aucune approximation. Conçues pour laisser voir en transparence la beauté et la complexité de leur mouvement, elles révèlent tout l’art du maître décorateur.
 
Les montres de Haute Horlogerie sont le domaine exclusif des maîtres horlogers les plus expérimentés : en effet, l’assemblage d’un mouvement à complications requiert une connaissance parfaite de la fonction de chacun des composants. Au cours d’une formation longue d’une dizaine d’années, ils ont acquis une expérience unique, qui leur permet de maîtriser toutes les étapes de l’assemblage et du réglage d’une montre à complications. Les rouages, les rubis, l’échappement, les vis et ponts sont assemblés selon une orchestration très précise, pour garantir la parfaite marche du mouvement.
 
Infiniment petites et fines, les aiguilles doivent être manipulées avec une extrême minutie et sollicitent délicatesse et dextérité. On compte de nombreuses formes d’aiguilles, parmi elles les formes dites glaive, pomme, losange ou encore marteau. Découpées à l’aide de presses ultra-précises, les aiguilles sont triées une par une à la main avant de passer au four à 340° C pour obtenir la couleur acier bleui, chère à la Maison Cartier. Une imprécision sur le temps ou la température de cuisson et la couleur est à refaire...

Cartier : l’art horloger

Cartier : l’art horloger
Inspiré de ses voyages réels ou imaginaires, la Maison Cartier a su s’approprier un bestiaire merveilleux, sur lequel la panthère règne, en toute majesté… Pour donner forme à la matière et l’animer, maîtrise absolue de la technique, grande précision du geste et attention constante sont requises.

En sculpteur, le joaillier fait fondre les métaux, comme l’or ou le platine, il compose les alliages, façonne le métal. Son expérience unique dans le choix des pierres, de leur taille et leur calibrage est essentielle. Par ce travail minutieux, ce dialogue entre savoir-faire et matière, il rend possible la création. Quand le sertisseur entre en scène, c’est pour habiller la monture de couleurs précieuses.
 
La métamorphose a lieu sous les gestes précis de l’artisan joaillier et par les pierres, préalablement calibrées, qu’il a sélectionnées. Ainsi, diamants, saphirs et émeraudes entrent dans la création. La pierre, précieuse par nature, dicte, par sa taille, sa matière, la façon dont elle joue avec la lumière, son emplacement; l’artisan la manipule avec un soin incomparable.
 
Savoir-faire à part entière, le travail du cadranier fait souvent appel à des secrets de métiers transmis de génération en génération. Riche de son importante production d’objets émaillés sur fond guilloché, Cartier est passé maître dans l’art du guillochage ; cette esthétique est souvent utilisée sur le cadran de ses montres. Enrichis de signes identitaires forts tels que le chemin de fer, les chiffres romains, la signature secrète…, ces cadrans sont immédiatement reconnaissables. Argentés, soleillés, grenés, flinqués ou parés de pierre ou de nacre, ils sont le prétexte d’une inépuisable créativité.
 
Dans l’espace miniature de ses cadrans, Cartier convoque tous les métiers d’art : émail, granulation, marqueterie, autant de métiers traditionnels que Cartier remet au goût du jour avec passion. La peinture miniature en émail en est l’un des plus rares et des plus précieux. La confection d’un seul cadran requiert 40 heures d’un travail d’une exceptionnelle précision. Une plaque d’or est recouverte de quatre couches d’émail qui tiendront lieu de support au dessin. Les motifs sont ensuite appliqués sur cette première couche d’émail et entièrement peints à la main à l’aide d’un pinceau très fin. La peinture est appliquée en cinq à sept couches. Un fondant, passé en trois couches, donne de la profondeur au cadran et le protège. Pour obtenir la nuance désirée, chaque couche requiert un passage au four à au moins 750°C.
 
L’émail grisaille doit son nom à ses nuances de gris et exclut totalement l’utilisation de la couleur. L’artisan recouvre le cadran d’une couche d’émail noir brillant avant de la passer au four puis réalise un dessin étape par étape, au pinceau, au blanc de Limoges. Comme un peintre, il nuance les blancs, fait ressortir les ombres, les contrastes, les jeux de lumière. À l’aide d’un outil spécifique, l’artisan va griffer le blanc pour renforcer l’effet de relief. Le dessin apparaît petit à petit, après 40 heures d’émaillage et six à huit passages au four.
 
Savoir-faire fascinant, la granulation est une technique d’orfèvrerie née il y a près de 5.000 ans, rendue célèbre par les créations objets dites en « granulation étrusque ». L’artisan horloger réalise de minuscules billes à partir de fils d’or découpés et chauffés à la flamme. Celles-ci sont assemblées une à une avec une infinie délicatesse et fusionnent avec la plaque d’or pour créer le relief du motif. Le résultat en est toujours éblouissant.

Cartier : l’art horloger

Montres-de-luxe.com | Publié le 12 Juillet 2013 | Lu 1721 fois






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