Après cette première gravure, place à l’émaillage Grand Feu. Du bout de son pinceau, l’émailleur a déposé ce qu’il fallait de poudre de verre dans les champs créés par le graveur. En l’occurrence, des camaïeux de bleus et de rouges, tantôt opaques ou translucides. Les différentes couleurs révéleront toutes leurs nuances au terme de plusieurs passages au four. Puis, le cadran retourne dans l’atelier du graveur qui martèle délicatement la bouche et l’œil du poisson pour en souligner les lignes.
Pendant que le graveur polit les surfaces émaillées, le marqueteur découpe avec soin les carapaces de scarabées qui deviendront écailles. Pour s’assurer de leur forme parfaite, il les dépose une par une sur un chablon, et les ajuste jusqu’à ce qu’elles atteignent très précisément la taille voulue.
Une fois terminé, le cadran est habillé d’un boîtier en or blanc (43 mm) façonné dans les ateliers Hermès. Avec ses attaches asymétriques évoquant des étriers, cet écrin représente les codes emblématiques de la ligne Arceau en version poche. Naturellement, son fond saphir laisse entrevoir le cœur battant de la montre : le mouvement de manufacture Hermès H1837, entièrement assemblé et décoré à la main, dans la plus pure tradition horlogère suisse (50 heures de réserve de marche)
Une lanière et une pochette en alligator viennent parachever l’ensemble, selon les mêmes gestes répétés depuis les origines du sellier-harnacheur.