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Ma première Foire de Bâle : par Jérôme Biard, PDG de Roventa Henex


Alors que la Foire de Bâle subit actuellement un véritable « tremblement de terre », nous avons demandé à des professionnels de l’horlogerie de revenir sur « leur tout premier Bâle », celui qui est resté gravé dans leur mémoire. Une série de témoignages intergénérationnels qui revient sur ce qui reste, jusqu’à ce jour, le plus grand rendez-vous mondial de l’horlogerie. Aujourd’hui, Jérôme Biard.


Je me souviens, c’était quelques semaines après la chute du mur de Berlin et quelques semaines avant l’invasion du Koweït par les troupes de Saddam Hussein : l’année 1990 fut aussi marquée, au niveau horloger, par la décision de Monsieur Alain-Dominique Perrin de créer à Genève, le SIHH, dès 1991, l’année d’après donc.
 
Ainsi, pour moi qui venait d’intégrer le groupe Richemont, mon tout premier Bâle fut donc aussi mon dernier ! Je quittais donc les bords du Rhin pour retrouver ceux du Rhône ! Par contre, je n’ai jamais raté un seul millésime de Baselworld depuis ! Et dès 2009, soit comme exposant, soit comme client.
 
Je garde un merveilleux souvenir de cette Foire de Bâle 1990 car nous étions une équipe magnifique chez Baume & Mercier ; nous étions tous complices et solidaires avec nos clients. Nous passions nos journées à vendre des Linea, des Riviera, des montres de premier communiant et autres petites joailleries. Les jours passaient aussi vite que les nuits étaient courtes !
 
Nous avions la chance d’être logés au Swisshôtel (ndlr : juste en face de la Foire, un « luxe » à Bâle), au sous-sol duquel se trouvait une boite de nuit où nous finissions tous nos soirées ; nous débriefions sans power-point à l’appui !
 
Nos journées passaient au rythme de la sono : les notes étaient joyeuses et les échappées du stand pour manger une saucisse étaient furtives et rapides. A pas d’heure, elles nous préparaient bien aux jetlags des voyages à venir.
 
Premier stand, à l’entrée à gauche, Corum avait fière allure. De son côté, Cartier avec ses deux étages faisait effet de précurseur à l’époque.
 
Aujourd’hui, je suis triste que Baselworld implose. Bâle est par ailleurs une ville internationale où il fait bon vivre pour y découvrir mille bons petits restos, expos, parcs, musées… J’y ai vécu et j’y suis encore très attaché.

Jérôme Biard est, depuis presque trente ans dans l’univers du luxe, et plus spécialement de l’horlogerie. Dès la fin des années 80, il intègre Richemont où il reste une quinzaine d'années. Il commence chez  Baume & Mercier puis Piaget. Il passe ensuite responsable de marchés pour Vacheron Constantin, puis directeur commercial Cartier Suisse pour l’horlogerie, la maroquinerie, les parfums, accessoires et instruments d’écriture. Ce dernier segment lui apporte également la Direction Suisse de Montegrappa. En 2005, Jérôme Biard rejoint Girard-Perregaux pour en prendre la Direction Commerciale mondiale. En 2017, il devient PDG de Corum et Eterna jusqu’à début 2019, avant de rejoindre Roventa Henex comme PDG.

Montres-de-luxe.com | Publié le 30 Avril 2020 | Lu 1312 fois






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