
Car changements de température, de pression atmosphérique, de rythme de vie, mouvements erratiques, chocs sont autant d’éléments perturbateurs pour l’isochronisme d’un garde-temps. Mettre au point une montre mécanique capable d’être régulée par son possesseur afin d’obtenir les performances chronométriques les plus fines, voici le défi relevé par l’EMC… L’EMC ? La première montre mécanique de précision dont la performance peut être contrôlée sur demande et ajustée depuis l’extérieur.
Durant la Foire de Bâle 2013, la marque horlogère Urwerk a dévoilé (comme à son habitude d’ailleurs) l’un des concepts les plus ambitieux et révolutionnaires du moment : le premier mouvement mécanique « intelligent », l’EMC. Derrière ces trois lettres, se cache le concept de l’Electro Mechanical Control. La première montre de précision entièrement mécanique portant en son sein, un module d’évaluation de ses paramètres…
L’idée folle d’intégrer un tel instrument de mesure, « un cerveau », dans une montre à 100% mécanique s’est alors imposée comme un défi ultime pour Urwerk. « Sur simple pression d’un bouton, vous aurez une donnée sûre et précise sur votre EMC. C’est une information qui jusqu’alors n’était accessible qu’à un professionnel. Grâce à celle-ci, vous pourrez intervenir sur un des mécanismes les plus excitants et les plus jubilatoires inventés par l’homme, la montre mécanique, et ce en toute sécurité » poursuit-il.
Le but de l’EMC ? Montrer l’influence des paramètres extérieurs (activité, chaleur, pression) sur le mécanisme balancier-spiral ; corriger ces distorsions à la source ; et enfin, permettre un échange, encourager l’interactivité entre une montre et son possesseur.
Plus concrètement, l’EMC prend l’apparence d’un tableau de bord avec ses quatre cadrans distincts. Le plus important est le cadran de la seconde (cadran positionné à 2h). C’est un des éléments phare de l’EMC, l’étalon de sa bonne marche et de son exactitude. A sa gauche –à 10 h– l’affichage de la performance de l’EMC exprimée en seconde par jour. En dessous –à 7h– la réserve de marche de l’EMC. L’indication classique des heures et minutes se fait quant à elle à 5h – cette indication s’effectue fait par le biais d’un jeu d’aiguilles standard, une première pour Urwerk qui affiche l’heure généralement par le biais de modules et/ou bras télescopiques.
Au dos de l’EMC, son mouvement maison est visible à travers une glace saphir. Ce calibre manufacture a été pensé, développé et usiné dans les ateliers d’Urwerk. Il est fabriqué à Genève et répond aux normes de qualité les plus exigeantes. Ses performances chronométriques sont testées sur 5 positions durant un cycle de 30 jours pour répondre aux normes les plus sévères de la montre de précision.

L’écriture du dernier chapitre de l’EMC revient bien sûr à Martin Frei, le designer et co-fondateur d’Urwerk. A lui, incombait la mission décisive de réunir tous les éléments de l’EMC dans une montre bracelet : « Chez Urwerk, le point de départ de nos créations est souvent un croquis, un premier dessin qui concrétise les idées de Felix et les miennes. Ici, c’est la technique qui fut notre point de départ, ce qui a rendu ma tâche d’autant plus difficile. La miniaturisation des différents éléments de l’EMC a été poussée à son extrême. J’avais donc une marge de manœuvre conditionné par ces avancées techniques. Ma méthodologie de travail fut donc très pragmatique, de la manivelle qui vient s’encastrer dans la carrure, à l’accumulateur d’énergie qui fait partie intégrante de la boîte. On retrouve ici et là l’influence d’objets qui me sont chers telles ces vieilles caméras à manivelle Reflex ou l’esthétique du balancier qui rappelle les bandes magnétiques Revox. »
« L’EMC marque l’avènement de la montre mécanique capable de livrer un diagnostic sur son propre fonctionnement. Une montre dont la marche est le reflet des mouvements et des changements de rythme imposés par son propriétaire. Une montre interactive par essence qui réagit et se régule par la main de l’homme »conclut la marque dans son communiqué.


