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GPHG 2022 : Aiguille d'Or pour MB&F et Petite Aiguille pour Trilobe


La Fondation du Grand Prix d'Horlogerie de Genève (GPHG) vient d’annoncer les résultats des gagnants de l’édition 2022 dont l’Aiguille d’Or a été remportée par MB&F pour son modèle Legacy Machine Sequential Evo et la Petite Aiguille par Trilobe pour sa Nuit Fantastique Dune Edition. Deux prix amplement mérités pour ces deux grandes et belles marques horlogères. Pour le reste, on retrouve peu ou prou les mêmes marques que d’habitude…


Ca y est ! le GPHG 2022 dont le jury* était dirigé par Nick Foulkes et son aréopage d’experts a rendu son verdict le 10 novembre dernier à Genève lors de sa grande cérémonie annuelle. Toute la profession horlogère était là. Ou presque.
 
Ceux qui travaillent dans les grandes marques bien évidemment, mais également des journalistes, des fournisseurs de composants, des bloggeurs et même quelques stars comme Adam Clayton, le bassiste de U2 depuis 1976…
 
Le palmarès 2022 couronne donc MB&F de sa fameuse Aiguille d’Or** pour son modèle Legacy Machine Sequential Evo, une montre qui méritait amplement le titre. La Petite Aiguille revenant quant à elle aux Français de la marque Trilobe (cocorico) qui voient enfin, tous leurs efforts et leur créativité récompensés pour leur inimitable Nuit Fantastique.
 
Deux lauréats des plus méritants même si MB&F est un habitué de l’évènement, il était monté deux fois sur la scène l’an passé, tout comme cette année d’ailleurs puisque sa M.A.D. Editions M.A.D.1 Red a également reçu le prix Challenge.
 
Le Prix de la Montre Femme revient à Parmigiani Fleurier qui avait fort à faire contre Chopard, Chaumet, Van Cleef & Arpels, Arnold & Son et Konstantin Chaykin. C’est finalement la très réussie Tonda PF automatic de 36 mm qui remporte la récompense !
 
On s’étonne tout de fois que le Prix de la Complication Féminine et Masculine reviennent à la même montre... Non pas que ce garde-temps ne le mérite pas, en l’occurrence, le très réussi Arceau, le temps voyageur d’Hermè s, mais quelle est la logique de décerner le prix à la même montre dans deux catégories différentes ?  
 
Le prix de la Montre Homme revient à l’atelier Akrivia pour son Chronomètre Contemporain II. Trilobe, Zenith et Sylvain Pinaud (récompensé par le prix de la Révélation horlogère) était également en lice, mais il faut toujours un vainqueur. Effectivement, Akrivia mérite ce prix pour ce modèle en platine au design intemporel dont la mécanique revient à Rexhep Rexhepi, l’un des plus grands horlogers contemporains.
 
Le prix de la montre Iconique revient à la TAG Heuer Monaco x Gulf qui fait effectivement partie des montres iconiques. Rien à dire. Breitling ou IWC auraient été également cohérents, mais une fois encore, il faut bien un vainqueur et la Monaco ne démérite en rien dans cette catégorie. Quant à Audemars Piguet, il concourait déjà dans la même catégorie l’an passé -qu’il avait gagnée- avec sa fameuse Royal Oak.
 
Le Prix Tourbillon a été décerné à la Moser & Cie Pioneer Cylindrical Tourbillon Skeleton, le Prix Calendrier à la Krayon Anywhere, le Prix de la Montre mécanique d’exception à Ferdinand Berthoud pour sa FB 2RSM.2-1 et le Prix du Chronographe à la Grönefeld pour son 1941 Grönograaf Tantalum. Là encore, rien à dire, quatre garde-temps des plus méritants dans leurs catégories respectives.
 
En revanche, on est un peu surpris de retrouver, une fois encore, une Tudor qui remporte cette fois-ci, le prix de la Montre de plongée. Non pas qu’elle démérite, certainement pas… Mais cela fait trois ans de suite que Tudor est récompensée alors que cette année, Breitling aurait amplement mérité un « oscar de l’horlogerie ».

Non seulement pour cette Superocean des plus réussies, mais également pour tout le travail accompli par Georges Kern et ses équipes pour faire revenir Breitling au premier plan -la marque, présente dans différentes catégories, n’ayant reçu aucune récompense pour cette édition…  
 
On retrouve aussi dans les grands gagnants, Van Cleef & Arpels et Bvlgari (deux des « grands habitués » du GPHG) qui remportent respectivement deux prix chacun, le Prix de l’Innovation et le Prix de l’Horloge pour VCA et le Prix de la montre Joaillière et le Prix de l’Audace pour Bvlgari. Là encore, on aurait pu imaginer une répartition des marques un peu mieux partagée : Chopart, Piaget, Hublot ou Bovet par exemple…
 
En revanche, on apprécie le Prix de la Chronométrie qui revient à Grand Seiko (pour son modèle Kodo Constant-force Tourbillon). On le sait, depuis quelques années déjà, la marque japonaise fait de plus en plus d’ombre aux suissesses avec des modèles très haut de gamme de très haute horlogerie aux calibres d’une précision redoutable et aux finitions incroyables ! Amplement légitime, tout comme Voutilainen et son Prix de l’Artisanat artistique.
 
Au final, un GPHG 2022 avec de bonnes choses (Trilobe par exemple) mais globalement un peu décevant. Comme l’an passé, ce palmarès laisse énormément de marques sur le bas-côté de la route de l’horlogerie pour récompenser souvent les mêmes grands noms (méritants d’ailleurs, mais qui reviennent tels des marronniers dans la presse et qui trustent des Prix qui pourraient et surtout, devraient revenir à d’autres !).
 
Une chose semble acquise désormais : les GPHG se suivent et malheureusement, se ressemblent tous. 
 
Jean-Philippe Tarot
 
*Pour information, ce jury a été pour une moitié tiré au sort au sein de l’Académie et pour l’autre moitié choisi en commun accord par le président du Jury et le GPHG
**le coffret de l’Aiguille d’Or est réalisé par l’entreprise genevoise Vaudaud, qui réalise par ailleurs la plupart des coffres haut de gamme de l’industrie horlogère.

Montres-de-luxe.com | Publié le 12 Novembre 2022 | Lu 5335 fois






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