Un coup de génie d’après-guerre
1945 : tandis que la France commence à se reconstruire, la maison Paraboot, installée à Izeaux au pied du Vercors, imagine une chaussure capable d'affronter l’humidité des chemins, la rudesse des hivers alpins, mais aussi le pavé urbain.
L’idée est simple : créer et développer un modèle utilitaire et solide, mais suffisamment élégant pour accompagner un quotidien civil enfin retrouvé. Bref, un produit qui symbolise le retour à la « vraie vie ».
Le résultat est un derby deux oeillets inédit : un chaussant enveloppant, un plateau cousu, le tout, associé à une semelle de caoutchouc et sa fameuse petite étiquette verte sur l'extérieur du pied.
Paraboot la baptisera Michael en hommage au fils du fondateur de la marque, Rémy Richard-Pontvert.
1945 : tandis que la France commence à se reconstruire, la maison Paraboot, installée à Izeaux au pied du Vercors, imagine une chaussure capable d'affronter l’humidité des chemins, la rudesse des hivers alpins, mais aussi le pavé urbain.
L’idée est simple : créer et développer un modèle utilitaire et solide, mais suffisamment élégant pour accompagner un quotidien civil enfin retrouvé. Bref, un produit qui symbolise le retour à la « vraie vie ».
Le résultat est un derby deux oeillets inédit : un chaussant enveloppant, un plateau cousu, le tout, associé à une semelle de caoutchouc et sa fameuse petite étiquette verte sur l'extérieur du pied.
Paraboot la baptisera Michael en hommage au fils du fondateur de la marque, Rémy Richard-Pontvert.
Un style reconnaissable entre mille
Ce qui fait la particularité de la Michael, c’est avant tout sa forme reconnaissable entre toutes : un nez arrondi, presque jovial, une silhouette trapue mais équilibrée et ce cousu norvégien qui signe immédiatement son âme montagnarde.
Loin d’être un simple détail esthétique, ce type d’assemblage garantit une imperméabilité exemplaire, une solidité à toute épreuve et une durée de vie qui dépasse largement les standards de la chaussure moderne.
Lire aussi : Le fameux mocassin Lopez de John Lobb a 75 ans cette année !
Ce qui fait la particularité de la Michael, c’est avant tout sa forme reconnaissable entre toutes : un nez arrondi, presque jovial, une silhouette trapue mais équilibrée et ce cousu norvégien qui signe immédiatement son âme montagnarde.
Loin d’être un simple détail esthétique, ce type d’assemblage garantit une imperméabilité exemplaire, une solidité à toute épreuve et une durée de vie qui dépasse largement les standards de la chaussure moderne.
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La semelle, elle, est un manifeste Paraboot : caoutchouc naturel, densité parfaitement étudiée et accroche sûre autant dans les chemins boueux que sur les pavés parisiens.
Là où d’autres marques externalisent, Paraboot fabrique encore ses propres semelles ; une singularité dans le monde de la chaussure.
Lire aussi : J.M. Weston : le mocassin 180 de A à Z
Là où d’autres marques externalisent, Paraboot fabrique encore ses propres semelles ; une singularité dans le monde de la chaussure.
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De la montagne aux défilés
Longtemps considérée comme une chaussure de campagne, la Michael va peu à peu conquérir les villes européennes.
Les stylistes s’en emparent, les magazines s’y intéressent et les Japonais -qui sont, on le sait, passionnés par le style « heritage »- en font un « graal » absolu.
Longtemps considérée comme une chaussure de campagne, la Michael va peu à peu conquérir les villes européennes.
Les stylistes s’en emparent, les magazines s’y intéressent et les Japonais -qui sont, on le sait, passionnés par le style « heritage »- en font un « graal » absolu.
La Michael se retrouve alors aux pieds de créatifs, d’architectes, d’esthètes amoureux des pièces qui traversent les modes au lieu de les suivre.
À partir des années 2000, son aura va exploser. Les versions en cuir lisse côtoient celles en cuir grainé, en toile, en bimatière ou en poils de vache -devenues cultes à leur tour. Le modèle gagne un statut paradoxal : à la fois très typé, et pourtant d’une polyvalence étonnante.
Avec un jean brut, un pantalon en laine, en velours ou même un chino, elle ne trahit jamais l’ensemble. Elle s’adapte. Elle est « cool » en toutes circonstances.
À partir des années 2000, son aura va exploser. Les versions en cuir lisse côtoient celles en cuir grainé, en toile, en bimatière ou en poils de vache -devenues cultes à leur tour. Le modèle gagne un statut paradoxal : à la fois très typé, et pourtant d’une polyvalence étonnante.
Avec un jean brut, un pantalon en laine, en velours ou même un chino, elle ne trahit jamais l’ensemble. Elle s’adapte. Elle est « cool » en toutes circonstances.
La beauté de la durabilité
Dans un monde où la « fast fashion » impose son rythme effréné -de Zara à Shein-, la Michael incarne un autre rapport au vêtement : celui du temps long. C’est un « produit pour la vie ». Un soulier fait pour être porté et pour durer.
Lors de sa fabrication, chaque paire demande des dizaines d’étapes, des mains expertes, une exigence presque obsessionnelle. Et surtout, elle se bonifie en vieillissant, conservant les traces de vie et d’expériences de celui qui la porte ; ce qu’adorent les clients japonais.
Ce n’est pas seulement une chaussure. C’est un compagnonnage.
Dans un monde où la « fast fashion » impose son rythme effréné -de Zara à Shein-, la Michael incarne un autre rapport au vêtement : celui du temps long. C’est un « produit pour la vie ». Un soulier fait pour être porté et pour durer.
Lors de sa fabrication, chaque paire demande des dizaines d’étapes, des mains expertes, une exigence presque obsessionnelle. Et surtout, elle se bonifie en vieillissant, conservant les traces de vie et d’expériences de celui qui la porte ; ce qu’adorent les clients japonais.
Ce n’est pas seulement une chaussure. C’est un compagnonnage.













