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Le plaisir de chiner des vêtements de luxe d'occasion ou comment s'habiller en seconde main


Si le passionné de montres de luxe n’hésite plus une seconde à s’offrir un garde-temps de seconde main, c’est aussi vrai de l’amateur d’élégance masculine. En effet, de nos jours, l’élégance n’est plus réservée aux portefeuilles bien fournis. Pourquoi ? Grâce au développement et à la démocratisation du marché de l’occasion pour les vêtements, chaussures et accessoires pour hommes !



Aujourd’hui, grâce aux plateformes comme eBay, Vinted, Vestiaire Collective et quelques autres, les vêtements, chaussures et accessoires de luxe deviennent accessibles à tous les « petits malins » qui cherchent et qui, surtout, savent chercher !
 
Cet article s’adresse donc à tous ceux qui souhaitent se constituer un vestiaire de qualité sans pour autant se ruiner et en apprenant à distinguer les pièces de qualité... Et les autres.
 
Avant tout, un avertissement : la recherche d’un vêtement de qualité d’occasion prend du temps. Beaucoup de temps même. Si les trouvailles d’exception existent bel et bien, elles se cachent souvent au milieu d’autres sans grand intérêt.

Les premiers achats seront peut-être des erreurs, mais cela fait partie de l’apprentissage. Avec le temps et l’expérience, votre œil va s’affiner, votre regard deviendra plus perçant et votre connaissance des marques, des coupes et des matériaux va se renforcer.
 
La seconde main ou l’occasion, c’est un jeu de patience, de persévérance, de curiosité et d’un peu de chance ! C’est aussi le plaisir de découvrir et de s’offrir une petite pépite à un prix défiant toute concurrence !
 
Alors, préparez-vous à explorer diverses plateformes, à éplucher les descriptifs, à détailler les photos et à comparer les offres.

En ligne, eBay, Vinted et Leboncoin sont plus « bon marché », mais n’ont pas forcément les articles les plus qualitatifs, tandis que des plateformes internationales comme Grailed ou Vestiaire Collective proposent des produits issus de marques de luxe qui sont souvent presque neufs.
 
Attention, plus vous payez cher, plus vous devrez vérifier la réputation des vendeurs. Attention aussi aux tailles qui, en seconde main, sont parfois difficiles à comprendre car il peut y avoir des variations d’une époque, d’un pays ou d’une marque à l’autre.
 
Avant tout achat, prenez bien vos mensurations, très précisément et, pour plus de sécurité, conservez les mesures et tailles de vos vêtements préférés sur votre téléphone ou votre ordinateur. Vous pourrez ainsi comparer avec les articles convoités en ligne et mieux anticiper les retouches nécessaires.

S’il y a une chose à savoir en seconde main, c’est que toutes les étiquettes ne se valent pas. Les marques de mode possèdent souvent plusieurs lignes, avec des collections intermédiaires, voire d’entrée de gamme.
 
Connaître cette hiérarchie vous évitera bien des désillusions... Par exemple, Smalto commercialise une ligne « Smaltoby » de moindre qualité, tandis que les vêtements signés Ermenegildo Zegna sont souvent haut de gamme, sauf si l’étiquette concerne la ligne « Z Zegna ».
 
La provenance du vêtement peut également vous guider : un costume fabriqué en Italie sera souvent plus soigné qu’une pièce produite à la chaîne en Inde ou au Vietnam. En apprenant à repérer ces petits détails, tel un détective, vous devenez capable de saisir l’ADN d’une marque.

Autre point : les vêtements de qualité se révèlent dans les finitions et les matières. Les tissus naturels (laine, coton, lin, soie) sont à privilégier ; ils vieillissent mieux et se prêtent plus facilement aux retouches.
 
Inspectez aussi la structure du vêtement ; même si ce n’est pas toujours évident sur une photo ! Un costume de qualité aura une doublure en cupro ou en viscose, un entoilage (plutôt qu’un thermocollage) et des finitions cousues main sur les boutonnières ou les surpiqûres.
 
Une surpiqûre main confère un tombé naturel aux revers de veste, alors qu’une surpiqûre industrielle peut signaler une qualité moindre.

En achetant des vêtements d’occasion, il faut aussi s’attendre à devoir effectuer des retouches… Le cintrage d’une veste, le raccourcissement de manches ou la taille d’un pantalon sont des interventions qui rendent l’habit ajusté et flatteur. Pensez à intégrer ce coût (parfois non négligeable) à votre prix d’achat.
 
Pour les souliers, beaucoup de marques font appel à des fabricants externes pour produire des lignes spécifiques. Par exemple, Ralph Lauren utilise pour certaines gammes des ateliers prestigieux tels qu’Edward Green ou Crockett & Jones.
 
Connaître les signes distinctifs de ces fabricants (coutures ou codes internes) vous permettra de repérer des chaussures d’exception, parfois cachées sous le nom d’une autre marque. A ce titre, les modèles « Purple Label » de Ralph Lauren peuvent ainsi être fabriquées par des ateliers anglais de renom, alors qu’une autre ligne de la marque sera produite en Asie à moindre coût.
 
Là encore, apprendre à repérer, à déceler ces petits détails permet d’acquérir des chaussures de qualité à des prix réduits.

Autre point : s’offrir des chaussures d’occasion nécessite quelques précautions d’usage. Observez l’état de la semelle, des coutures et de la tige en cuir. Des plis d’aisance marqués peuvent être atténués avec un entretien approprié, mais une tige craquelée ou une semelle trouée indiquent une chaussure en fin de vie… Attention aussi aux ressemelages douteux, qui compromettent la qualité de la chaussure.
 
En ligne, des photos supplémentaires et une description détaillée permettent souvent de juger du soin apporté par le précédent propriétaire.
 
Attention cependant à certains écueils ou aux vendeurs malhonnêtes (ou ignorants). Toutes les chaussures bordeaux ne sont pas en cordovan et toutes les vestes arborant une étiquette prestigieuse ne sont pas du même calibre.

Les cuirs exotiques comme le crocodile ou l’alligator peuvent aussi être imités avec des impressions -du veau embossé par exemple. Apprendre à discerner ces détails vous épargnera des désillusions et des dépenses inutiles.
 
Enfin, pour ceux qui ne veulent prendre aucun risque, ils peuvent acheter leurs mocassins 180, leurs Chelsea ou leurs Golf parfaitement remis à neufs par Weston Vintage.
 
Se constituer une garde-robe avec des vêtements et des accessoires d’occasion, c’est le plaisir d’acquérir des pièces de qualité à moindre coût ! C'est aussi un moyen de trouver sur le marché des pièces qui n'existent plus... Une sorte de chasse au trésor…
 
En effet, quel bonheur de dégoter une cravate vintage de chez Charvet ou de chez Sulka à 50 euros*, une paire de derbys en daim Aubercy à 100 euros, une ceinture Hermès en barenia à 200 euros, une chemise patchwork Ralph Lauren à 30 euros, un blouson Baracuta à 70 euros, etc.
 
En plus de réaliser de bonnes affaires, être élégant en seconde main, c’est entrer dans une démarche à la fois éthique (on recycle et on réutilise), économique (c’est moins cher) et stylistique (en s’offrant des pièces rares et de qualité). Bref, que du bon.  

*N’oubliez pas non plus de prendre en compte les frais de port qui, par exemple sur eBay, peuvent doubler le prix du produit s’il vient des USA…

Montres-de-luxe.com | Publié le 29 Novembre 2024 | Lu 535 fois


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