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Les dernières acquisitions du MIH


La première exposition temporaire 2019 du Musée international d'horlogerie (MIH) de la Chaux-de-Fonds (Suisse) est dédiée à la collection en devenir du musée. De fait, les acquisitions 2018 – une moisson exceptionnelle de plus de 200 objets !–, réalisées au travers de dons ou achetées grâce aux ressources mises à disposition du musée par l'association d'amis sont présentées au public durant toute l'année.



Parmi ces acquisitions figurent des pièces exceptionnelles et uniques, dont une montre lovée dans un carnet de bal datant du milieu du 19e siècle et signé Frédéric-Alexandre (Fritz) Courvoisier, commandant de la troupe révolutionnaire qui marcha sur le château de Neuchâtel pour renverser le gouvernement royaliste et instaurer la république en 1848.
 
Le carnet de bal, très en vogue au 19e siècle, permettait aux danseurs et danseuses d'établir la liste des danses et les partenaires sollicités d'une soirée. Un tel objet se présentait le plus souvent sous la forme d'un simple petit carnet en papier ou carton, mais a pu arborer des formes plus originales et luxueuses, comme un éventail ou, dans le cas présent, un écrin en or doté d'une montre.
 
Une autre montre signée Courvoisier (Frères) a été acquise lors d'une vente aux enchères genevoise. Elle date de 1850 et présente deux fuseaux horaires, une seconde centrale pouvant être arrêtée à la demande et un cadran indiquant les 1/5e de seconde.
 
Contrairement à la plupart des montres similaires équipées de deux trains de rouages, le mécanisme de cette montre en comporte un seul. L'indication de deux fuseaux horaires est relativement précoce puisqu'il faut attendre 1884 pour voir l'officialisation des zones internationales (GMT).

Une rare horloge d'auberge, curiosité des années 1900, a fait l'objet d'un don au MIH. Elle est constituée d'un dispositif électrique couplé à un mouvement mécanique permettant de rappeler à la personne de garde de réveiller les clients l'ayant demandé à différentes heures, entre 1h et 7h30. Rares sont ces horloges d'hôtel à avoir survécu, et celle-ci est le premier exemple que possède le MIH.
 
Un fonds exceptionnel de 167 pendulettes fabriquées par l'entreprise Luxor a été généreusement remis au MIH par Zenith. Ce fonds permet de documenter et communiquer l'étendue stylistique de l'histoire des arts décoratifs horlogers de la fin du XXe siècle.

Ces pendulettes, toutes fabriquées entre le début des années 1980 et celui des années 2000, reflètent la diversité des goûts éclectiques à une époque où l’avènement du quartz attire l'attention sur le design du garde-temps, plutôt que sur son mécanisme. Les codes stylistiques de la pendulerie traditionnelle sont ainsi tous réinterprétés, passant de styles néo-gothiques à des styles ultra-minimalistes et futuristes.
 
Cette collection reflète également l'étendue des relations commerciales de Zenith, qui racheta Luxor dans les années 1970 pour poursuivre la fabrication de pendulettes en son nom comme au nom d’autres marques prestigieuses telles que : Asprey London, Dunhill, Garrard, Gübelin, Hermès, Paul Buhré, Türler, ou encore Zodiac.
 
Le MIH a recueilli des dons particulièrement importants concernant la mise au point de la montre bracelet à quartz en Suisse dans les années 1960. Parmi eux, des archives personnelles de l'un des acteurs majeurs de ces développements, l'ingénieur René Le Coultre.
 
Son concurrent de l'époque, Andreas Rusznyak, alors chercheur et ingénieur à l'Institut Battelle de Genève a également remis un fonds d'archives et d'objets, prototypes et pièces détachées, liés au développement d'une montre à quartz pour le compte d'Omega.


Montres-de-luxe.com | Publié le Vendredi 26 Avril 2019 | Lu 925 fois