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Louis Vuitton x Akrivia LVRR-01 chronographe à sonnerie


Louis Vuitton vient d’inaugurer à Los Angeles (USA), une nouvelle série de montres réalisées en collaboration avec des horlogers indépendants de renom. Premier garde-temps dévoilé dans le cadre de ce projet : la LVRR-01 Chronographe à Sonnerie de 39,9 mm en platine (étanche à 30 mètres) née de ce partenariat entre l’Atelier Akrivia et Louis Vuitton. Détails.



On le sait, la maison Louis Vuitton a du mal à s’imposer dans l’univers de l’horlogerie, même si LV possède une splendide manufacture en Suisse : La Fabrique du Temps… A voir si la refonte récente de sa montre Tambour change la donne…
 
Un moyen pour Louis Vuitton d’entrer dans le cercle très fermé des montres haut de gamme et exclusives, réservées à quelques élus, est donc d’associer son nom à des horlogers de renom ; c’est apparemment la stratégie du malletier français qui inaugure cette semaine, des collabs’ avec les meilleures horlogers indépendants contemporains. Malin.
 
La LVRR-01 est un garde-temps double face. Sa complication Chronographe à Sonnerie –exceptionnelle dans l’industrie horlogère– est animée par un mouvement tourbillon inédit entièrement développé par l’Atelier Akrivia et son fondateur Rexhep Rexhepi, Kosovar d’origine et qui a déjà remporté deux prix « montre Homme » au GPHG.

Dans la pratique, cette montre d’exception est équipée d’un régulateur à tourbillon pour indiquer l’heure actuelle et comporte aussi un instrument de mesure du temps doté d’un mécanisme de sonnerie qui marque les minutes –une première dans l’industrie horlogère.
 
Ces complications sont abritées dans un boîtier en platine (pas forcément le meilleur métal pour une montre à sonnerie d’ailleurs) à double face, symbole de la coopération qui a présidé au développement de la LVRR-01. Les cadrans deviennent ainsi une allégorie de l’identité des deux maisons : l’un ultra-moderne en saphir fumé côté face, l’autre en émail grand feu blanc côté fond.
 
Ces complications font écho à l’héritage de Louis Vuitton et de Rexhep Rexhepi. En effet, le tout premier garde-temps réalisé par l’Atelier Akrivia (naissance de la marque en 2012), l’AK-01, intégrait à la fois un chronographe et un tourbillon, tandis que la Tambour LV277, première complication de Haute Horlogerie de la Maison comportait également un chronographe.

La LVRR-01 abrite un tout nouveau calibre à remontage manuel de 72h de réserve de marche entièrement développé par Rexhep Rexhepi. Fidèle à ses codes esthétiques, le mouvement s’inscrit dans la plus pure tradition horlogère ; qui se traduit par les décorations appliquées à la main et les composants du chronographe finement ouvragés.
 
Ce mouvement double face a requis une approche audacieuse. Contrairement aux calibres traditionnels, celui-ci est inversé : les mécanismes du chronographe et de la sonnerie sont donc visibles à l’avant et non plus à l’arrière.
 
Le cadran translucide en saphir fumé révèle les finitions raffinées des composants. Chacun d’entre eux a été décoré à la main selon les techniques traditionnelles telles que l’anglage et le poli bloqué. Le tourbillon est mis à l’honneur à 6h.

Conçue par Rexhep Rexhepi dans le strict respect de l’histoire horlogère, la cage effectue une révolution toutes les cinq minutes et non plus toutes les soixante secondes, comme les tourbillons conventionnels. La cage abrite un balancier doté de deux larges bras et de huit vis de réglage inspirées des chronomètres marins.
 
Le mouvement (391 composants dont 55 pour le tourbillon uniquement ; ) se distingue par le chronographe à sonnerie, une double complication intégrée de manière inédite dans une montre-bracelet. Bien qu’ayant connu des précédents dans l’histoire des montres de poche, l’association d’un chronographe à un mécanisme de sonnerie est exceptionnelle dans l’univers de l’horlogerie moderne.
 
Les fonctions -démarrage, arrêt et réinitialisation- du chronographe sont contrôlées par le poussoir à 2h. Cette montre est également dotée d’une sonnerie pour chaque minute passée, générée par un marteau en acier poli bloqué frappant un timbre monobloc en acier trempé et développé par l’Atelier Akrivia.

L’intégration des deux complications – le chronographe et la sonnerie – en plus du tourbillon relève d’une véritable prouesse d’exécution. Ces systèmes doivent, en effet, fonctionner en parfaite symbiose tout en bénéficiant d’une énergie suffisante.
 
Le boîtier Tambour, signature de Louis Vuitton se réinvente ici dans une version classique emblématique des codes stylistiques de Rexhep Rexhepi (on reconnait à peine la Tambour d’ailleurs). Cette variation met à l’honneur une lunette étagée ainsi que des cornes sculptées évoquant les montres-bracelets portées dans les années 1950.
 
Façonnés à la main dans le style de l’Atelier Akrivia, la couronne et le poussoir du chronographe affichent tous deux une forme heptagonale inspirée des montres Louis Vuitton. Ces deux éléments, dont les arêtes sont chanfreinées comme les pièces du mouvement, sont ornés d’un martelage réalisé à la main, une technique signature de Rexhep Rexhepi.

Le boîtier est réalisé par l’Atelier Akrivia sous la supervision de Jean-Pierre Hagmann, maître boîtier
de renom, travaillant désormais aux côtés de Rexhep Rexhepi.
 
Le regard pointu de Jean-Pierre Hagmann, affiné au fil de décennies d’expérience, confère au boîtier, perfection de la forme et des détails. Le discret poinçon « JHP », sceau de cet artisan, est gravé sur la corne inférieure droite de la montre. Dernière référence au voyage commun des deux maisons, l’inscription « Louis cruises with Rexhep » gravée à la main sur le fond de boîte célèbre cette rencontre.
 
Rexhep Rexhepi a fait preuve d’un remarquable esprit de concision lors du développement du double barillet : l’un pour le mouvement et le chronographe, l’autre pour la sonnerie. Mais avec une touche d’originalité ! L’approche traditionnelle aurait consisté à séparer les barillets afin de leur assurer un fonctionnement indépendant.
 
Dans la construction imaginée ici, le second barillet est lié au train de rouage d’une manière particulière. Une fois le chronographe activé et le mobile central libéré par le marteau, la rotation du second barillet n’est plus bloquée. L’énergie transmise à l’engrenage principal (lorsque le mécanisme du chronographe à sonnerie est activé) permet le fonctionnement optimal des complications, sans interférence sur le mouvement.
 
Le ballet mécanique à l’origine de la sonnerie est visible à travers le cadran en saphir. La sonnerie et le second barillet sont reliés à un échappement secondaire doté d’une ancre garnie de rubis. Cet échappement, qui libère l’énergie du second barillet par cycle, assure précision et régularité au mécanisme sonore.
 
Les codes esthétiques distinctifs de Rexhep Rexhepi et Louis Vuitton affirment leur singularité sur les deux cadrans. À l’avant, les lignes épurées présentent un résultat moderne. Le disque en saphir fumé arbore le secteur des minutes métallisé doré rappelant les Chronomètres Contemporains de Rexhep Rexhepi (RRCC I & II).
 
Le cadran est rehaussé de six cubes d’or habillés d’émail plique-à-jour translucide de couleur miel, une technique empruntée à celle des vitraux. Le motif cubique évoque l’affichage à heures sautantes
de la Spin Time, l’une des complications brevetées de Louis Vuitton. Par ailleurs, les éléments en or du cadran font écho à la surpiqûre dorée emblématique des articles de maroquinerie de Louis Vuitton.
 
Dans un jeu de contrastes, le cadran côté fond en émail grand feu blanc arbore un design classique,
en hommage aux instruments de mesure traditionnels. Il a été dessiné par Rexhep Rexhepi et façonné par Nicolas Doublel, émailleur au sein de La Fabrique du Temps Louis Vuitton.
 
Inspiré des montres de poche chronographes du XIXe siècle, le cadran se pare d’un double chemin de fer en émail, l’un pour les heures, l’autre pour les minutes. Les connaisseurs ne manqueront pas de remarquer le clin d’œil au design de la toute première montre-bracelet fabriquée par Louis Vuitton en 1988.
 
Le cadran est divisé horizontalement par le nom des deux maisons. Si la base en or blanc du cadran a été produite par l’Atelier Akrivia, l’émaillage a été réalisé par Nicolas Doublel dans les ateliers de La Fabrique du Temps Louis Vuitton.
 
La LVRR-01 Chronographe à Sonnerie est présentée dans une malle traditionnelle Louis Vuitton résolument unique. Produite spécifiquement pour chaque exemplaire de la montre LVRR-01, la malle est parée d’un motif peint à la main inspiré du double chemin de fer ornant le cadran en émail ainsi que du logo « AKRILVIA » et du numéro de série limitée du garde-temps.
 
Touche finale en hommage aux artisans de la LVRR-01, les signatures de Rexhep Rexhepi, Jean-Pierre Hagmann et Nicolas Doublel sont reproduites dans l’écrin.
 
La LVRR-01 est accompagnée d’un bracelet Louis Vuitton en cuir de vache naturel, dont la patine se sublimera avec le temps. La boucle ardillon inédite en platine a été façonnée par l’atelier de Jean-Pierre Hagmann, comme en témoigne le poinçon « JHP ».

Montres-de-luxe.com | Publié le 10 Octobre 2023 | Lu 6820 fois






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