Les Chinois aiment l’horlogerie. Les montres, les pendules et les horloges. Tout ce qui fait tic-tac en résumé. C’est pour cela que pendant des années, les Chinois continentaux sont allées faire leurs emplettes à Hong Kong (ventes hors taxe), où ils achetaient de luxueux et coûteux garde-temps par dizaines de pièces ; parfois du même modèle ! D’où le nombre impressionnant de boutiques de montres de luxe dans l’ex-colonie britannique.
Toutefois, depuis quelques mois, les ventes ont sérieusement ralenti. Ce n’est pas dû à un désamour des Chinois pour les belles mécaniques, non ! C’est la conséquence directe de la politique du gouvernement de Pékin de sanctionner plus sévèrement les pots-de-vin qui se traduisaient souvent par des cadeaux « en montres de luxe »*. Pour le moment donc, cette période plus que faste est terminée… Cela reprendra sûrement un jour, mais quand ? Personne ne le sait pour l’instant.
Mais revenons à notre sujet. D'une manière générale, les Chinois sont très superstitieux… Ce qui explique qu’il ne faut surtout pas leur offrir d'horloge ! En effet, en mandarin, le mot « horloge » se prononce de la même manière que « c’est la fin » (sòng zhōng) dans le sens de « ta mort est proche ». Ainsi, offrir une horloge à un Chinois revient à lui signifier : « mon vieux, tes jours sont comptés. Tu vas mourir très prochainement ». On comprend donc que notre ami asiatique soit moyennement emballé par son cadeau !
Jean-Philippe Tarot
*De nombreux scandales ont éclaté, notamment par la publication de clichés sur les réseaux sociaux de hauts fonctionnaires portant des tocantes représentant plusieurs mois, voire plusieurs années de salaires ; suite à cela, les dirigeants chinois ont décidé d’assainir la situation.
Toutefois, depuis quelques mois, les ventes ont sérieusement ralenti. Ce n’est pas dû à un désamour des Chinois pour les belles mécaniques, non ! C’est la conséquence directe de la politique du gouvernement de Pékin de sanctionner plus sévèrement les pots-de-vin qui se traduisaient souvent par des cadeaux « en montres de luxe »*. Pour le moment donc, cette période plus que faste est terminée… Cela reprendra sûrement un jour, mais quand ? Personne ne le sait pour l’instant.
Mais revenons à notre sujet. D'une manière générale, les Chinois sont très superstitieux… Ce qui explique qu’il ne faut surtout pas leur offrir d'horloge ! En effet, en mandarin, le mot « horloge » se prononce de la même manière que « c’est la fin » (sòng zhōng) dans le sens de « ta mort est proche ». Ainsi, offrir une horloge à un Chinois revient à lui signifier : « mon vieux, tes jours sont comptés. Tu vas mourir très prochainement ». On comprend donc que notre ami asiatique soit moyennement emballé par son cadeau !
Jean-Philippe Tarot
*De nombreux scandales ont éclaté, notamment par la publication de clichés sur les réseaux sociaux de hauts fonctionnaires portant des tocantes représentant plusieurs mois, voire plusieurs années de salaires ; suite à cela, les dirigeants chinois ont décidé d’assainir la situation.
Pékin : le Hall des Montres et des Horloges dans le Cité Interdite
Pratiquement aucun guide touristique n’en parle, pourtant la fameuse Cité Interdite de Pékin, classée au Patrimoine mondiale de l’Unesco, abrite une splendide collection d’horloges et de pendules mécaniques anciennes. Loin des hordes de touristes arborant casquettes et bobs de toutes les couleurs, la Hall des Montres et des Horloges est un petit havre de paix… Situé au cœur même de ce lieu mythique, dans la partie nord-est, ce pavillon propose aux visiteurs des centaines de pièces horlogères datant du 18 et 19ème siècle.
Il faut savoir que lorsque les missionnaires occidentaux ont introduit les horloges à sonnerie en Chine, aux 17e et 18e siècles, les Chinois se sont intéressés à ces mécaniques en provenance d’Europe et rapidement, l’empereur Yongzheng (1723-1735) a fait construire un atelier d’horlogerie à Suzhou (province du Jiangsu) qui atteignit son apogée sous l’empereur Qianlong (1736-1795). La manufacture de Suzhou était notamment spécialisée dans les « horloges à veilles » qui combinaient le système traditionnel chinois Geng (qui divisait la nuit en cinq périodes de mêmes durées appelées « geng ») au système occidental traditionnel heures/minutes. La durée de chaque veille ou « geng » étant modifiée en fonction de la longueur des nuits correspondant aux 24 périodes solaires du calendrier traditionnel chinois. A visiter lors d’un voyage à Beijing.
Il faut savoir que lorsque les missionnaires occidentaux ont introduit les horloges à sonnerie en Chine, aux 17e et 18e siècles, les Chinois se sont intéressés à ces mécaniques en provenance d’Europe et rapidement, l’empereur Yongzheng (1723-1735) a fait construire un atelier d’horlogerie à Suzhou (province du Jiangsu) qui atteignit son apogée sous l’empereur Qianlong (1736-1795). La manufacture de Suzhou était notamment spécialisée dans les « horloges à veilles » qui combinaient le système traditionnel chinois Geng (qui divisait la nuit en cinq périodes de mêmes durées appelées « geng ») au système occidental traditionnel heures/minutes. La durée de chaque veille ou « geng » étant modifiée en fonction de la longueur des nuits correspondant aux 24 périodes solaires du calendrier traditionnel chinois. A visiter lors d’un voyage à Beijing.
