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Rencontre avec Davide Cerrato, directeur général de la Division horlogère de Montblanc


Alors que cela fait plus d’un an que Davide Cerrato est devenu le nouveau directeur de la Division Montres de chez Montblanc, cet élégant et talentueux italien répond aux questions de Montres-de-luxe.


Rencontre avec Davide Cerrato, directeur général de la Division horlogère de Montblanc
Montres de Luxe : Cela fait maintenant un an que vous avez repris l’horlogerie chez Montblanc quel est votre bilan ?
Davide Cerrato : C’est un bilan particulièrement positif. Comme vous pouvez le voir ici (ndlr : au SIHH 2017), nous avons développé quelque chose de très fort. Le message clé de l’année est vraiment de revenir aux montres sportives grâce à la relance de la ligne TimeWalker.
 
MdL : C’est votre choix de venir au sport ?
D.C. : Absolument, toute mon expérience professionnelle dans l’horlogerie, de Panerai pendant cinq ans à Tudor pendant neuf, s’est faite dans les montres sportives. Lorsque j’ai rencontré Jérôme Lambert, il y a un an, c’est dans cet axe que nous avons projeté la nouvelle collection.
 
C’est dans la fourchette de 2.000 à 5.000 euros que Montblanc réalise la plupart de son volume et les montres de sport représentent environ 50% de ce segment de prix. Aux Etats-Unis et en Amérique du Sud, les montres de sport représentent 80% du marché. Il était indispensable pour Montblanc de disposer d’une offre sportive forte.
 
On relance donc TimeWalker ; on garde le nom de TimeWalker et on a complètement refait la ligne de produits. Le design est dans l’inspiration de la Rally Timer de Minerva qui était totalement dédié au sport automobile. On retrouve là, l’esprit d’un produit sportif qui était en concurrence dans les années 50 avec Heuer.
 
Minerva fait partie de notre patrimoine et était pendant toute la première moitié du 20ème siècle le leader avec Heuer du chronométrage sportif et c’est sur cette base que nous avons décidé de refondre la ligne TimeWalker avec des montres vraiment sportives. C’est vraiment la continuité de l’histoire de Minerva qui aboutit avec notre chronographe au 1000ème de secondes. 

MdL : Vous arrêtez les produits connectés ?
D.C. : Comme souvent pour les produits électroniques, on peut dire que maintenant c’est fini. Nous travaillons néanmoins sur ce sujet mais avec d’autres solutions comme notre instrument d’écriture.
 
MdL : Montblanc célèbre ses vingt ans d’horlogerie, à postériori était-ce une bonne chose pour la marque ?
D.C. : C’était une très bonne idée et cela avait vraiment du sens. Surtout en construisant l’intégration entre Minerva et Montblanc comme nous l’avons fait cette année. Nous sommes dans le fil rouge de la marque.
 
MdL : Comment va se développer votre partenariat avec l’automobile ?
D.C. : Pour l’instant cela se retrouve dans le design et l’image de nos produits à l’instar du bracelet percé et de la lunette en céramique monobloc. Un produit simple et accessible.
 
MdL : On assiste à une augmentation des durées de garantie à 5 ans chez les horlogers allez-vous proposer cette garantie ?
D.C. : Pour l’instant nous allons conserver la garantie de deux ans. Il est clair que cela rassure les clients mais cela dépend du segment de prix. Cela se justifie sans doute pour les prix élevés, pour nous il est plus important de certifier nos montres avec le test « 500 heures » pour tous nos produits finis.
 
MdL : Lors de ma dernière rencontre avec Jérôme Lambert, il m’avait indiqué être proche des 100.000 pièces en horlogerie, avez-vous dépassé ce seuil ou est-ce un objectif ?
D.C. : Pour l’instant c’est toujours un objectif. Néanmoins nous avons résisté à la mauvaise année 2016 et notre dernier trimestre était plutôt encourageant. 

MdL : Il semble que le phénomène de montres connectées soit en difficulté cela se recoupe-t-il avec votre TimeWalker Urban Speed ?
D.C. : Le cycle de ces produits est très rapide et très court. Pour l’instant nous travaillons sur autre chose qu’un bracelet. 
 
MdL : Pensez-vous resserrer vos prix dans toutes vos collections ?
D.C. : En fait nous avons toujours été agressifs en matière de prix. C’est Jérôme Lambert qui a été un véritable visionnaire et a beaucoup poussé les équipes afin d’avoir des prix compétitifs. Pour l’instant ce sont surtout d’autres marques qui baissent leurs prix.
 
MdL : Quels sont vos concurrents horlogers ? Longines, Eterna, Baumes & Mercier, Tag Heuer ?
D.C. : C’est surtout Tag Heuer qui est notre concurrent et un peu Longines dans leur haut de gamme.
 
MdL : Avez-vous des synergies effectives au sein de Richemont sur le plan horloger ?
D.C. : Cela se fait depuis longtemps notamment pour les carrures et les mouvements.
 
Propos recueillis par Joel Chassaing-Cuvillier

Montres-de-luxe.com | Publié le 6 Février 2017 | Lu 1948 fois






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