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The Eye of Jewelry : entretien avec Eléonor Picciotto, fondatrice de cette plateforme 100% joaillière


Eleonor Picciotto a lancé en début d’année 2015, une nouvelle plateforme digitale 100% joaillière. Un concept éditorial haut de gamme, tout nouveau sur le web et qui s’adresse, bien sûr, majoritairement aux femmes. Des femmes jusqu’à maintenant peu courtisées sur la toile dans ce domaine du luxe... Désormais, c’est chose faite ! Comme le souligne Mlle Picciotto : « l’idée de base de The Eye of Jewelry est d’arriver à donner une vue d’ensemble de qui sont les acteurs importants et intéressants dans l’univers de la joaillerie ». C’est réussi !


The eye of jewelry ? Pouvez-vous nous parler de ce nouveau site qui vient de se lancer sur le web ?

Eleonor Picciotto : The Eye of Jewelry est une plateforme digitale 100% joaillière (en anglais). L’idée est de traiter de tout ce qui gravite autour de l’univers de la joaillerie, aussi bien au niveau des maisons institutionnelles que des nouveaux designers, des collections de joaillerie fine que de haute joaillerie, sans oublier l’horlogerie joaillière ou les objets joailliers.
 
De plus, The Eye of Jewelry couvre de manière assez large le calendrier évènementiel de l’industrie entre les salons, les lancements de collections ou collaborations diverses et variées, mais également, la partie savoir-faire avec le choix des pierres, l’explication des techniques ou des outils utilisés. La ligne éditoriale est toujours agrémentée d’éléments visuels (photos, dessins, vidéos…)
 
Par la suite, un guide d’achat articulé en catégories, thèmes, style et prix rassemblera tout ce qui se trouve sur le marché selon les souhaits et désirs des futurs acheteurs. Par exemple, si vous souhaitez savoir qui fait des pendentifs en papillon, The Eye of Jewelry présentera une sélection de produits aussi exhaustive que variée et régulièrement mise à jour, proposant différentes options… incluant dans l’exemple énoncé ci-dessus : VC&A, Boucheron, Messika, Stephen Webster, Van der Bauwede, Morgane Bello ou encore Vanessa Martinelli…
 
De nos jours, malgré toutes les informations que l’on reçoit en flux continu, la joaillerie reste une thématique encore largement méconnue. A budget égal, une personne non-avertie préférera s’offrir une poudre de diamant signée d’une grande maison plutôt que de choisir un vrai bijou chez un nouveau créateur. C’est une manière de se rassurer (existence, réputation et légitimité du nom). Ce qui est compréhensible. Cependant, aujourd’hui, il y a de plus en plus de nouveaux créateurs-joailliers qui se lancent et tentent -tant bien que mal- d’exister ou de survivre face aux grands noms. Les marques comme AS29, Christina Debs, de Jaegher ou encore Aaron Jah Stone n’ont pas (encore) la réputation d’un Cartier, Chanel ou Bulgari compte-tenu de leur positionnement prix et style. Toutefois, et même si seul l’avenir nous le confirmera, ils méritent la peine qu’on s’y intéresse et je dirais même plus, qu’on les porte ! 

Selon vous, quelles sont les grandes tendances de la montre pour femmes de nos jours ?

Entre le SIHH, la Foire de Doha et celle de Bâle, les petits cadrans reviennent à la mode comme l’ont démontré Dior, Blancpain ou Piaget, même si l’on continue de suggérer et de voir des montres d’hommes avec des boitiers de plus de 40, 42 ou même 44 mm sur des poignets de femmes.
 
A contrario, les pièces d’horlogerie joaillière pavées de carats -que l’on a parfois du mal à additionner- se font de moins en moins rares. Pour n’en citer que trois, Les Eternelles de Chanel, la Diamond Punk d’Audemars Piguet (en photo ci-dessus) ou encore la Lierre de Lumière de Boucheron en sont de beaux exemples où l’heure est dite « secrète » car le cadran est souvent dissimulé sous le design de la pièce. A dominante joaillière la montre-bijou donne l’heure certes, mais accessoirement, comme une fonctionnalité qui serait secondaire ! 

Quelles sont les trois pièces horlogères pour femmes de la dernière Foire de Bâle qui vous ont le plus marqué ?

La Lady Compliquée de Fabergé (en photo ci-dessus) conçue par Jean-Marc Wiederrecht et suggérée par le journaliste Louis Nardin qui effectuait un tour du monde. A la vue d’un éventail confectionné avec une délicatesse que seuls les Japonais maitrisent, Louis Nardin a eu la bonne idée de mettre au défi le génie d’Agenhor de développer un système horloger autour de ce simple objet mimant le mouvement du paon qui fait la roue. Le concept est non seulement génial, mais surtout extrêmement abouti. Des minutes rétrogrades que l’on lit grâce au mouvement des plumes du paon (gravées à la main) au cadran pavé neige de diamants, paraiba, tourmalines et tsavorites en passant par un disque rotatif indiquant l’heure à deux heures -seul chiffre à l’endroit car tous les autres sont à l’envers en attendant leur tour!
 
La Secret Halo Watch de Graff d’une beauté et simplicité sans pareille. Aucune complication horlogère puisque la pièce est si petite que seul un mouvement à quartz peut s’y glisser. Agréable à porter et surtout, pas trop lourde pour une bague qui donne l’heure, elle ne tourne pas autour du doigt et elle est ornée d’une pierre centrale combinée de rubis, émeraude ou saphirs bleus selon les options.
 
L’éternelle Comète de Chanel, une montre-secret de haute-joaillerie qui représente l’essence même de la maison. Avec toute la symbolique de la comète, cette montre est en fait une manchette, à l’image d’un ciel étoilé, sertie de diamants et de saphirs bleus. Le doigt déplace la comète qui cache le cadran sertie de saphirs baguette afin de pouvoir lire l’heure. 

The Eye of Jewelry

Montres-de-luxe.com | Publié le 15 Avril 2015 | Lu 3684 fois