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Jaeger-LeCoultre Master Grande Tradition calibre 985 : trois nouvelles variantes en catalogue


Par Jean-philippe Tarot, Jeudi 4 Septembre 2025 pour Montres-de-luxe.com

Jaeger-LeCoultre poursuit le développement de ses collections avec trois nouvelles versions de la Master Grande Tradition Calibre 985 (42 mm) : deux en platine avec cadran bleu et lunette polie ou sertie de diamants et la troisième en or rose avec cadran brun. Développé en 2013, le calibre 985 associe un quantième perpétuel et une phase de Lune à un tourbillon volant équipé d’un spiral cylindrique.



Voici une sublime illustration des savoir-faire horlogers de la Grande Maison. Dans ce calibre d’exception, le 985 présenté pour la première fois en 2013, l’organe réglant –composé du balancier, du spiral et de l’échappement– est l’une des parties les plus importantes car il régit la précision de la mesure du temps.
 
Ayant consacré des efforts considérables pendant de nombreuses années à la recherche sur l’effet de l’incorporation de tourbillons dans l’organe régulateur et sur l’impact des spiraux de formes différentes, Jaeger-LeCoultre a une compréhension approfondie de la façon dont cela affecte la précision de la montre.
 
La dilatation et la contraction du spiral contrôlent les oscillations de va-et-vient du balancier, et il est essentiel que ces oscillations soient concentriques afin de limiter l’impact de la gravité et du magnétisme !
 
Les ingénieurs de la manufacture ont découvert que la forme et l’attache (courbes terminales) d’un spiral déterminaient la façon dont il se contractait et se dilatait. Ils ont aussi constaté que des formes différentes oscillaient différemment, en fonction de la construction spécifique de l’organe réglant d’un calibre donné.

C’est ainsi qu’ont été développés des ressorts en forme de S, sphériques, hémisphériques ou encore cylindriques. A ce titre, précisons que le fait que la Grande Maison soit l’une des rares manufactures à pouvoir façonner ses propres spiraux en interne lui confère un avantage certain dans ce domaine.
 
Inventé en 1776, le spiral cylindrique, ou hélicoïdal, a ensuite été largement oublié jusqu’au XXIe siècle. Avec ses extrémités qui s’enroulent vers l’intérieur, il offre d’excellentes performances isochroniques : ses pulsations concentriques restent uniformes quelles que soient sa position, l’amplitude du balancier ou la réserve de marche restante.
 
Entièrement développé et produit par la Manufacture, le Calibre 985 est un mouvement complexe de 431 pièces, dont 83 pour le seul tourbillon volant. Sa réserve de marche est de 45h. Fabriqué en titane, ce dernier ne pèse que 0,386 gramme et offre toutes les fonctions d’un quantième perpétuel, ainsi qu’une phase de Lune qui ne nécessitera aucun ajustement avant 122 ans !

Au verso, un verre saphir révèle l’exceptionnelle minutie des finitions de Haute Horlogerie du mouvement : vis bleuies, Côtes de Genève soleillées, colimaçonnage ou encore anglage à la main. La masse oscillante en or rose présente quant à elle, une gravure soleillée et une reproduction de la médaille d’or décernée à Antoine LeCoultre lors de l’Exposition universelle de 1851 à Londres, « The Great Exhibition ».
 
Le boitier de 42 mm compte plus de 80 pièces. Il est étanche à 50 mètres, ce qui est assez rare pour ce type de pièce très horlogères (c’est plutôt 30 mètres). Avec ses cornes vissées et sa juxtaposition de surfaces polies, satinées et microbillées, il « reflète le raffinement des plus beaux calibres de la Maison » souligne la marque dans son communiqué.
 
Sur la version or rose, la chaleur du métal est prolongée par le brun du cadran. Inversement, les tons froids des pièces en platine offrent un beau contraste avec le cadran bleu profond, accentué par une lunette polie ou sertie de 72 diamants taille baguette pour un total d’environ 3,4 carats – une ornementation qui a nécessité 15 heures de travail au sein de l’atelier des Métiers Rares de la Manufacture.
 
Le cadran est, quant à lui, séparé en deux par un pont anglé à la main : la partie inférieure qui entoure le tourbillon est ainsi plus basse que la partie supérieure pour des raisons à la fois esthétiques et techniques.
 
De minuscules détails et de subtiles variations dans les nuances ajoutent à l’intérêt visuel : le chemin de fer et le pourtour microbillés de chaque compteur contrastent avec leur cœur opalin qui semble changer de couleur selon la lumière ; les lettres et chiffres tridimensionnels des indications calendaires sont, eux, gravés au laser en relief pour se détacher du fond.
 
Le tourbillon est accompagné d’une échelle de 20 secondes figurant sous son guichet. Cet arc de cercle est parcouru par chacune de ses trois aiguilles bleues le temps d’une rotation complète de la cage autour de son axe en 60 secondes.