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Ma première Foire de Bâle : par Jean-Claude Biver


Alors que la Foire de Bâle subit actuellement un véritable « tremblement de terre », nous avons demandé à des professionnels de l’horlogerie de revenir sur « leur tout premier Bâle », celui qui est resté gravé dans leur mémoire. Une série de témoignages intergénérationnels qui revient sur ce qui reste, jusqu’à ce jour, le plus grand rendez-vous mondial de l’horlogerie. Aujourd’hui, Jean-Claude Biver.


Mes premiers souvenirs de Bâle en tant que patron de Blancpain remontent à 1982 ; bien que ma première « vraie » Foire de Bâle en tant qu’employé d’Audemars Piguet était en 1975.
 
Donc, en 1982, alors que nous venions d’acheter Blancpain pour 22.000 CHF et que nous n’avions pas l’argent pour dormir à Bâle dans les hôtels, nous avions choisi de venir avec mon vieux camping-bus Volkswagen Westfalia et de dormir chaque nuit derrière la gare marchandise de Bâle...
 
Chaque matin, nous dépassions le bus pour aller prendre une douche aux douches publiques de la gare passagers moyennant deux pièces de 1.00 CHF pour 4 minutes d’eau chaude !
 
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Une fois bien rasés, on mettait notre costume-cravate et allions présenter et vendre notre montre Blancpain ; nous n’avions que deux montres dans la collection ; une en acier et l’autre acier/or. Et lorsque les clients nous demandaient dans quel hôtels nous résidions… Notre réponse était toujours la même : le « Hilton », car c’était un hôtel assez anonyme avec beaucoup de chambres -donc difficile de contrôler !
 
Je dois dire que maintenant que j’écris ces quelques lignes, ce sont des souvenirs impérissables et que j’ai été privilégié de les avoir vécus.

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De ses premières années au sein d’Audemars Piguet, puis la formidable aventure Blancpain, puis les années Swatch Group, puis sa collaboration avec Nicolas Hayek et Omega, puis le développement de Hublot, puis la présidence du Pôle Horlogerie du groupe français LVMH, puis la direction de TAG Heuer et de Zenith… Jean-Claude Biver, c’est tout cela et même plus. Sans lui, l’horlogerie contemporaine ne serait certainement pas ce qu’elle est. Il a reçu la Légion d’honneur en janvier 2020.

Montres-de-luxe.com | Publié le 5 Mai 2020 | Lu 1811 fois






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