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Patek Philippe : une innovation majeure dans le domaine des montres à sonneries


Les ingénieurs de Patek Philippe « Advanced Research » ouvrent de nouveaux horizons pour les montres à sonneries en développant un système inédit d’amplification du son entièrement mécanique. Cette avancée technique couronnée par quatre brevets est présentée dans la répétition minutes référence 5750 Patek Philippe « Advanced Research » – une édition limitée à 15 exemplaires avec boîtier en platine et cadran au décor original. Détails.



Patek Philippe s’est toujours efforcée de repousser les limites de l’art horloger en s’illustrant à l’avant-garde de la technique. Mais pour la manufacture genevoise, toute innovation n’a de sens que si elle apporte à l’utilisateur une réelle plus-value en matière de qualité, de précision et de fiabilité à long terme. Dont acte.
 
Créé en 2005, et rattaché aujourd’hui à la division Recherche et Développement, le bureau Patek Philippe « Advanced Research » a pour mission de mener de la recherche de pointe dans les domaines des nouveaux matériaux, technologies et principes de conception permettant d’ouvrir des perspectives inédites en horlogerie.
 
Pour ce faire, la manufacture a développé ces compétences en rassemblant à l’interne les meilleurs spécialistes et en se dotant des équipements les plus modernes, notamment au niveau des outils de simulation numérique. Les ingénieurs de Patek Philippe « Advanced Research » collaborent également avec des laboratoires de recherche indépendants, comme le Centre suisse d’électronique et de microtechnique de Neuchâtel (CSEM), ainsi qu’avec l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).

Depuis 2005, ce centre de recherche a présenté la première roue d’échappement en Silinvar (2005), suivie par le spiral Spiromax (2006), l’échappement Pulsomax (2008), l’organe régulateur Oscillomax (2011) et une version optimisée du spiral Spiromax (2017). Chacune de ces avancées ayant été marquée par le lancement d’une édition limitée dotée en primeur du ou des nouveaux composants.
 
Par la suite, le spiral Spiromax en Silinvar a également été introduit dans une grande partie des mouvements équipant la collection courante Patek Philippe.
 
En 2017, ce centre de recherche a exploré une tout autre voie en dévoilant un système de guidage flexible fabriqué en acier horloger usuel et utilisé pour la commande du second fuseau horaire sur les montres à double fuseau. Un progrès dévoilé dans la même série limitée que le spiral Spiromax optimisé.
 
Aujourd’hui, Patek Philippe présente une nouvelle avancée dans un domaine constituant l’un des fiefs de la manufacture : les montres à sonneries, et plus précisément les répétitions minutes –des Grandes Complications dont Patek Philippe offre une vaste gamme de garde-temps en collection courante.

Partant du calibre automatique R 27, le mouvement avec lequel Patek Philippe a signé le grand retour des répétitions minutes en 1989, les ingénieurs de Patek Philippe ont cherché un moyen d’amplifier le volume de la sonnerie de manière purement mécanique –en conservant une excellente qualité acoustique et les plus petites dimensions possible.
 
Après de multiples explorations techniques, ils ont choisi de conserver la construction du mouvement de base et de lui ajouter côté ponts (c’est-à-dire côté poignet) un module jouant le rôle de « haut-parleur mécanique ».
 
Mais à la différence des haut-parleurs usuels, l’amplification n’est pas assurée par une membrane souple rattachée au support sur toute sa périphérie, comme une peau de tambour. Dans ce système ayant fait l’objet de trois demandes de brevets, PP a remplacé cette membrane par une plaque vibrante en saphir synthétique de 0,2 mm d’épaisseur.
 
Grâce à ses déplacements angulaires, ce disque rigide et libre assure une propagation du son qui s’annonce « nettement meilleure » dans le volume restreint d’un boîtier de montre. La transparence du saphir permet également de conserver, côté fond, une vue parfaite sur le mouvement. Ce système miniaturisé a entraîné de grands défis au niveau de la conception et de la fabrication.
 
Pour faire le lien entre les timbres de la répétition minutes et la plaque vibrante, les ingénieurs ont conçu un système de levier en acier sur lequel la plaque en saphir est fixée en son centre. Ce levier, dont la forme évoque un diapason, est monté sur une « suspension » consistant en un pivotement flexible de 0,08 mm d’épaisseur.
 
Lorsque les marteaux frappent les timbres, les vibrations de ces derniers sont transmises au levier, lequel les transmet en les amplifiant à la plaque vibrante rigide qui va encore les amplifier. Les déplacements angulaires de la plaque font alors vibrer les couches d’air situées en dessus et en dessous du saphir – ce qui a pour effet de produire un son nettement plus fort.
 
L’ajout du module d’amplification fortissimo « ff » a été accompagné par le développement d’un tout nouveau système de diffusion du son. Dans une répétition minutes classique, les coups frappés par les marteaux sur les timbres font entrer en vibration l’ensemble de la montre. Le son est diffusé de tous côtés par le boîtier, le fond et le verre saphir.
 
Le matériau du boîtier a de ce fait un impact important –l’or rose étant considéré comme le métal précieux assurant la meilleure diffusion du son, alors que le platine, du fait de sa densité élevée, pose de plus grands défis acoustiques. Dans la répétition minutes avec module fortissimo, un cercle en matière composite high-tech permet d’isoler le système d’amplification du reste du mouvement.
 
Le son est ainsi transmis au levier, puis à la plaque vibrante, et se diffuse uniquement par quatre ouvertures percées dans une bague en titane, situées à 12h, 3h, 6h et 9h. L’onde sonore se diffuse ensuite par une fente entre le fond et la carrure, munie d’un filtre antipoussière qui protège le mouvement sans altérer le son.
 
Le matériau utilisé pour le boîtier n’a dès lors plus aucun impact sur les modalités de diffusion du son et ce dernier est identique, qu’il s’agisse d’une montre en or rose, jaune ou gris ou en platine !
 
Le module fortissimo fixé dans le fond du boîtier permet d’entendre le son de la sonnerie à une distance six fois supérieure. Une répétition minutes classique écoutée au poignet à 10 mètres et une répétition minutes amplifiée écoutée à 60 mètres auront donc le même niveau sonore.
 
Mais la manufacture a également mis en œuvre savoir-faire dans le domaine des montres à sonneries pour offrir une sonorité à la fois puissante et agréable à l’oreille. Bien que légèrement différent de celui des autres répétitions minutes, le son amplifié par le module fortissimo présente le même degré d’harmonie et la même plénitude acoustique ayant fait la renommée des montres à sonneries Patek Philippe, avec une bonne longueur de son par rapport à l’« attaque » (dureté).
 
De plus, la durée maximale de la sonnerie (32 coups à 12 h 59), qui est généralement de 17-18 secondes, a été portée à 20-21 secondes afin de laisser les timbres résonner un peu plus longtemps.
 
Hormis l’ajout du module additionnel fortissimo, le calibre R 27 PS a bénéficié de plusieurs aménagements techniques au niveau des matériaux et de la construction. Les marteaux de la répétition  minutes en acier ont été remplacés par des marteaux en platine –une solution brevetée offrant dans ce
cas précis une meilleure qualité de frappe, avec un son plus doux, mais conservant toute sa puissance.
 
Le mini-rotor excentré en or 22 ct a laissé la place à un mini-rotor en platine –un métal plus dense permettant de réduire l’épaisseur de la masse oscillante, pour un même pouvoir remontant, et de compenser ainsi en partie l’épaisseur supplémentaire liée à l’ajout du module fortissimo.
 
Pour dévoiler ce système d’amplification et de diffusion du son inédit, Patek Philippe lance – comme dans le cas des précédentes innovations « Advanced Research » – une montre en série limitée. Cette répétition minutes référence 5750P Patek Philippe « Advanced Research » possède un boîtier avec lunette bombée, inspiré de celui de la répétition minutes à timbres « cathédrale » référence 5178, mais légèrement plus épais (11,1 mm, soit un accroissement de 0,57 mm), pour un diamètre inchangé de 40 mm.
 
Pour faire la démonstration de l’efficacité du système fortissimo, la manufacture a choisi le métal le plus difficile qui soit du point de vue acoustique – le platine.
 
Le cadran en cinq pièces se distingue par son motif central ajouré inspiré des jantes de voitures anciennes –un décor se détachant sur un fond noir « azuré », c’est-à-dire orné de fines lignes en spirale.
 
La petite seconde à 6h est affichée par un disque tournant arborant le même motif ajouré sur fond noir azuré et un index jouant le rôle d’aiguille –un élément mobile amenant une touche très originale et dynamique. Le temps est rythmé par des aiguilles de type « dauphine plate » en
or gris pointant des index appliques de type « cerf-volant » en or gris noirci.
 
Le fond en verre saphir permet d’admirer les marteaux et les timbres classiques de la répétition minutes ainsi que le levier en forme de diapason sur lequel est fixée la plaque vibrante transparente du système d’amplification fortissimo. Une croix de Calatrava ajourée coiffe le système de volant inertiel assurant une cadence parfaitement régulière de la sonnerie.
 
Le spectacle du mouvement met aussi à l’honneur le balancier Gyromax, le spiral Spiromax en Silinvar lancé par Patek Philippe « Advanced Research » en 2006 et un grand pont orné de Côtes de Genève et d’arêtes anglées et polies. Le mini-rotor en platine arbore un décor rayonnant faisant écho au cadran –obtenu grâce à une technique de texturation de surface au laser piégeant la lumière, ce qui a pour effet de faire apparaître certaines parties en noir.
 
Cette série limitée se porte sur un bracelet en alligator de couleur orange brillant avec coutures contrastées noires et boucle déployante en platine.

Montres-de-luxe.com | Publié le 16 Décembre 2021 | Lu 15878 fois