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Van Cleef & Arpels : exposition au Cooper Hewitt National Design Museum de New York (18 février/5 juin 2011)


L’exposition « Set in Style : The Jewelry of Van Cleef & Arpels » organisée par le Cooper-Hewitt Museum de New York (Etats-Unis), présente les principales créations et innovations de la célèbre Maison de joaillerie Van Cleef & Arpels qui ont marqué l’histoire du design au XXe siècle. Organisée par Sarah Coffin, conservatrice du département Product Design and Decorative Arts, elle sera ouverte au public du 18 février au 5 juin 2011.



Montre Cadenas Van Cleef & Arpels, copyright Patrick Gries/Van Cleef & Arpels
Depuis sa fondation en 1906 place Vendôme à Paris, la Maison Van Cleef & Arpels s’est imposée comme une des signatures les plus créatives de l’univers du design. Ses techniques résolument novatrices et son audace artistique ont fait la renommée de ses créations façonnées avec le plus grand soin par les Mains d’Or de ses ateliers.

Plus de 300 pièces de joaillerie et horlogerie, accessoires de mode et objets d’art, révélateurs du style Van Cleef & Arpels, sont présentés dans l’exposition.

De nombreuses pièces ont été spécialement créées pour la clientèle américaine. Sont également exposés des livres de commandes spéciales, des pancartes de fabrication ainsi que des photos et dessins d’archives.

«En tant que Musée National du design, le Cooper-Hewitt est heureux de présenter les oeuvres de Van Cleef & Arpels », souligne Bill Moggridge, directeur de l’Institution. « Pour la première fois, une exposition va aborder les créations de Van Cleef & Arpels sous le prisme du design. Elle mettra l’accent sur l’installation de la Maison à New-York et sur l’influence qu’elle a exercée sur le style et les tendances du marché américain. »

Le parcours de l’exposition est organisé selon six thèmes qui reflètent l’esprit Van Cleef & Arpels : Innovation, Transformation, Nature, Exotisme, Couture et Célébrités.

Innovation

Dès sa création, Van Cleef & Arpels a façonné sa réputation autour de commandes spéciales. Elles associent les désirs (et parfois les gemmes) d’une clientèle exigeante à l’audace créative de la Maison de Haute Joaillerie. Le Serti Mystérieux est sans aucun doute la plus importante innovation de la Maison Van Cleef & Arpels. Cette technique, dont le tour de force réside dans la dissimulation au regard de la monture, sublime les pierres précieuses. Elle nécessite le choix de gemmes d’une très grande harmonie chromatique et une taille parfaite, respectueuse tant de la précision du dessin que des exigences du sertissage. Le clip Pivoine de 1937 en Serti Mystérieux rubis et la bague Boule de 1959 en Serti Mystérieux saphirs reflètent la virtuosité de ce savoir-faire.

Van Cleef & Arpels a réalisé un de ses premiers objets d’art vers 1908. Il fut vraisemblablement commandé par l’Américain Eugene Higgins, propriétaire du yacht Varuna. Empruntant son nom au bateau, cette miniature, dont la forme épouse celle d’un yacht voguant sur une mer agitée en jaspe, est en réalité une sonnette de service. Sa réalisation a sollicité les maîtres-artisans les plus chevronnés dans l’art de l’émaillage et du lapidage. Le bracelet Ludo, imitant une boucle de ceinture, est une autre innovation majeure de Van Cleef & Arpels. Il a été inspiré par le fondateur de la Maison, Louis Arpels, dont le surnom reste indissociablement attaché à cette création.

Transformation

Les bijoux métamorphosables sont l’une des expressions les plus vivantes de l’esprit Van Cleef & Arpels. Un des plus remarquables est à découvrir dans l’exposition : il s’agit d’un clip en forme d’oiseau, dont les ailes se détachent pour devenir des motifs d’oreilles et dont la queue se transforme en clip. Ce bijou, commandé pour célébrer la naissance d’un premier enfant, est orné d’un gemme légendaire : le Walska, diamant jaune de 95 carats. Le collier Zip, qui par le jeu d’une fermeture à glissière se transforme en bracelet, est un autre chef d’oeuvre d’inventivité. Ce bijou, dont l’idée fut suggérée par la Duchesse de Windsor à la fin des 1930, ne fut réalisé qu’en 1951 tant les difficultés techniques étaient grandes. L’installation de la famille Arpels à New-York, au début de la seconde Guerre Mondiale, a conduit à l’émergence d’un style nouveau. L’excellence et la virtuosité de l’exécution qui ont fait la réputation de la Maison Van Cleef & Arpels s’associent à la tradition et au goût américains.

Nature

La poésie des créations de Van Cleef & Arpels célèbre une nature bienveillante. Dans cet imaginaire, les roses n’ont pas d’épines et les oiseaux n’ont pas de serres. L’exposition du Cooper-Hewitt Museum présente notamment le clip Bouquet datant de 1940, dont les magnifiques combinaisons chromatiques de pierres réinterprètent l’art du bouquet. Le clip Cristaux de Neige est une autre expression de cette nature fantasmée. Associant l’or et le diamant, il figure cet instant fugace où la nature brille de mille feux. Le papillon occupe une place privilégiée dans le bestiaire de la Maison de Haute Joaillerie : les ailes déployées des insectes se couvrent de matières à la richesse infinie tels la nacre, l’émail et le diamant. Dans le jardin d’hiver du musée, virevoltent des modèles en laque japonaise. Ils ont été créés au Japon dans le respect des techniques ancestrales.

Exotisme

L’attrait de l’exotisme et l’internationalisation de sa clientèle ont poussé de tout temps, Van Cleef & Arpels à s’inspirer des cultures lointaines et anciennes. La vogue de l’égyptomanie dans les années 1920, impulsée par la découverte du tombeau de Toutankhamon, vivifia la créativité de la Maison. Dans les années 1970, l’exposition itinérante consacrée au pharaon qui fit halte au Metropolitan Museum of Art de New-York, raviva ce souffle.

Parmi les oeuvres exposées, le bracelet Egyptien de 1924, en émeraudes, saphirs et rubis, représente un oiseau en plein vol. Le pendentif du même nom est orné de hiéroglyphes. Pour satisfaire la clientèle des maharadjas, le style indien eut aussi son heure de gloire. La Maharani de Baroda commanda à Van Cleef & Arpels un collier élégant et épuré, fidèle au style des bijoux traditionnels indiens. La Chine et le Japon ont également inspiré des boîtes à cigarettes en laque et en jade ainsi que des bijoux comme le clip Jardin Japonais, la parure -bague et bracelet- Chapeau Chinois, le bracelet Sabres Japonais ou la montre de poche au Magicien Chinois.

Couture

Dès sa création au début du XXe siècle, Van Cleef & Arpels a réalisé des accessoires très raffinés tel un nécessaire de voyage ou, quelques années plus tard, la Minaudière. Ce sac du soir aussi précieux qu’astucieux est composé d’une série de compartiments facilement accessibles, destinés à recevoir poudrier, rouge à lèvres, peigne, miroir, carnet de bal, boîte à pilules, argent, mouchoir, étui à cigarettes. S’y ajoutaient généralement un rangement pour le briquet, dissimulé sur le côté, et une montre discrète.

Cette invention de Van Cleef & Arpels s’accordait parfaitement avec les lignes épurées des grands couturiers, qui comme Chanel, étaient à l’apogée de leur notoriété dans les années 1930. Outre une sélection de sacs à main, boutons de manchettes et accessoires variés, l’exposition du Cooper-Hewitt Museum présente également des oeuvres inspirées par l’air du temps. Le bracelet Bronx rend ainsi hommage à une boisson très en vogue dans les années 1920 et 1930 : il joue avec les charms symbolisant les ingrédients entrant dans sa composition.

Célébrités

Naturellement tournée vers les personnalités liées aux Etats-Unis, cette thématique détaille l’influence exercée par certaines femmes célèbres. Y figurent notamment une tiare portée par Grace Kelly ainsi que la parure de fiançailles de la princesse, les bracelets Manchette -dont un modèle en émeraude transformable en collier - de Daisy Fellowes. Seront également présentés un ensemble de bijoux ayant appartenu à Elizabeth Taylor, comprenant un bracelet et des motifs d’oreille en améthyste, corail et diamant, un bracelet et un collier portés par Eva Peron, des manchettes d’inspiration étrusque similaires à celles de Jacqueline Kennedy Onassis, ou encore le
bracelet Jarretière porté par Marlène Dietrich dans le film Le Grand Alibi.

La scénographie de l’exposition a été confiée au designer français Patrick Jouin.

« Set in Style: The Jewelry of Van Cleef & Arpels” est accompagnée d’un ensemble d’outils pédagogiques, afin de poursuivre la découverte de l’univers Van Cleef & Arpels au-delà des galeries du musée. Fruit de la collaboration entre les conservateurs du musée et un groupe d’enseignants, un guide multimédia est proposé aux visiteurs pour profiter pleinement de l’évènement. Un catalogue illustré est également mis à la disposition du public. Outre les photographies des oeuvres présentées, il contient les contributions de Sarah Coffin, conservatrice de l’exposition, Suzy Menkes, critique de mode à l’International Herald Tribune et Ruth Peltason, spécialiste de l’histoire de la joaillerie et auteur de nombreux ouvrages.

A propos du Cooper-Hewitt National Design Museum

Le Cooper-Hewitt est le seul musée américain exclusivement consacré à l’histoire du design. Fondé en 1897, le musée est rattaché à la Smithsonian Institution depuis 1967. Ses programmes pédagogiques, expositions et publications offrent un panorama remarquablement complet de l’influence du design sur la vie quotidienne.

New York , 2 East 91st Street at Fifth Avenue.
Horaires : Du lundi au vendredi de 10h à 17h, le samedi de 10h à 18h et le dimanche de 11h à 18h.
Fermeture : Thanksgiving, Noël et Nouvel An.
Accès : En métro par les lignes 4, 5 et 6 (station 86th ou 96th). En bus : Madison et Fifth Avenue.
Tarifs : Plein tarif : 15 dollars ; Tarif seniors, étudiants et enfants de plus de 12 ans : 10 dollars ; Entrée gratuite pour les abonnés Cooper-Hewitt ou Smithsonian et les enfants de moins de 12 ans.

Montres-de-luxe.com | Publié le Jeudi 23 Décembre 2010 | Lu 3768 fois