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Horlogerie française : un doublement de la production en cinq ans


Sur le fond d’un contexte incertain et pour le moins chahuté –conflit en Ukraine, explosion du coût de l’énergie, inflation…- la filière française de l’horlogerie, bijouterie-joaillerie a brillé de mille feux en 2022 (avec notamment un doublement de la production horlogère en cinq ans) et validé de nouveaux records qui témoignent d’un exceptionnel dynamisme. Le point avec Francéclat.



Les fabricants d’horlogerie et de bijouterie-joaillerie hexagonaux ont créé de nouvelles richesses : un milliard d’euros en plus en production pour atteindre la marque symbolique de 5 milliards d’euros (+29% par rapport à 2021) et de nouveaux emplois dans les différents territoires où sont localisés ateliers et usines.
 
À 7,5 milliards d’euros (en gros le chiffre d’affaires de Rolex à titre de comparaison), le marché français est à l’unisson avec une croissance des ventes de 20% en 2022 par rapport à 2021, tout comme les exportations, qui ont progressé de plus d’un tiers (34%) à 8,9 milliards d’euros.
 
Toujours selon Francéclat, la production française d’horlogerie, bijouterie-joaillerie a plus que doublé entre 2018 et 2022, passant de 2,4 à 5 milliards d’euros en 5 ans. Une très belle progression. Par ailleurs, plus de 2.000 emplois ont été créés pour la seule production, avec désormais 14.000 personnes qui œuvrent à fabriquer montres et bijoux et leurs composants, non sans tension d’ailleurs, sur la formation et le recrutement.
 
Agrandissement d’ateliers (pour la bijouterie et la joaillerie) existants ou créations de nouveaux sites de production témoignent de la confiance en un avenir porté par le développement des maisons de la Place Vendôme dont l’empreinte se fait sentir sur tous les maillons de la chaîne, en particulier les ateliers de plus de vingt personnes qui sont fortement sollicités. Près d’une centaine de nouvelles d’entreprises se sont créées sur la période.
 
D’autre part, on note que de nombreuses marques émergentes se lancent aux côtés des acteurs historiques, en horlogerie tout comme en bijouterie-joaillerie.
 
Tout comme la bijouterie-joaillerie, la production d’horlogerie s’est illustrée en 2022, signant sa meilleure année depuis 20 ans, avec une progression de 12% par rapport à 2021 et un chiffre d’affaires de 381 millions d’euros.
 
Si la chute des exportations de bijouterie-joaillerie avait été particulièrement douloureuse en 2020, passant de 7,5 milliards d’euros en 2019 (une année de surcroît gonflée par des exportations massives vers le Royaume-Uni en amont du Brexit) à 4,7 milliards d’euros en 2020, elles sont depuis vigoureusement reparties à la hausse, avec une nette accélération en 2022 à plus de 9,5 milliards d’euros, dont 7 milliards d’euros pour la bijouterie-joaillerie (+34%) et plus de 2,5 milliards d’euros pour l’horlogerie (+21%).
 
Les importations se sont également significativement accrues à 8,9 milliards d’euros, avec en particulier des achats de pierres et perles à l’étranger en forte progression : +79% à 1,4 milliard d’euros.
 
Le taux de couverture global de nos importations par nos exportations consolide sa position au-delà de la marque symbolique de 100% avec un chiffre de 109% et une solide performance en bijoux précieux : 148%.
 
Après une année 2021 encore marquée par des périodes de fermeture administrative plus ou moins longues selon les surfaces commerciales, l’année 2022 est revenue sur des schémas plus habituels, un
phénomène amplifié par le retour de nombreux touristes qui a logiquement profité à ceux qui en avaient subi les conséquences négatives en 2020 et 2021 : +51% pour les grands magasins, +40% pour la haute horlogerie et +45% pour la haute joaillerie.
 
Les gagnants de 2021 ont en revanche nettement marqué le pas : les discounters fléchissent de 2% après +14% comparativement à 2019) et surtout les pure players du e-commerce connaissent un net recul (- 7% en 2022 après une croissance de 28% comparativement à 2019).
 
Le commerce spécialisé (ventes en magasin et ventes en ligne) peut se satisfaire d’une deuxième année de nette progression de ses ventes : +21%, qui profite tant aux HBJO en ville –Place Vendôme comprise – (+21%) qu’aux HBJO en centre commercial (+19%).
 
Ces chiffres ne résultent pas d’un seul effet inflationniste ressenti dans toute l’économie mais se nourrissent également d’une croissance des volumes (+6% en montres et +9% en bijoux selon les dernières estimations de la Société 5). De manière logique au regard des performances relatives des différents circuits de distribution, le mouvement est porté par les segments supérieurs du marché, montres de plus de 1 000 euros et bijoux de haut titre (en or 750 millièmes).

Montres-de-luxe.com | Publié le 6 Avril 2023 | Lu 3594 fois






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