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Singapour : Spring Sprang Sprung 2025, toute la créativité horlogère des micromarques


Par Jean-philippe Tarot, Lundi 10 Novembre 2025 pour Montres-de-luxe.com

La dernière édition en date du salon horloger singapourien Spring Sprang Sprung s’est tenue le week-end dernier à Singapour dans le National Design Centre qui a accueilli pendant deux jours, une cinquantaine de (micro)marques horlogères indépendantes, certaines déjà bien installées et d’autres toutes nouvelles, certaines locales (asiatiques) et d’autres venues d’Europe. Encore, une fois, un beau succès et des belles rencontres.



On le sait, Singapour s’affirme, année après année, comme l’un des pôles les plus dynamiques de la scène horlogère internationale.
 
On se souvient, l’an passé, en octobre 2024, de l’impressionnant salon IAMWATCH organisé par Michael Tay, le patron de The Hour Glass, détaillant local incontournable qui rencontra un énorme succès ! Au même moment se tenait la 3ème édition de Spring Sprang Sprung…
 
Un an et un mois plus tard Spring Sprang Sprung est revenu avec le même concept mais dans un autre lieu pour des raisons logistiques. Cette 4ème édition s’est tenue au National Design Centre de Singapour qui a accueilli pendant deux jours, une soixantaine de micro-marques horlogères indépendantes.

Certaines connues et déjà bien installées comme Oris, Formex ou Seagull (géant chinois de l’horlogerie bien connu pour ses calibres et son fameux modèle vintage de l’armée chinoise). 

D’autres ont le vent en poupe depuis quelques années déjà comme Atelier Wen, Awake, BA111OD ou Itay Noy et d’autres encore, qui sont moins connues des amateurs mais qui méritent qu’on les découvre.
 
Certaines locales -singapouriennes comme Loth Watches, Vario, Horizon, Feynman-, mais aussi thaï comme Capsule Concept, chinoise comme Peacock ou hongkongaises comme Zbioland ; d’autres européennes comme Straum, intéressante marque horlogère norvégienne qui avait son premier déplacement vers l’Asie avec ses montres sportives-chics aux beaux cadrans fumés.

Parmi les modèles qui ont conquis les amateurs qui sont venus nombreux (on estime le visitorat à 3.500 personnes sur deux les jours) revenons sur quelques pièces qui nous ont marqué :
- forcément, le modèle Inflection d’Atelier Wen, tout en tantale ;
- les nouvelles créations Fragments d’Awake qui associent la laque vietnamienne à la nacre naturelle ;
- les animations mécaniques de Zbioland   totalement époustouflantes ;
- le travail réalisé par l’horloger singapourien Tristan Ho (Loth Watches) sur un mouvement de série et un cadran entièrement finis à la main ;
- le Mickey heure sautante avec animation de cadran, sautante également, de la marque hongkongaise Leger A.Fah
- la montre de forme (dans l’esprit de la fameuse Sympathie de Roger Dubuis) de Feynman avec cadran en turquoise et aiguilles de type serpentine ;
- les boitiers aux matériaux ultra-techniques avec calibres « squelettés » de la marque thaï Capsule Concept ;
- les sportives-chics de Straum avec leurs cadrans fumés et texturés qui évoquent les aurores boréales ;
- et enfin, “last but not least”, les bracelets en cuir sur-mesure peints à la main de chez Yi Leather.

Loin des foires ultra-luxueuses, ce jeune salon très prometteur prône la proximité entre marques, médias (Revolution ou Isochrono et quelques influenceurs locaux) dans une ambiance conviviale où chaque montre se raconte directement par celui ou celle qui l’a imaginée.
 
En 2024, l’évènement avait réuni 41 exposants venus de plus de 15 pays. Pour cette nouvelle édition, 59 marques se sont inscrites ; et les organisateurs ont du refuser de nouveaux arrivants faute de place.
 
Né d’une passion commune pour l’horlogerie créative, l’évènement s’est imposé en quelques années comme un rendez-vous incontournable pour les amateurs, collectionneurs et artisans du temps.

Ce salon encore à taille humaine, a été fondé par Sugiharto Kusumadi (de Red Army Watches) et Yong Keong Lim (de la marque Feynman Timekeepers). Spring Sprang Sprung se distingue par un esprit communautaire et décomplexé où la création horlogère règne en maitre.
 
Comme dans de nombreux salons de nos jours, les visiteurs peuvent aussi participer à des ateliers pratiques – comme la fabrication de bracelets ou l’assemblage de montres – et assister à des conférences animées par des horlogers et/ou des designers.
 
Cette approche immersive et pédagogique séduit un public toujours plus large, mêlant collectionneurs avertis et curieux désireux de comprendre la mécanique du temps.

De nombreux hommes bien évidemment, mais également beaucoup de femmes venues admirer ces nouvelles créations (avec la visite du club horloger féminin singapourien Ticktockbelles). Et même des enfants fascinés par ces merveilles mécaniques.
 
Ce salon met en lumière une nouvelle génération de créateurs qui réinventent les codes horlogers : design audacieux, matériaux innovants, savoir-faire artisanal et surtout, des prix plus accessibles.
 
« Nous voulons offrir une expérience ouverte et inclusive, où chacun peut explorer, apprendre et échanger, sans barrière, ni intimidation », expliquent les organisateurs. Mission accomplie !
 
Pour rappel, Singapour est un petit pays qui se trouve à la pointe du continent asiatique. Il s’enorgueillit d’ailleurs, d’avoir, sur l’ile de Sentosa, le point le plus le plus méridional du continent asiatique.
 
Situé à quelques dizaines de kilomètres de l’équateur, il y fait quasiment le même temps toute l’année. Une atmosphère chaude et humide de 32 degrés avec plus ou moins de pluie selon les mois de l’année.
 
Jean-Philippe Tarot