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Triton Subphotique : sauvée des eaux


Triton. Voici un nom qui résonne forcément aux oreilles des amateurs de montres vintage, et plus spécifiquement, de « plongeuses » des années 60… Ce garde-temps mythique d’origine française, qui lors de sa commercialisation en 1963, était plus cher qu’une Rolex Submariner refait surface en cette fin d’année 2015 grâce à Jean-Sébastien Coste et Philippe Friedman qui ont décidé de relancer cette montre au design si caractéristique, étanche à 500 mètres, sous le nom de Subphotique. Détails.



La Triton rappelle que dans les années 60, les Français étaient capables de damner le pion à leurs voisins helvètes en matière d’horlogerie… Depuis lors, la donne a bien changé. Certes, il reste quelques marques hexagonales, mais leur rayonnement et leur puissance n’est en rien comparable à celles des Suisses…
 
A l’origine, la Triton fut conçue en 1962 (une dizaine d’années après la Fifty Fathoms et la Submariner) par Jean René Parmentier, un ancien colonel de l'armée de l'Air française passionné d'horlogerie qui imagina cette « plongeuse » pour le compte de la Spirotechnique, société fondée en 1946 par le célèbre commandant Cousteau ! Son emblématique protège-couronne (breveté) avait pour but d’éviter les accidents lors de plongée.
 
La Triton Spirotechnique arrive sur le marché un an après sa création, en 1963. On estime qu’elle sera commercialisée jusqu’au début des années 70. A l’époque, elle n’était distribuée que dans les magasins de la Spirotechnique. Cette montre était reconnaissable au premier coup d’œil grâce à son design si singulier, à sa couronne à midi et son protège-couronne articulé fixé au boîtier. 
 
La Triton était l’une des premières montres de plongée à supporter une profondeur de 200 mètres. C’est pourquoi différentes marines militaires (dont celle de la France) l’avaient adoptée. A noter qu’à la même époque, la Marine s’équipait également chez Tudor.

Dans un marché horloger extrêmement difficile, deux hommes, deux français, ont décidé de relancer cette montre qui symbolise toute une période… Celle des sixties/seventies. La plongée connait alors un formidable essor, le pays va bien et le design de cette époque faste va devenir emblématique et véhiculer encore de nos jours, un doux parfum de nostalgie… 
 
Aucun de ces deux hommes ne vient du milieu de l’horlogerie. Jean Sébastien Coste assurait la direction commerciale pour Alcatel Mobile Phone sur l’Afrique et le Moyen Orient. Philippe Friedmann, quant à lui, est directeur artistique free-lance dans l’univers de la mode. Quand ils partent à la recherche de fournisseurs suisses pour fabriquer leur montre, sans trop de surprise, les deux compères ne sont pas pris au sérieux !
 
Le chemin sera long et laborieux… Jean-Sébastien Coste et Philippe Friedmann comprennent très vite qu’il leur faudra beaucoup d’audace et de courage pour se positionner et surtout, s’imposer dans un secteur dominé par quelques groupes extrêmement puissants, laissant peu de place aux « indépendants ». Il faut convaincre non seulement les fournisseurs, mais ensuite, il faut que les livraisons de composants arrivent en temps et en heure. Sans compter qu’il faut aussi convaincre les détaillants, peu enclins à se lancer dans le grand bain des petites marques…
 
Mais contre toute attente, au bout de deux ans d’un travail acharné, la Triton refait surface. Son nom reste le même mais elle passe de Spirotechnique à Subphotique. « Notre montre est assemblée et contrôlée par l’un des partenaires de Patek Philippe  et de Richard Mille» indiquent Jean Sébastien Coste et Philippe Friedmann. Par ailleurs, quelques détaillants français avisés et bien informés ont décidé de jouer le jeu et de tenter l’aventure « tritonnesque ».

Compte tenu de l’essor espéré de cette aventure, Jean-Sébastien Coste et Philippe Friedmann n’excluent pas, à terme, de faire appel à des financements extérieurs. Ils assurent cependant qu’ils veilleront « à ce que cela n’altère en rien l’âme de cette montre qui retrouve ses lettres de noblesse avec la sortie du millésime Subphotique ».
 
Naturellement, la Triton version 2015, conserve sa couronne à midi et son protège-couronne articulé. Elle est équipée désormais d’une valve à hélium et annonce une étanchéité à 500 mètres de profondeur… D’où son nom de subphotique,  un néologisme pour désigner la zone où la lumière disparaît totalement sous l’eau – au-delà des 200 mètres de profondeur.
 
Cette version mécanique Swiss Made respecte les codes esthétiques de la Triton initiale : boîtier acier dont le diamètre s’agrandit légèrement afin de respecter les canons actuels (37-39 mm à 40-41 mm), typographie très spéciale de lunette graduée (chiffre des dizaines plus grand que celui des unités - 10/20/30) pour une meilleure visibilité sous l’eau, guichet avec quantième noir et rouge pour les chiffres pairs et impairs, aiguilles ultra-lisibles avec Superluminova C3.
 
A noter la présence d’une lunette crantée (60 dents –une par minute- pour être conforme à la norme plongée) en verre saphir inrayable et d’une couronne ornée du logo Triton aux deux ancres inversées. Cette Triton Subphotique est animée par le calibre mécanique automatique (base Soprod A10-2). A noter une très belle garantie de cinq ans (c'est rare donc, il faut le souligner).
 
Rappelons que ce type de montre est dans l’air du temps, en effet, il y a quelques mois une marque française également a ressorti un modèle dans le même esprit, la ZRC  . Cette Triton est incontestablement un modèle particulièrement attirant pour tous les amateurs de plongeuses ou plus généralement pour ceux qui souhaitent arborer une montre de caractère à leur poignet. Son seul frein est son prix de 4.950 euros pour le modèle d’entrée de gamme qui risque toutefois de refroidir les ardeurs de certains acheteurs potentiels…


Spécificités techniques

Boîtier acier brossé inoxydable 916L
40 mm de diamètre ; 41 mm avec la lunette
Verre saphir résistant aux rayures avec traitement antireflet
Valve à hélium positionnée à 3h
Fond de boîtier vissé, gravé Triton et numéroté
Lunette crantée unidirectionnelle, 60 dents (type plongée)
Bague saphir incrustée dans une lunette en acier 916L
Graduations traitées avec une finition de type Superluminova C3
Couronne à 12h, de type poussée vissée
Double protection par un protège-couronne (armature en acier) vissé au boîtier
Incrustée du logo Triton en saphir
 
Étanche jusqu’à 500 mètres, 50 ATM testé sous vide et compression à l’eau.
 
Cadran noir mat avec index luminescents Superluminova C3
Date instantanée avec correction rapide à 3h, dotée de chiffres impairs rouges et pairs noirs
Aiguilles des heures et minutes, de type « sabre », luminescentes Superluminova C3
 
Mouvement automatique personnalisé Triton avec rotor bidirectionnel perpétuel (base Soprod A10-2)
Masse oscillante et ponts « Côtes de Genève » gravés Triton.
Spiral Parachrom pour résistance aux chocs et aux variations de température
28 800 alternances/heure
 
Réserve de marche : 42 heures

Bracelet bi-matière avec gomme « techno » noire cousue sur caoutchouc noir ou bi-matière avec cuir alligator de Louisiane noir sur caoutchouc noir
 
Prix de vente public conseillé
Bracelet gomme sur caoutchouc noir : 4.950 euros
Bracelet alligator sur caoutchouc noir : 5 350 euros
 
Références TR-01 TA-BSCAGOM (gomme techno) ; TR-01 TB-BSCAALLI (alligator)

Montres-de-luxe.com | Publié le 9 Novembre 2015 | Lu 15974 fois





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